m

Obama, le candidat de l’ère post-raciale

Ne dites surtout à personne que les socialistes soutiennent la candidature d’ Obama : depuis plus plusieurs élections, le PS soutient toujours le candidat qui ne gagne pas… Donc motus, mais faisons cependant le possible.

Obama, le candidat imprévu et presque inconnu jusqu’à sa déclaration de candidature en février 2007, a réussi en peu de temps un double tour de force : s’imposer par rapport à la candidate naturelle, préparée depuis des lustres à cette échéance, et femme qui plus est, ce qui constituait un atout véritable du fait de sa nouveauté ; faire à son tour un atout de sa couleur de peau, ce qui était loin d’être gagné, et qui ne l’est d’ailleurs pas complètement dans les frontières des Etats-Unis.

Obama n’est pas noir, il est métis. Qu’on ne se méprenne pas sur le sens de ce que j’écris : il ne représente pas une race mais toutes les races. Il a des soeurs, des frères, des demi-soeurs et des demi-frères, des grands-parents, des neveux asiatiques, hispaniques, blancs et bien sûr noirs. Dans son discours de Philadelphie, il évoque de manière très posée cette « histoire qui n’est pas finie » des discriminations raciales aux Etats-Unis. Quarante-cinq ans exactement après le discours de Martin Luther King, le rêve est à portée de vue.

Un rêve qui ne se réalisera pas par magie, mais par « une armée d’éducateurs », un système de santé abordable pour tous, un autre contrat social. Le jeune sénateur, que l’on dit inexpérimenté a du souffle. L’expérience s’acquiert, le souffle pas. Nous choisissons Obama.

Kennedy, dont Obama se réclame, avait dit à Berlin dans un discours légendaire : « Ich bin ein Berliner ». Avec Obama, disons « nous sommes tous métis ».

Je vous invite à une rencontre autour de la candidature d’Obama ce soir à 18 heures, à l’Athénée municipal de Bordeaux. Je m’y exprimerai au nom du Parti Socialiste.

A tout à l’heure !

Bravo !

Bravo à Patrick Véronèse, qui n’est pas peintre mais militant socialiste, d’avoir eu l’idée et l’énergie de traverser la France en vélo (1250 kilomètres en 5 jours !) pour porter la contribution de Ségolène Royal.

Patrick voulait illustrer le thême du sport-santé qui nous tient à coeur.

Les éléphants parlent, les militants donnent de leur personne.

Nous avons accueilli Patrick hier à ma permanence en présence de la presse. Il avait choisi de finir son périple, via La Rochelle, à Bordeaux en souvenir de la victoire des législatives.

Merci et bravo à lui !

Big mayor

87500 coups de téléphone donnés hier par le Maire de Bordeaux. Comme il l’a fait pendant la campagne électorale pour inviter les Bordelais à participer à ses réunions publiques, le Maire de Bordeaux a convié massivement ses administrés à se rendre à l’hôtel de ville pour accueillir le jury de Bordeaux 2013. Opération réussie. Ils ont été nombreux à venir comme à l’élire. L’opération standard téléphonique marche bien.

87 500 coups de téléphone, c’est à dire un appel par foyer, c’est malgré tout coûteux, pas formidablement avant-gardiste et je propose que nous passions résolument à l’étape suivante. L’installation dans chaque appartement, chaque maison d’un petit haut parleur directement branché sur la Mairie, où chacun de nous, sans effort, sans avoir besoin de brancher ni radio, ni internet, sans frais inutiles d’achat du journal, pourrions recevoir le programme de nos activités du jour.

L’installation pourrait être défiscalisée et ouvrir un abattement sur la part municipale des taxes locales.

La méthode a fait ses preuves. Big brother déjà, en (dans) 1984, l’a expérimentée avec succès.

Et comme il est de mode aujourd’hui, le dispositif pourrait aller en double sens, permettant de s’assurer du bon comportement des Bordelais, de leurs relations, préférences sexuelles… Une sorte de super fichier Edvige en quelque sorte.

