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« Les ders des ders »

Sous ce beau titre, « Le Monde » annonce la mort de deux des derniers poilus de la guerre de 14. L’article mérite lecture, retraçant la vie des deux poilus disparus, tous les deux âgés de 110 ans.

Il ne reste donc à ce jour que deux poilus survivants. Ce décompte régulier est assez macabre et je ne sais si les deux derniers suivent l’actualité des journaux mais l’idée que l’un et l’autre se disent « qui sera le dernier ? » est assez affreuse. A ce dernier, sera-t-il donné une coupe, une médaille ?…

On dit que l’histoire est « contemporaine » quand il existe des personnes vivantes pour en témoigner. La grande guerre va donc définitivement et sans recours entrer dans l’histoire. Pour bien des familles, elle a marqué un drame en les privant des chefs de famille et en laissant des orphelins qui étaient souvent, comme on disait alors, des « miséreux ». Ces orphelins et leurs mères bénéficiaient d’un statut de « veuve de guerre » et d’ « orphelins de guerre » qui leur valait quelques modestes subsides mais qui les marquait d’un bandeau noir, comme celui qu’ils portaient à la manche.

Quelle impardonnable boucherie, qui a entraîné pire encore…

Panne d’agenda !

Oui, on peut avoir des pannes d’agenda comme on a des pannes d’oreiller ! Avec raison, le tire-bouchon de Sud Ouest, notre vénéré quotidien local, fustige la panne de l’agenda de ce blog.

J’avoue : « c’est ma faute, c’est ma plus grande faute… » . Bon d’accord, là je vous fais un peu Ségolène en campagne, mais tant que je ne vous dirai pas « faites ceci en mémoire de moi », la situation ne sera pas tragique.

Moi seule m’occupe de ce blog, et c’est vrai, dans le petit morceau de temps quasi-quotidien que je lui consacre, j’ai privilégié les billets et les commentaires relativement à l’agenda. C’est mal, je sais…

C’est mal et notre vénéré quotidien a raison. Vous remarquerez qu’un homme/femme politique en campagne est d’une mansuétude dégoulinante de miel vis à vis des médias. En plus et en la circonstance, le tire-bouchon a raison. Je vais essayer de voir si je sais encore rentrer le code spécial, faire les pieds au mur, dire abracadabra trois fois, tous ces trucs indispensables, pour que ces fichus outils informatiques fonctionnent…

Si je n’y arrive pas, cher et bien aimé Sud-Ouest, vous voudrez bien ne pas en vouloir trop à la gentille députée que je suis…

Laïcité positive ???

Pour votre édification, quelques citations des derniers discours de Sarkozy, du Vatican à Riyad, en passant par Constantine.

« Nous, les chrétiens… »
Discours de Constantine, où Sarkozy parlait au nom de tous les Français

« Un homme qui croit est un homme qui espère »
Et Guy Mocquet ?

« La morale laïque risque toujours de s’épuiser en fanatisme »
Côté fanatisme…

« Dans la transmission des valeurs et la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne remplacera jamais le pasteur ou le prêtre »
Merci, les hussards noirs de la République..

Rappelons aussi que le terme même de « laïcité positive » vient de Sarkozy. Y en a-t-il une négative ?

Nicolas Sarkozy, comme chacun d’entre nous, peut penser tout cela et son contraire. Mais il ne peut/doit pas l’exprimer quand il parle en réprésentant et garant de la République Française. Là comme ailleurs, il montre qu’il n’a pas pris la mesure de sa fonction ou, plus gravement, qu’il n’ est pas à la mesure de sa fonction.

En réalité ce virage « religieux » a bien des sous-entendus. L’un d’eux est, une fois encore là aussi, de détourner l’attention des échecs de sa politique. Il a promis la réussite, la croissance, le pouvoir d’achat, mais sans jamais préciser si c’était dans ce monde ou dans l’autre.

Sarkozy à Bordeaux

Je ne m’étais pas si tôt étonnée qu’Alain Juppé tarde à inviter Nicolas Sarkozy pour soutenir sa campagne municipale (Femina, 11 janvier), que je tombe sur la page de garde du « Monde » informatique. Sous une photo de Juppé, ce titre « Des maires de droite refusent de « nationaliser » les municipales ».

Précédemment, nous avions entendu le même Alain Juppé déclarer : « Les municipales sont une élection locale. Il faut éviter de politiser… ». Ce petit village gaulois que se plait à décrire AJ ne sera bien sûr aucunement sous les feux des médias, et l’échec ou l’élection du maire actuel, ne seront pas plus que les législatives de juin, un signe national à l’égard de la politique du gouvernement.

Tu parles… Mais comment l’ancien numéro 2 du gouvernement Fillon (on a toujours envie d’écrire « du gouvernement Sarkozy »), peut-il à ce point renier l’attelage qu’il a eu si grand plaisir à monter ? Imaginons qu’il soit demeuré au poste de super-ministre de « l’écologie, du développement et de l’aménagement durable », que dirait-il aujourd’hui ? Eh bien, il encenserait cette même politique, il lui trouverait tous les mérites puisqu’il en serait le co-auteur. Quelle faiblesse de certains hommes politiques de pouvoir encenser ou contrer (ici : tenir à distance) selon ses avatars personnels ?

Dans la même roue, Françoise de Panafieu à Paris déclare « que le Président de la République doit demeurer à sa juste place.. ». Et elle l’incite, en y mettant les formes, à ne pas trop se mêler de sa campagne.

Bonjour le courage, bonjour la constance. Choisissons de nous en amuser en déclarant fortement que, quant à nous, nous invitons sans hésitation Nicolas Sarkozy à venir à Bordeaux !

Une fois, deux fois, autant qu’il veut ! Seul ou accompagné de François Fillon qui s’est aussi proposé, et des ministres fétiches de ce gouvernement : Christine Lagarde, Bernard Laporte, Rachida Dati..

Plus sérieusement : la prise de conscience de l’incurie de ce gouvernement et de l’inadéquation de Nicolas Sarkozy à sa fonction n’a pas lieu, apparemment, que dans nos rangs. J’avais, dès la rentrée de septembre, pronostiqué que Nicolas Sarkozy ferait notre campagne électorale. De lois inutiles en lois imbéciles et en mesures iniques, il s’y attèle assez bien. Si ce n’était pas triste et inquiétant pour le pays tout entier, ce serait assez joyeux.

Campagne, force 3

Salle comble hier au « Femina » autour de Bertrand Delanoë et d’Alain Rousset. Je ne veux pas tomber dans le piège des blogs politiques s’auto-congratulant de chaque évènement, de chaque rencontre de terrain. Mais pourtant, l’atmosphère un peu décalée de cette très belle salle, plus habituée des concerts et des pièces de théâtre, que des rencontres politiques était une absolue réussite. La chaleur des velours rouges allait bien à la chaleur de la soirée, à l’incroyable éloquence de Bertrand Delanoë, à la proximité et à l’impression de politique vivante (comme on dit « l’art vivant ») de cette première grande soirée de notre campagne.

Même densité de public et de matière ce matin à maison cantonale de la Bastide. Cette fois, avouons que ce lieu que j’adore, plus figé, se prête moins à la chaleur et à la participation. Pourtant nous êtions de nouveau au maximum de contenu de la salle, pour plancher et écouter plancher sur le rendu des groupes de travail mis en place il y a deux mois.

Campagne force 3 soufflant à fond autour du grand fleuve.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel