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9 mai : journée de l’Europe

Ville quasi déserte et pas un drapeau européen nulle part pour célébrer la Journée de l’Europe. N’ayant été mise au courant d’aucune festivité, je téléphone à la mairie : les festivités ont eu lieu le 6 mai, en raison du pont de Pentecôte. Festivités est d’ailleurs un bien grand mot : un village de l’Europe semble-t-il installé place Pey Berland. Sûr qu’écoliers et collégiens en ont largement profité…

On voudrait faire pire, on ne ferait pas mieux ! L’Europe que l’on doit rendre sensible au coeur et à l’esprit est ignorée et les Français n’en connaissent plus que les réglementations ou quelques directives, de préférence quand elles sont malencontreuses.

Ma proposition de réunir les deux journées du 8 et du 9 mai pour mettre la victoire des alliés en 45 en perspective de la paix et de la construction européenne a été évoquée par Jean Pierre Elkabach, qui recevait sur Europe 1, Jean Claude Juncker, premier ministre du Luxembourg et ancien Président du Conseil Européen. J-C Juncker l’a grandement approuvée, la tenant pour un de ces symboles dont nos pays ont besoin pour percevoir, pour palper, la grandeur de l’idée européenne.

Tout au contraire, on prive l’Europe de ce qui lui donne du sens et la rend perceptible. Le traité de Lisbonne a absurdement éliminé le drapeau et l’hymne européen (le superbe hymne à la joie de Beethoven).

Comment nos politiciens, qui sont pourtant entourés de communicants de tous poils, peuvent-ils être aussi contre-productifs ?

8 mai : n’est-il pas temps de mettre la victoire des alliés dans une perspective européenne ?

Cérémonie du 8 mai, au monument aux morts, hier à Bordeaux. Très formelle et pourtant recueillie. Lecture du message du secrétaire d’Etat Jean-Marie Bockel qui rend hommage aux sacrifices consentis pendant ces 5 années de guerre et s’achève de belle manière sur la paix qui règne aujourd’hui en Europe.

Nulle part pourtant un drapeau européen. J’interroge le général Klein pour savoir si le cérémonial militaire s’y opposerait. Il n’en est rien, et comme moi, il me dit qu’il est temps de l’envisager.

L’avant-veille, j’ai adressé un communiqué à la presse proposant de réunir les deux célébrations de la victoire des alliés et de la journée de l’Europe (ce jour, 9 mai) en un jour férié unique.

De tous les Alliés dont on a fêté hier la victoire, la France est le seul pays à consacrer un jour férié au 8 mai. Pourtant, il n’est pas excessif de dire qu’elle n’a pas gagné la guerre seule.

A la veille de la Présidence française de l’Union Européenne, cette réunion des deux journées en une seule, partagée par tous les pays européens serait un signe important à donner à nos partenaires de l’Union.

Ci-après le texte de mon communiqué que j’ai laissé dans sa présentation formelle.

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Bonne journée !

Matin de presque été qui tombe en larges bandes dorées sur mon bureau parisien. La fenêtre est ouverte, l’air est frais, les nouvelles sont lourdes (catastrophe en Birmanie qu’on ne sait pas même comment secourir). Je prépare la journée dont l’enjeu pour moi est de parvenir à poser une question d’actualité sur les sans papiers ; ce n’est pas tout à fait gagné et cela me fait bouillir le sang. Devrai-je déclarer que je veux être Présidente de la République ou Première Secrétaire pour pouvoir être entendue ?

Commencer la journée par écrire, y met de l’ordre, pose le cerveau avant de le mettre à la suite des actions du jour. Finir la journée en écrivant établit avec elle, avec le petit bilan de son cours, une sorte de pacte de non agression et tranquillise la nuit.

Ma voisine de bureau Christine Taubira habite semble-t-il un HLM de l’Assemblée Rive Gauche. Je ne sais pas assez encore de cette information pour pouvoir en parler. Etrange que nous (les députés, du moins moi) ce genre d’infos par la radio..

Tiens, j’ai envie de dire tout simplement : bonne journée.

