m

Aide alimentaire européenne : après la paralysie, le cynisme ?

Après nous avoir donné le spectacle de la paralysie, l’Europe va-t-elle nous donner celui du cynisme ?

Aujourd’hui, une commission de dernière heure va entériner -ou pas- une réduction des 3/4 de l’aide alimentaire européenne qui constitue la part majeure du financement des associations telles que la banque alimentaire, les restos du coeur..

Pour être précis, il s’agit de passer de 487 millions d’euros à 117 : ces associations ne seront plus en mesure de venir en aide aux quelques 15 millions de personne qui ne peuvent sans elles subvenir à leur simple nourriture. Personnes âgées, chômeurs, précaires, mères isolées.. verront se fermer ce lien de solidarité avec l’ensemble des Européens.

Vous a-t-on demandé votre avis ? Auriez-vous répondu « oui », si l’on vous avait demandé d’amputer d’ un euro votre participation au budget communautaire ?

Non. Et pourtant le coût de cette aide, littéralement vitale pour 15 millions de nos « frères humains » est pour chacun de nous de 1 Euro !

Mobilisons-nous ! Ce sont les dernières heures pour faire monter la pression et la honte. Facebook, twitter, message à vos élus, pétition sur le site des associations, mêlons-nous de cela comme du reste.

Et au prochain tour, changeons la majorité de cette Europe que nous finirons par apostasier.

Elections à Berlin : un signe pour l’Europe entière

Hier dimanche a eu lieu l’élection du Parlement de Berlin. Résultat sans appel : majorité absolue en sièges pour la gauche SPD/Verts (SPD : 28,3 % + Verts 17,6 %).

C’est la sixième défaite de la coalition « noir-jaune » de Mme Merkel (CDU/CSU-FDP), c’est à dire chrétiens-démocrates et libéraux) depuis son accès à la Chancellerie et c’est un signe fort laissant augurer d’un changement de majorité en automne 2013, à l’issue de son mandat.

2012 en France, 2013 en Allemagne. Osons dire que les signes sont bons pour espérer une évolution notable des politiques européennes. Nous l’avons répété à chaque scrutin : ce n’est pas l’Europe qui est mauvaise, c’est la majorité qui la gouverne. Un basculement à gauche du « couple franco-allemand » constituera(it) un pas décisif.

Chacun de nous est un artisan de ce pas. L’élection française vient en premier : une victoire aura un effet d’entrainement sur nos voisins, et ce d’autant plus qu’elle sera nette, voire large.

Au travail !

Dis, Papa..

Un enfant visite un musée où est exposée une guillotine.
-« Dis Papa à quoi ça servait ça ? »
Et le Papa répond avec justesse :
– A rien, mon petit. Au vrai, ça n’a jamais servi à rien.. »

Un dessin encadré raconte cette histoire, négligemment posé sur un canapé de métal dans le bureau de Robert Badinter. Au coin droit du dessin « A Robert Badinter, qui l’a compris le premier »

Cette jolie histoire pour fêter les 30 ans de l’abolition de la peine de mort.

L’alibi Libye

Le procès Chirac comme la guerre de Troie n’aura pas lieu : sans accusé, sans témoins, le voilà passé par pertes et profits dans l’opération d’auto-blanchiment tous azimuths de l’ump.

Il y a quelques mois, où il me restait sinon l’envie d’en rire, le courage d’en sourire, j’aurais loué les qualités de stratège du Président de la République ; les ficelles sont aujourd’hui tellement grosses et elles tirent tant de casseroles que c’est maintenant un mélange de dégoût et d’épuisement qui l’emporte.

Le voyage en Libye perd une grande partie de sa signification internationale à n’être d’abord qu’une opération de camouflage dont la date a été choisie pour relativiser et obscurcir le premier débat de nos Primaires et pour servir de mot d’excuse au témoignage de Juppé au procès Chirac.