« Honorer l’étude »: la réussite de Gustave Eiffel

Commençons par une petite histoire : ma Maman, qui était inspectrice générale de l’éducation pour les maternelles, aimait inspecter les écoles, examiner les bâtiments et voir s’ils étaient en adéquation avec les ambitions de l’école publique. Quand elle entrait dans une classe qui était tristounette, dont la peinture était écaillée ou sâle, elle disait à la directrice: « chère Madame, on ne peut pas enseigner convenablement dans cette classe. Il faut honorer l’étude, donner aux enfants le goût d’apprendre. Cela ne se peut pas dans un local sâle ou médiocre. Demandez les crédits pour repeindre cette classe, et si nous ne les avons pas, prenez avec votre institutrice un rouleau et de la peinture blanche, et repeignez-la ; et ne manquez pas d’expliquer pourquoi aux enfants. Je reviendrai dans trois mois… »

Au bout de trois mois, la classe était toujours fraichement repeinte et pimpante. Bien souvent parce qu’on s’était agité, ma mère comprise, pour trouver les crédits nécessaires, mais quelquefois par les enseignants eux-mêmes, qui partageaient l’ambition d’ « honorer l’étude ».

L’expression, un peu ancienne, n’est pas insignifiante. Nous en avons eu la double illustration ce matin en inaugurant les locaux du lycée Gustave Eiffel. Cet établissement prestigieux honore désormais doublement l’étude par la qualité de l’enseignement et des résultats obtenus, mais aussi par des locaux qui donnent envie d’apprendre et de réussir.

Autour d’Alain Rousset, nous étions tous très fiers de ce qui vient d’être réalisé : une magnifique alliance entre la modernité, le design épuré et transparent, et la partie ancienne du lycée, dont tout le monde connait la belle façade cours de la Marne. Allez-voir la façade contemporaine de la rue où s’ouvre désormais aussi le lycée, vous serez vous aussi réjouï. Le Conseil Régional construit pour Bordeaux, et avec le Conseil Général, ces deux institutions changent le visage de notre ville.

A l’intérieur, des couloirs sobres, lumineux, ou des pans de couleur animent la minéralité du béton. Des labos qui laissent loin derrière ceux, déjà anciens, de l’Université. Des salles techniques équipées d’un matériel pédagogique exceptionnel dont Alain Rousset voudrait qu’il soit également ouvert aux concepteurs des petites PME. Au total, 32 millions de travaux magnifiquement conçus, magnifiquement réalisés (Alain Triaud, Gilles Fortabat). Oui, l’argent public peut être bien dépensé.

Gustave Eiffel aura pourtant du mal à dépasser ses résultats : 96 % de réussite au bac (100% dans trois sections !), 92% au BTS ; 4000 élèves de toutes origines sociales, dont plus de 1000 en classes préparatoires. Pour ces mille-là, reconnaissons-le, les milieux favorisés sont très majoritairement représentés, montrant la panne générale de notre ascenseur social.

Le proviseur, M Bihel, a défini Gustave Eiffel comme un établissement « accueillant à tous, solide, puissant et chaleureux ». Cela se voit.

C’est agréable, dans ces temps difficiles, non seulement de parler des trains qui arrivent à l’heure, mais de ceux qui devancent leur temps.

François Hollande en direct

Quelques notes en direct du discours de clôture de François Hollande ; malheureusement j’ai dû faire, l’ordi sur les genoux, une mauvaise manoeuvre et la deuxième partie du discours n’a pas été enregistrée)

Parlant de ses dix ans à la tête du parti : « le parti socialiste n’est jamais un fleuve tranquille, surtout qu’il y a plusieurs rivières, voire même quelques torrents ».

« Comment faut-il aborder notre congrès :
-situer les questions de personne à leur juste place. Les egos dont on parle ce sont souvent les autres, jamais soi-même !
-reconnaitre les différences lorsqu’elles existent mais, plus encore peut-être, marquer les convergences
-il faut que le parti soit dirigé, il ne faut pas être dans la fragmentation, l’émiettement ;
L’ingouvernabilité est la menace principale. Nous revendiquons le pouvoir : quand on prétend diriger le pays on doit savoir se diriger nous mêmes
-au terme du débat, affirmer une loyauté envers nous mêmes : respect du vote militant, les décisions nous engagent. On dit « on entend trop le parti socialiste, mais moi je l’entends trop ! » Il faut que le premier secrétaire puisse avoir l’autorité indispensable.

