Call-girls en campagne
Un nombre de plus en plus grand de Bordelais ont été appelés à ce jour par d’aimables call-girls menant campagne pour Alain Juppé.
– Bonjour, êtes-vous au courant de la réunion d’Alain Juppé dans votre quartier mardi prochain ?
Et la conversation se poursuit en fonction des réponses de l’interlocuteur. Il ne s’agit pas, je pense de militants zélés car j’ose croire qu’ils n’auraient alors pas téléphoné à mon bureau parlementaire
– Madame Delaunay, vous intéressez vous à la campagne d’Alain Juppé ?
Bien sûr que je m’y intéresse ! Ce billet en est d’ailleurs la preuve.
– Soutenez-vous la campagne d’Alain Juppé ?
Cela, c’est peut-être beaucoup demander. Mais, nonobstant la réponse un peu vague :
– Nous serons heureux de vous réserver une place pour la réunion de mardi… Avez-vous des suggestions à faire à M Juppé ?
A Monsieur Juppé, pas directement. J’en ai fait pendant six ans au Conseil Municipal, aucune n’a été retenue, et je n’ai trouvé en retour qu’un air de grandeur et de mépris, des brouhahas de pupitre dans les rangs majoritaires. L’ouverture UMP, ce n’est pas accueillir les propositions c’est débaucher tel ou tel déçu pour le ficher sur une liste comme un papillon captif et dans la perpsective de le voir appliquer à la lettre la politique du Maire ou du Président. Les propositions, nous les faisons donc maintenant directement aux Bordelais.
Une sympathisante, fine mouche, a fait se prolonger interminablement la conversation. Elle m’a dit « Cela devait venir d’un de ces standards d’appel à l’étranger, et j’espère que nous trouverons la facture de tous ces appels sur les comptes de campagne ».
J’espère aussi…