Le premier des deux coups de cette pierre est presque véniel au regard du second. C’est à ce point dans les habitudes sarkoziennes d’agiter des chiffons rouges pour cacher les arrière-cuisines de sa politique que nous en sommes arrivés à ne même plus le dénoncer. Les médias font désormais la part des choses et les chiffons n’y occupent plus, le plus souvent, que la place qu’ils méritent.

Le second est assez terrible et humiliant. Le Conseil des MInistres avait autorisé la comparution de Juppé au procès, tout le monde en connaissait la date. Qui peut croire que le voyage en Libye ne pouvait avoir lieu ni la veille ni le lendemain ? Qui peut admettre que le courage de nos armées dispense aujourd’hui Alain Juppé d’en avoir ? Qui peut n’être pas humilié que le Numéro 2 du gouvernement se fasse faire un mot d’excuse le jour de la composition comme un vulgaire mauvais élève ?

Dans la gravité de la situation de notre pays, je place pour ma part le caractère et le courage en tête des qualités exigibles d’un homme d’Etat. Toutes les autres ne sont que des outils.

Que des bonnes nouvelles !

Les bourses s’effondrent, les banques menacent d’explosion, l’euro va mal et l’Europe n’est pas bien non plus, les « affaires » se suivent en rangs serrés et nous arriverons bientôt à deux par jour .. Mais non, ne désespérons pas, ou pas tout à fait : il y a un journal en France où toute une page ne contient que des bonnes nouvelles !

Incroyable ! Et ce journal, c’est le nôtre : Sud Ouest. L’événement mérite d’être signalé et salué.

Un très bel article consacré à « nos » arbres dans « notre » ville. Le couvert végétal urbain évolue et se renforce. Rien que l’expression « couvert végétal » est rassurante. Non, à Bordeaux, le ciel ne nous tombera pas sur la tête.

Des infos très rassurantes sur les micocouliers, parmi mes arbres favoris, trop méconnus en comparaison de ces grands notables que sont le chêne, le tilleul, le platane et même le fin cyprès. Arbres puissants et élégants tout à la fois, au tronc lisse, souvent soulevé de reliefs allongés qui ressemblent à des muscles de danseurs. Nous apprenons qu’on les plante désormais avec un espacement de dix mêtres pour qu’ils s’épanouissent plus à leur aise. Je suis contente pour eux.

Combien sont-ils ces arbres que nous aimons ? Un pour 5 Bordelais et je propose que chacun de nous en adopte un, lui parle, l’admire, veille sur lui, il ne s’en portera que mieux. On ne parle jamais assez aux arbres au regard de leurs mérites.

Avez-vous en effet pensé à les remercier de vous abriter de la chaleur estivale, de rafraîchir l’air et de l’humidifier doucement ? Avez vous loué celui ci pour son port altier, celui-là pour l’équilibre de sa ramure, cet autre pour le miroitement de ses feuilles sous la brise ? Avez vous dit une seule fois à votre arbre favori : « tu es beau » ou tout simplement « je t’aime » ? Comme avec les humains, prompts à s’habituer, il ne faut pas en abuser mais les arbres urbains ont un particulier besoin de marques d’attention.

Rien n’est dit dans le papier d’une autre qualité essentielle : ils donnent logement aux oiseaux, leur servent d’hôpital et de maternité mais aussi d’observatoire et d’antenne relais médiatique. Pour tout cela aussi : merci.

J’ai dit qu’il n’y avait que de bonnes nouvelles dans le papier. C’était trop beau et je l’ai affirmé d’emblée pour nous faire du bien aux uns et aux autres. Pour autant, on ne peut pourtant passer sous silence deux drames : le chancre coloré qui attaque les platanes et surtout la mineuse du marronnier, insecte ravageur, contre lequel nous sommes totalement dépourvus qui met en péril la survie de l’espèce. En ce moment même, « mon » marronnier, un ami de trente ans, laisse tomber des feuilles brunes aux doigts tordues dont chacune est un signe de souffrance.

Il n’en reste pas moins que cette page est de loin la plus réconfortante des 48 de notre quotidien favori..

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel