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Grippe A/H1N1 : il est grand temps d’associer les médecins généralistes à la campagne de vaccination

Le prétexte d’une présentation multi-dose des vaccins ne tient pas dans le refus d’associer les médecins généralistes dans la campagne de vaccination. Le désordre s’ajoute aujourd’hui aux erreurs de stratégie et de communication et, en suivant la procédure prévue par le Ministère de la santé, il faudra des mois, voire des années avant de réaliser la campagne de vaccination massive qui est nécessaire pour enrayer les effets sanitaires de la grippe A.

Il faut très rapidement associer les médecins généralistes à cette campagne de vaccination.

Voir ci après mon communiqué à la presse et aux professionnels de santé

(suite…)

Minables minarets

A question stupide, réponse stupide et réactions pire encore.

Les minarets culminent -sans jeu de mots- en la matière. Il y a des jours où l’on se demande si l’information est une bonne chose. Interrogation qu’il faut aussitôt réprimer car elle entraîne derrière elle la question de la démocratie, « le pire système à l’exception de tous les autres ».

Minarets donc, qui auraient mieux fait de rester enfermés dans les secrets des coffres suisses, car ils participent de la pub sarkozienne en direction du FN. Frédéric Lefebvre s’est élevé une fois encore au sommet du vipérisme linguistique, distillant la haine et la méfiance, sous le couvert d’une condamnation du vote helvétique parsemée de « oui, mais » qui en disait long.

Tout cela est idiot, délétère et attristant et je ne veux enfourcher ce nouveau chiffon rouge que pour en dénoncer la stupidité et la vilenie.

C’est loin, Papa, les Gémonies ?

On ne lit jamais assez la presse étrangère. Un article de la Suddeutsche Zeitung de Munich, relayé par Courrier International, ridiculise Eric Besson et Xavier Darcos, fustigeant sourcils levés et ton menaçant, les entreprises qui emploient des sans-papiers.

Les deux compères annoncent qu’ils vont présenter un projet de loi au Conseil des Ministres et que semblables entreprises seront condamnées non seulement aux gémonies mais à la fermeture administrative pure et simple.

Aucun média hexagonal n’a songé à montrer l’absurdité de cette proposition et à rappeler que la loi permet déjà cette fermeture, contient déjà toutes les possibilités de condamnation, de la condamnation individuelle du chef d’entreprise (5 ans de prison) à la confiscation des équipements et des locaux . Il suffirait qu’il y ait une ébauche de volonté de l’appliquer.

Un exemple ? Deux sans-papiers ont été incriminés lors des travaux de restauration de « La Lanterne ». Pour mémoire, cette charmante résidence de quelques hectares, à portée d’arbalète du château de Versailles était jusqu’alors mise à disposition du Premier Ministre. Sarkozy la trouvant à sa mesure l’a réquisitionnée à son usage et y a fait faire quelques travaux (…) pour accueillir Carla. C’est à cette aimable occasion que les deux sans-papiers ont fait les frais de la délicatesse sarkozienne. Les entreprises n’ont à ce jour connu pas un jour de fermeture.

Alors pourquoi cette annonce d’un projet de loi, inutile et incertain comme tant d’autres, qui ne viendra d’ailleurs peut-être jamais au jour dans l’embouteillage législatif où nous travaillons.

Pour un effet d’annonce de plus. Mais on ne peut tout à fait écarter la volonté de faire taire les chefs d’entreprise sincères, qui se battent pour que l’un ou l’autre de leurs employés « obtiennent ses papiers » et qu’il puisse les conserver. Ils remplissent papiers après papiers, se rendent quelquefois eux-mêmes à la Préfecture, ceux-là sont comme l’âne qui avait tondu de la largeur de sa langue la surface d’un pré : condamnés d’avance.

D’accord, ce n’est pas le doux sujet d’un blog que l’on lit entre la préparation des décors de Noêl et la liste de commandes des enfants.

Encore que … Lors des 20 ans du « pain de l’amitié » servi par l’association Saint Vincent de Paul, un bénévole m’a dit « Je m’interroge chaque fois que je sers un repas, pourquoi est-ce moi qui le sert et lui qui le reçoit ? »

Cette interrogation est universelle. Les travailleurs sans papiers la posent tous les jours à chacun de nous.