Santé navale : réponse préoccupante du Ministre à ma question orale à l’Assemblée

Très préoccupante en effet sur le maintien de l’Ecole de Santé Navale à Bordeaux, pour ne pas dire réponse négative. La décision n’est pas officielle mais je crains qu’elle soit prise.

Ci-après le communiqué adressé en début d’après-midi à la presse, à la suite de cette interpellation du gouvernement.

 »A l’issue de la question orale sans débat posée par Michèle Delaunay, Députée de la Gironde, au Ministre de la Défense, Monsieur Hervé Morin, le Secrétaire d’Etat, Monsieur Jean-Marie Bockel, qui le représentait a donné une réponse plus que préoccupante.

En effet, s’il n’a pas voulu donner à ses propos un caractère officiel, en affirmant que la décision ne serait prise définitivement que le 15 juin, Jean-Marie Bockel a cependant reconnu qu’au niveau du Ministère de la Défense, le choix se portait sur la réunion des deux sites d’Ecoles de santé des armées à Lyon-Bron pour des raisons de coût et d’aménagement des locaux principalement.

Michèle Delaunay, comme elle l’a fait dans sa question, a montré dans sa réplique que ces arguments gestionnaires n’étaient eux-mêmes pas confirmés puisque le site de Lyon-Bron s’avérera surdimensionné, eu égard à l’évolution des études amenant à l’externalisation des élèves dès la troisième année.

Le coût de fonctionnement de Lyon Bron et le coût de formation par élève sera de beaucoup supérieur à ce qu’il serait à Bordeaux, ce qui n’est pas négligeable dans le contexte économique actuel.

D’autre part, cette probable décision néglige le partenariat spécifique établi entre l’Ecole et l’Université et le caractère patrimonial de cette Ecole (voir sur ces points les arguments évoqués dans la question orale de Michèle Delaunay en pièce jointe).

On ne peut qu’espérer que, comme l’a fait Jacques Chaban-Delmas, Alain Juppé, fort de l’appui de l’ensemble des élus bordelais et des bordelais eux-mêmes, pèse de tout le poids de sa proximité du gouvernement actuel, ce dont bien évidemment M. Gérard Collomb ne peut se targuer »

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Bordeaux : une leçon de médias

Dans Sud Ouest ce matin, une grande leçon de médias en direction des Bordelais.

Les clefs de la leçon : le double décimètre et la règle de trois. On oublie trop souvent les instruments simples, le ministre Darcos qui, interrogé sur la règle de trois, a séché, en est la preuve.

Donc, armé de ces modestes outils, disponibles dès l’école élémentaire, le Bordelais peut analyser le rapport entre les mesures et les fractions entre la droite et la gauche dans le périmètre bordelais.

Les données du problème: Bordeaux compte 220 000 habitants et 21 adjoints (maire exclu), soit 10476 habitants par adjoint.

Les députés de Bordeaux sont trois à se partager le même nombre d’habitants. Trois, dont deux sont des moitiés (ça se complique…). Le seul député(e) nombre entier, c’est à dire strictement bordelais (ma pomme !) réunit 123 000 habitants.

Retour à Sud Ouest, pages Bordeaux Cub. Premier adjoint, Hugues Martin qui annonce -c’est un scoop- qu’il est candidat pour les sénatoriales et qu’il espére bien qu’Alain Juppé découragera Valade de l’être (il le dit pas exactement comme ça, mais si vous lisez bien, c’est exactement ça). Surface attribuée : 20 x 31 = 620 cm2

Autre adjoint, Brigitte Collet : 20 x 36 : 720 cm2

Députée de Bordeaux (sujet : dix mois de vie parlementaire depuis l’élection de Sarkozy) : 20 X 8 = 160 cm2

Rapport droite/gauche : 5,5 (c’est à dire cinq fois et demi de plus pour la droite municipale que pour la gauche parlementaire)

Rapport par habitant : Collet = 6,87 mm2 par habitant représenté (au prorata des 21 adjoints)

Martin = 5,9 mm2 par habitant (même calcul)

Ma pomme = 0,13 mm2 par habitant (même calcul)

Elémentaire, mon cher Watson !

Xavier Darcos finalement n’a pas tort de vouloir limiter l’enseignement à quelques bases solides.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel