Mais quand arrêterons-nous de foncer dans le torchon rouge ?
Mais quand arrêterons-nous de foncer dans le torchon rouge que nous tend le taurillon des Hauts-de-Seine ? Quand arrêterons-nous de lui servir la soupe, ainsi qu’au plus vil de ses séïdes puisqu’il est issu de nos rangs ?
Je rentre de Vendée. Près de trois heures sous des bourrasques de pluie mais à l’abri, grâce à la musique, de toutes sortes de contrariétés. Aux infos radios de ce soir, en arrivant : Benoit Hamon condamne le débat sur l’identité nationale, Ségolène demande que l’on apprenne la Marseillaise dès l’école. Rien de tout cela n’est en soi mauvais, ce qui l’est c’est notre servilité à réagir à toutes les injonctions de ce pouvoir discrédité, malfaisant, déshonorant.
Que ne lançons-nous nos propres débats ? Un au moins rallierait 100% des suffrages : « Vos élus doivent-ils être exemplaires, et d’abord le premier d’entre eux ? » Voilà ce que nous devions lancer dès le début de la farce Jean Sarkozy.
Au lieu de cela, nous enfourchons un poncif, pourtant déjà éculé, sur lequel la droite rallie l’extrème-droite, occupe le paysage médiatique, fait oublier les épisodes précédents, et divise le PS. Faire d’une pierre quatre coups, cela ne serait pas possible sans nous. Pourquoi sommes-nous si bêtes ?
Le débat où est-il aujourd’hui si nous voulons parler des valeurs ? L’exemplarité républicaine, mais oui, à condition de ne pas l’appeler ainsi sous peine de passer pour des ringards. Et avec une question subsidiaire à l’intention du félon-filou : « Un élu peut-il rejoindre un camp différent de celui qui l’a fait élire sans démissionner de la totalité de ses mandats et de ses charges ?
Autrement dit : peut-on trahir sans se démettre ?
Ou encore : Est-on engagé envers ses électeurs ?
Promis : ça ferait un tabac. Les électeurs en question n’en peuvent plus des affaires, des combines, des prébendes, des petits népotes intouchables. Si le prochain Président n’est pas un juste, notre pays est mort. Il n’en peut plus de n’avoir plus ni exemple, ni référence, ni valeurs auxquelles on puisse croire.