Travailleurs sans papiers : la variable d’ajustement

C’est à chaque approche de scrutins électoraux, à chaque baisse de la cote de Nicolas Sarkozy dans les sondages, la même réaction : des déclarations tonitruantes sur l’immigration et, dans une savante confusion, sur la sécurité.

On a vu ces derniers jours, Frédécric Lefebvre, Eric Besson, Sarkozy lui-même se succéder pour dire un « non » de matamore à une régularisation massive que personne ne demandait. Pour mémoire, Martine Aubry s’est prononcée il y a une semaine pour une régularisation large, sur des critères homogènes, des sans papiers qui travaillent et des parents d’enfants scolarisés. « Large » n’est pas « massif » mais le vocabulaire politique est une arme dont le gouvernement joue à plaisir et avec une constante déloyauté.

S’il n’y avait que les déclarations…. Mais régulièrement aussi c’est une tension renforcée sur la vie quotidienne des sans-papiers, des contrôles accrus, des mises en rétention abusives et des refus de prolongations de séjour que rien n’explique.

Les Français se laissent pourtant de moins en moins prendre : si 80 % sont inquiets de la situation de l’emploi et du chômage, seuls 13% s’inquiètent du rôle de l’immigration dans cette situation. Les vilains immigrés qui viennent manger le pain des Français, ça ne marche plus sinon dans les fonds reculés des réserves lepénistes.

Pire sans doute, les sans-papiers sont aussi la variable d’ajustement du monde du travail. Ces sans-papiers n’en sont pas : ils payent l’électricité, le gaz, l’abonnement du téléphone, souvent leurs impôts, leurs cotisations sociales, reçoivent à leur domicile le bulletin de notes de leurs enfants. Alors pourquoi le gouvernement organise-t-il ainsi une supposée clandestinité ?

On ne peut trouver qu’une explication : ces travailleurs sont ainsi mis dans une situation d’inquiétude, souvent de peur, qui les maintient sans réactions devant des conditions de travail difficiles et des salaires très médiocres.

Quand aurons-nous le courage de mettre un de ces sans-papiers sur nos listes électorales ?

Travailleurs sans papiers : la vile pêche aux voix

Je sors de mes gonds en écoutant Frédéric Lefebvre, à l’instant sur France Info.

Frédéric Lefebvre, pour ceux qui l’auraient à juste titre oublié, est ce long chevelu arrogant, suppléant d’André Santini, et devenu le temps du court Ministère de ce dernier, député ump. Il est, depuis que Santini a repris le cours de son mandat, en attente d’un poste digne de son mérite. Ceci explique sans doute ce qui va suivre.

Il vient à l’instant de répondre aux déclarations de Martine Aubry sur la régularisation des travailleurs sans papiers de la manière exacte dont l’a fait le Ministre lorsque j’ai interpellé le gouvernement sur le sujet lors des questions d’actualité en mai 2008. :

A la question : « Nous demandons la régularisation des travailleurs sans papiers », il a répondu : « Ces socialistes réclament une régularisation massive des immigrants clandestin ». En ajoutant : « Voilà leur réponse au débat sur l’identité nationale ! »

Peut-on faire plus vil ? Comme Hortefeux, Frédéric Lefebvre travestit les propos qu’il prétend condamner. Il n’a pas été question de « régularisation massive » mais de « régularisation des travailleurs sans papiers » ; ceux là-même qui travaillent à nos côtés, le plus souvent durement, dans des emplois que les autochtones refusent, qui « se lèvent tôt » et qui payent des impôts ». Comme Hortefeux lors des questions d’actualité, Frédéric Lefèvre compte sur la rapidité de la transmission audio-visuelle et l’inattention de la majorité des auditeurs, leur faisant oublier les termes exacts de la question au moment où arrive la réponse.

Qu’importe ! Les régionales approchent et l’objectif est, pour FL, BH et leur maître, de râcler les fonds de tiroirs de l’extrème droite, d’engranger le vote des paumés du petit matin et des déboussolés du grand soir. Tous reproduisent les « éléments de discours » dont les députés et les ministres ump sont gavés et qu’ils doivent répêter comme des moulins à prière tibétains afin de relayer la parole du maître.

Nous en sommes là. Quant à Frédéric Lefebvre, sans doute recevra-t-il, pour ces basses oeuvres, quelque petit hochet.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel