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Woerth : intox ou infox ?

Intox et Infox, sont avec Botox, des commentateurs occasionnels de ce blog. Dans le cas de l’annonce d’Eric Woerth, il y a lieu de se demander quel est leur rôle.

Trois mille « évadés fiscaux » dont le Ministre détiendrait le nom, ainsi que le montant, non négligeable, des sommes dormant à ce jour dans les coffres helvétiques : trois milliards et demi d’euros. C »est exactement ce que nous coûte par ailleurs la réduction de la TVA sur la restauration.

Cette annonce est d’abord un aveu d’échec. Le bouclier fiscal devait permettre de rapatrier rapidement les capitaux évadés. Il n’en a rien été. Ni les capitaux, ni les détenteurs fortunés n’ont repassé la frontière.

C’est ensuite soit un coup de bluff, pour montrer que, oui, en cette rentrée, on se préoccupe de justice fiscale, soit une scandaleuse loi d’amnistie. Les voleurs de tous poils sont désormais en droit, s’ils ont pris sur le fait, d’exiger que l’on leur donne trois mois pour rendre la pomme ou le boeuf qu’ils ont dérobé, et que bien sûr ils ne soient ni inquiétés, ni condamnés.

La troisième possibilité est que ce soit un peu les deux : Woerth a quelques noms de fraudeurs ; en en annonçant 3000, il espère en inquiéter 10 000.

Je n’y crois pas trop. C’est un coup de pub, comme la semonce de Sarkozy aux banquiers. Pas très moral au demeurant. Sanctionner un fraudeur, publier le montant de la fraude et des sommes récupérées aurait été autrement exemplaire.

La Rochelle : le pire n’est jamais sûr

Eh bien, non, le pire n’est jamais sûr : nous revenons, collectivement, de La Rochelle en meilleur état que nous y sommes allés. Beaucoup d’entre nous, convenons-en, y sont partis à reculons, craignant d’en apprendre davantage des arrière-terrasses de café que des ateliers et d’assister en série à des baisers de la mort entre les plus valeureux de nos décombristes.

Que nenni ! Ceux-là étaient soit absents, soit ravis, épanouis, détendus, déclarant à qui voulait l’entendre que « Martine était géniale ».

Dans le cours de ces quatre jours, selon une jeune habitude qui m’est chère, je me suis effacée derrière ce que j’entendais. J’ai suivi discours et ateliers avec la même assiduité que je suivais il n’y a pas si longtemps toutes les séances des congrès médicaux auxquels je participais.

Qu’ai-je ramené de La Rochelle ? La conviction, plus forte encore qu’au départ, que le Parti Socialiste est de ces chênes qu’on n’abat pas et qu’une dizaine de beaux parleurs ne peuvent cacher bien longtemps les 149 990 autres qui n’en pensent pas moins. Quatre mille de ceux-là étaient présents, dans une atmosphère en tous points différentes de celle de l’abominable congrès de Reims.

Tout n’est pas gagné. L’atmosphère d’un jour, voir de quatre, s’use vite à l’épreuve des petites chicanes et des difficultés. « On ne trébuche pas sur la montagne, mais sur les petits cailloux ». Je m’amuse d’ailleurs à l’avance d’imaginer les sombres visages que Martine va trouver à Solférino après son annonce du mandat unique. Espérons, espérons très fort, que cela ne va pas raboter le périmètre de la décision.

A titre perso, deux petits plaisirs égotistes : l’annonce de la création d’un comité d’éthique pour sanctionner, contenir les débordements qui dressent les socialistes entre eux, que je réclame depuis que je suis au PS, et un autre, minuscule, que MA se soit, comme moi, amusée de rapprocher le grand Luc Chatel du Ministre Potemkine.

Et demain, pour l’immense majorité d’entre nous, la vraie grande rentrée des classes et une année difficile.

LR (XI) : Discours de MA (suite et fin) : Bilan du gouvernement et feuille de route

Bilan du gouvernement Sarkozy :

– Reprise en mains de la justice

– 12 lois depuis 2002 et en réalité augmentation de 40% des violences aux personnes

-main mise sur les médias. Nous avons besoin d’une presse d’investigation et d’analyse qui va chercher les faits. Nous avons besoin d’un quatrième pouvoir qui joue pleinement son rôle. Nous disons aux médias : travaillez avec nous pour renforcer la dmocratie

– Après avoir affaibli les droits de l’opposition au parlement avec le redécoupage électoral, nous aurons 41 députés en moins

Le grand combat de la rentrée, nous le mènerons aussi contre le projet de loi sur les collectivités territoriales. Ce projet de loi est une revanche, une revanche contre la gauche. Le gouvernement n’accepte pas que nous gouvernions 20 régions sur 22, les deux tiers des départements et 14 des 20 plus grandes villes de France. Quels mépris pour les élus, de dire qu’ils ne font que coûter !