La droite est unie comme elle ne l’a jamais été sous la Vème république. L’UMP a tout absorbé, tout dissout : gaullisme, le pénisme… En face de cette force-là il en faut une autre, tout aussi rassemblée et ferme dans ces convictions. Le centre est une indétermination et l’extrème gauche une protestation. L’une et l’autre ne peuvent prospérer, au contraire de nous, sur l’espérance. il ne s’agit plus d’une opposition mais d’une bataille idéologique. Nos valeurs, la droite les a remises au coeur de la société. L’aspiration à la cohésion est aujourd’hui plus forte que le sauve qui peut individuel.

Le libéralisme est à la peine. Il engendre plus de désordre que de sécurité. Et si le temps des régulations était venu ?

La crise est multiple, générale, globale : multiple : d’abord financière, puis monétaire et ensuite économique
énergétique
écologique
alimentaire avec la progression du cours des matières premières
immobilière
boursière

générale :elle touche tous les domaines mais aussi tous les continents globale : tous les marchés sont affectés ; marché des marchandises, du travail

La crise ne vient pas du hasard mais de choix politiques ; il faut se réorienter vers les choix de notre famille politique :
renforcer les institutions financières pour controler davantage le système bancaire
contrôler la production agricole
développer les énergies renouvelables
réorienter la construction européenne et lancement d’un grand emprunt

Pour un nouvel ordre international et contre la primauté de la force sur le droit : -renforcement des institutions internationales
-respect du droit et des intégrité territoriales
-plan de développement planétaire

Beaucoup dépendra de l’élection américaine. Barack Obama porte l’affirmation d’une nouvelle diplomatie Beaucoup dépend aussi de la construction européenne. L’Europe est à la peine et nous devons porter haut le manifeste des socialistes européens.

La diplomatie française ne facilite pas les choses : agitée, brouillonne, médiatique, contradictoire … (…)

La France subit tous les soubressauts des désordres mais avec une intensité plus grande que nos pays voisins parce que, depuis 6 ans, il est plus vulnérable et plus mal gouverné -ne pas accepter le déclassement la décroissance, qui n’est pas celle des écologistes la baisse du pouvoir d’achat la baisse de l’investissement des entreprises la diminution des mises en chantier de logement (100 000 cette année) le déficit commercial 50 milliards de déficit contre 200 pour les allemands

-le déclassement social, le chômage des jeunes, la dérégulation du droit du travail la dégradation de la qualité du travail la remise en cause du pacte social, l’élargissement de l’écart entre les rémunérations

Une seule rustine proposée par le pouvoir, le RSA : nous en partageons la philosophie, mais nous en voyons aussi les risques en particulier le développement du temps partiel Alors le financement ? D’abord c’est nous qui nous sommes opposés à ce que ce ne soit pas la prime pour l’emploi qui paye pour les plus pauvres. Il a repris une de nos propositions, en en faisant mauvais usage puisque cela frappe également tous les épargnants, même les plus modestes . Pourtant nous préférerions le voir revenir sur le paquet fiscal qui n’exonère que les plus riches. La sanctuarisation des grands patrimoines est la seule constante de la politique de Nicolas Sarkozy.

Plus de dix taxes ont été crées en un an , à commencer par les franchises et en finissant par la taxe sur la vente du poisson. A quand le retour de la gabelle ?

Refuser surtout le déclassement moral – déclin de la République et de ses moyens, et en premier l’école
– confessionalisation des esprits
– fichage de la population
– politique du chiffre en matière d’émigration
– prisons surpeuplées dans des conditions indignes
– paroxysme du pouvoir personnel

en ce qui concerne l’audio-visuel, le retour de l’ORTF : – paupérisation du service public
– confusion permanente des genres et des agissements
– le chef de l’Etat en est l’animateur principal

Ici s’arrêtent, non pas mes notes, mais leur bon enrgistrement par un ordi capricieux ; à retrouver sur le site du PS

Au total : du grand Hollande. Premier discours de postulant candidat ?

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel