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Un pique-nique de cerises

Un message laconique était paru dans Sud Ouest, donnant rendez-vous pour un anniversaire de deux années…

Le mystère s’est levé quand j’ai été moi-même conviée place de la Bourse, autour du banc qui, le 13 juin 2007, nous avait servi de tribune, au milieu d’un millier de personnes.

‘Nous » c’était Ségolène et moi. Sans aucune m, Alain Juppé avait déclaré le lendemain à Sud Ouest : « La candidate socialiste a fait venir le SAMU ». Quatre jours plus tard avait lieu le deuxième tour de l’élection législative.

Donc, à l’initiative d’Emmanuelle Ajon et de Jean-Michel Perez, nous avons fêté ce deuxième anniversaire sur le thême « Des cerises en été », avec tout ce que cela porte de gaieté simple par un soir de jeune été.

Un moment de surprise et de gaieté. Presque une fête de village.

Merci à tous d’avoir été là il y a deux ans. De l’être encore ce soir. Et toujours demain.

LGV : la chance de Bordeaux, la force de l’Aquitaine, la réalité de l’Europe

les Bordelais, les Aquitains, tous, ne se sont pas encore emparés de ce dossier, décisif pour l’avenir des uns et des autres. Et aussi pour celui d’une entité à laquelle nous sommes très attachés : L’EUROPE !

Normal : ce dossier, comme bien d’autres, paraît très technique et son abord bien souvent décourageant. L’essentiel est pourtant d’une simplicité biblique : un grand trait d’union entre l’Europe et l’Espagne, un grand carrefour centré par Bordeaux. Un site à l’initiative du PS girondin est désormais disponible et accueillera toutes les données.

La « ligne à grande vitesse » mettra Bordeaux au coeur d’un carrefour territorial, qui fera d’elle la plaque tournante du grand, du très grand, Sud Ouest. En partance de notre ville, une ligne irriguant Toulouse et midi-Pyrénées, une autre tendant la main au projet de liaison ferroviaire Dax-Pau, une troisième vers Bilbao et Vittoria, c’est à dire vers l’Europe et un jour vers l’Afrique.

Grâce à la LGV, demain, Bordeaux peut-être la capitale de l’Arc Atlantique !

Pour les Aquitains, une force incroyable, la possibilité à portée de rails, de l’aménagement équilibré de tout son territoire et de situer la Région au coeur des échanges nationaux et internationaux.

Pour tous, ce qui a si fort manqué au cours de la calamiteuse campagne européenne : l’évidence de la réalité de l’Europe. Qui sommes-nous, dans le concert du monde, sans ce grand axe faisant contrepoids la « banane bleue » Francfort-Milan ? Qu’adviendra-t-il de l’Espagne sans ce lien direct, évident, simple avec le coeur de l’Europe ?

Que sera un jour l’Europe elle-même si son continent sud, l’Afrique, est un jour livré à la Chine et aux Etats-Unis ? N’oublions jamais que nous formons une seule et unique entité. Comme il y a l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, il y a l’Euro-Afrique du nord, et l’Afro-Europe du sud. Qui voit assez loin pour oser le dire ?

C’est un grand projet pour chacun de nous. De gauche, de droite, de l’avant-centre ou du demi de mêlée, c’est nous, c’est maintenant et c’est pour demain.

Changer de nom ? C’est toujours non !

Après notre échec aux européennes, l’idée d’abandonner le nom de « Parti Socialiste », et même celui de « socialisme » revient sur le tapis. Il y a là quelque chose de pas très honorable, d’un peu humiliant qui me déplait. Construisons avant de détruire.

La faveur irait à « Mouvement ». L’exemple de l’UMP et du MODEM devraient pourtant nous rendre méfiant.

Presque deux ans après le billet que je mets en « suite », je n’ai pas changé d’avis.

(suite…)

Aristides de Sousa Mendes : pourquoi si tard ?

Je rentre à l’instant de voir chez un ami l’enregistrement de « Désobéïr », le téléfilm consacré à Aristides de Sousa Mendes, diffusé il y a quelques jours sur France 2, quand je partageais quant à moi des moments détendus à la « Fête de l’huitre » du quartier Saint Augustin.

Plusieurs scènes de ce téléfilm ont été tournées à ma porte, dans l’entrée de ma maison, à ses fenêtres, et l’équipe a implanté son QG dans ma permanence parlementaire. J’aurait accueilli bien des équipes mais avouons que le sujet du télé-film a emporté d’emblée mon bon accueil à cette réalisation.

Parlera-t-on jamais assez d’Aristides de Sousa Mendes ? La réponse est bien sûr « non ». La réponse est celle que j’ai essayé de transmettre aux lauréats du concours de la Résistance: c’est l’esprit de Résistance qui est le fil conducteur, dans tous les pays, Allemagne y compris bien sûr, de ce qu’a illustré Sousa Mendès.

Je l’avoue, je n’ai pas regardé les dernières scènes : Sousa Mendes mourant dans le dénuement et l’oubli. Il a signé en quelques jours 30 000 visas vers la liberté, « la plus grande action de sauvetage menée par une seule personne pendant l’holocauste ». Otto de Habsbourg l’a salué « devant ma porte » (dans le film évidemment ! Dans la réalité, devant la porte du Consulat de l’époque), et l’on a si tardivement rendu hommage à ce juste. Aucune autorité n’est allée le chercher là où il était oublié. Il n’a été ni accompagné, ni entouré de gloire et de soutien de son vivant. Ce n’est que 34 ans après sa mort, en 1988, qu’un comité national a été créé en son honneur. C’est pour moi une interrogation d’une grande cruauté de savoir qu’il est demeuré dans l’oubli jusqu’à sa fin; elle relativise notre bonne conscience d’aujourd’hui.

« Pourquoi viens-tu si tard ? »

Cette phrase est de la poignée qui me laisse, à tout jamais, dans l » intranquillité » .

Le temps des cerises

Petite gourmandise d’un dimanche de juin : relire et fredonner cette chanson si parfaite. Le combat, la souffrance ne s’y introduit que par touches et j’aime plus que tous ces deux vers : « Cerises d’amour, aux robes pareilles/ Tombant sous la feuille en gouttes de sang »

Et pour ma part, je ne mange jamais de cerises (en été) sans avoir au coeur et à l’oreille un peu de cette chanson.

(suite…)

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