Nous défendrons nos collectivités locales, non par pour nous mais tout simplement pour les Français. Les conseillers territoriaux sont trop près pour voir loin, trop loin pour être près de leurs administrés. Cette réforme n’a qu’un but : modifier les scrutins régionaux et départementaux au profit de la droite. Elus à la proportionnelle dans les agglomérations et à la majorité dans les campagnes , c’est partager sur les sièges entre la droite et la gauche llà où la gauche est majoritaire, et les attribuer à 100% là où la droite est majoritaire, c’est à dire dans les zones rurales.

Une vraie décentralisation, ce sont des missions claires et compréhensibles par tous. C’est aussi que l’Etat remplisse son rôle de péréquation financière.

Nous poserons aussi la question de la présence des services publics sur tous les territoires. Nous serons au coeur du combat contre la privatisation de la poste le 3 octobre.

Le Parti Socialiste doit être utile aux Français. Au jour le jour mais aussi en préparant le grand projet de la gauche. Dans quelle société voulons-nous vivre ensemble ? Devenez les activistes de notre projet !

Je demande aux militants de nous donner la feuille de route de la rénovation le 1er octobre. J’engage tous les militants à une grande mobilisation pour défendre les collectivités et remporter la bataille des régionales.

Nous devons fonder la maison commune de la gauche. C’est non seulement notre histoire, c’est notre avenir. Hospitalité aux idées des autres composantes de la gauche présentes lors de cette université.

Le travail est important, mais quand on croit à ce qu’on est, on le fait. Refondons nos idées, retrouver notre fierté. Vous êtes là, alors tout est possible.

Alors, bon travail mes camarades, bon travail ! »

Standing ovation et tonnerre d’applaudissements.

LR (X) : Discours de MA (suite) : conduire une offensive de civilisation

C’est sur les valeurs que se joueront les élections de 2012

Une société fondée sur des valeurs d’humanité, l’égalité, la justice, à rebours de la brutalité de tant d’oppression, d’exploitation..

Une société qui laisse sa trace, soutien les artistes et les créateurs.

Une société où le mieux être suuplante les injonctions à consommer à outrance

Une société qui développe de nouveaux liens entre les personnes, des solidarités concrêtes et collectives

Une société d’individus respectés dans leur identité comme dans leurs aspirations. Etre les enfants de Jaurès qui voulait émanciper chacun. Nous aurons des assises de l’éducation.

L’action politique se mesure à l’attention que la politique porte à chacun mais aussi à l’attention que chacun porte aux autres et aux générations futures

LR (IX) :Discours de MA (suite)

Il nous faut avoir des idées claires sur les origines de la crise.

La crise est vraiment sociale: c’est l’incertitude et la précarité qui ont remplacé la progression et la sécurité ; c’est la dégradation des conditions de travail et de logement ; c’est la relégation hors des centres villes, ce sont les déserts ruraux…

la crise est aussi environnementale, désormais nous savons que nous, humains, sommes mortels et que toute forme de vie peut cesser par la folie des hommes

Nous devons redonner un sens au progrès, cette idée qui apparait aujourd’hui épuisée quand nous voyons ce que Nicolas Sarkozy appelle réforme.

Il faut poser la question du « que produire ? », comment créer des richesses et des emplois sur notre territoire ? Quelles sont les productions utiles, quelles sont les productions sobres. Il faut à notre pays une politique industrielle. Soutenons la recherche, accompagnons les PME.

La politique industrielle est de nouveau au coeur de la réflexion des socialistes et nous proposons de créer dans notre pays un pôle public d’investissement industriel, mobilisable, sous forme de fonds régionaux massivement abondés.

La France a la force de ses agriculteurs mais il faut changer cette agriculture. Ils ne peuvent plus vivre. Nous avons besoin d’adapter notre production agricole, de la tourner vers le bio, vers le durable. L’agriculture fait partie de notre projet de civilisation.

Il faut définir des priorités, retrouver la réforme, la vraie réforme, et d’abord une vraie réforme de la santé, tournant le dos à ce que l’on veut faire aujourd’hui de l’hôpital, luttant contre les déserts médicaux en demandant aux médecins dont les études ont été payées par les Français d’aller là où l’on a besoin d’eux.

Que produire, mais aussi comment produire. Intervention des salariés dans les conseils d’administration et dans les comités de rémunération des dirigeants.

Il nous faut ouvrir de nouveau droits, avec la sécurité sociale professionnelle.

Pour l’exigence écologique les socialistes, dans les collectivités locales, n’arrivent pas les mains vides : transports collectifs propres, alternatives à la voiture…

Les algues vertes symbolisent la politique écologique du gouvernement : vertes à l’extérieur mais recouvrant un mode de production totalement toxique.

Les socialistes produisent une contribution énergie-climat concernant toutes les formes d’énergie dont le produit sera utilisé à des compensations sociales.

Nous proposons un grand plan de transport carbone zéro : financement par l’Etat à 50% de tous les projets de transports publics.

Nous devons faire que les transports domicile-travail coûtent moins d’un euro par jour à chaque Français.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel