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En direct de la Rochelle 2011 : bravo, les jeunes !

Laurianne Deniaud, avec beaucoup de force et de gaieté, demandait tout à l’heure « à 577 jeunes talents de se lever en vue des désignations aux élections législatives ». Hourrah serrés, bien sûr, de la part des Jeunes Socialistes dont elle est la Présidente.

Je suis totalement d’accord à une large ouverture de la vie politique aux jeunes. A une condition cependant : la limitation du nombre de mandats dans le temps. Sinon, ils apprendront à ne faire que cela et ils ne sauront faire que cela.

Le renouvellement de la vie politique n’est pas -ou pas seulement- le renouvellement des générations. Celui-ci est une évidence. C’est une ouverture à tous les métiers, toutes les couches sociales, tous les horizons. On peut renouveler avec des menuisiers quinquagénaires, des handicapés (presque totalement absents), des entrepreneurEs, des ultra-marins (méditerranée comprise), des immigrées asiatiques..

Liste non close, comme doit être la politique

Deux « ratés » de l’Université d’été de la Rochelle

J’ai dit précédemment ce qui me paraissait une réussite : l’évidence d’une unité dépassant de beaucoup l’appartenance aux écuries des candidats. Nous seront tous rassemblés le 16 octobre au soir. Pas un militant pour dire le contraire, ni même pour le penser, ce qui est de loin important. L’interdiction de la défaite en juin prime sur tout le reste.

Deux « ratés » pourtant. Le premier : le mur infranchissable de journalistes, caméras, micros, autour des candidats, avançant comme des bataillons à leur moindre déplacement et les séparant radicalement des militants. Cette Université est celle des militants. Les candidats sont là aussi pour eux et pour être avec eux, en proximité, en familiarité . Il eût été indispensable de prévoir des plages de temps sans journalistes, hors de ceux présents aux bancs de presse ou derrière les caméras fixes de la salle plénière avec obligation de laisser libres les mouvements des candidats pour qu’il puissent s’immerger au milieu de ceux qui, dès aujourd’hui, vont porter les primaires et faire qu’elles seront ou non une réussite.

Le deuxième : l’impossibilité (totale aujourd’hui 27 aout, presque totale hier) pour ces mêmes militants d’accéder à internet et la réservation de la couverture wifi aux journalistes avec code d’accès individuel. Résultat : l’actualité immédiate, les réactions à vif sont laissées aux grands médias. Médias plus enclins à traquer les petites phrases, à mettre en avant la plus petite tension entre l’un ou l’autre candidat, qu’à parler de l’enthousiasme général, voire de la ferveur, de l’incroyable affluence à cette Université. Nous sommes dépossédés de la possibilité de faire partager en direct notre parole, notre vision de l’intérieur, nos élans, nous mouvements d’humeur.

Pour ce deuxième point, on me dit que deux émetteurs d’Orange mis en renfort ont « grillé ». Je ne sais si c’est vrai, ni même plausible, mais cela a rendu impossible les compte rendus en direct, les « live tweets », les échanges de photos qui donnent à l’assistance l’impression de participer vraiment.

En direct de La Rochelle 2011 : le Grand Matin

Et si le Grand Soir était un Matin ? Un début, un départ, un élan ?

C’est l’atmosphère de La Rochelle depuis hier. Affluence record (3500 inscrits, 500 journalistes), une vraie tension unitaire, la crainte bienfaisant de toute entorse à une émulation saine entre nos candidats.

Tant pis pour Bussereau et ses caques de chantier : débat n’est pas combat. Du moins pas entre nous et chacun est attentif à soutenir son candidat pour les Primaires sans attenter en quoi ce soit à aucun de ses concurrents, ni à l’atmosphère de préparation de la victoire qui l’emporte sur toute autre chose. Aux tables des cafés, dans la longue queue menant aux inscriptions ou aux séances, nulle animosité, une atmosphère chaleureuse et véritablement fraternelle.

Bisounours ? Au sein des militants, parmi lesquels je passe toujours ces moments de rencontre, en tout cas l’évidence que nous nous retrouverons unis dès la mi-octobre, sans états d’âmes quel que soit le choix de notre candidat(e). Aurions-nous partagé cela à ce point en 2007, nous aurions gagné. Personne ne prendra la responsabilité de recommencer.

J’espère que les médias rendront bien l’image de cette incroyable foule, de cette chaleur sympathique au lieu de guetter les petites phrases et les poses de l’une ou l’autre de nos beautés divines. Malgré l’affluence des caméras à l’arrivée de chaque star, La Rochelle n’est pas Cannes et les projecteurs doivent être mis sur ce grand concours de militants et de sympathisants.

Elisabeth Gugou introduit maintenant une séance sur la crise et l’été européen, autour de Jean Louis Bianco, Martine Aubry et Henri Emmanuelli.

A tout à l’heure.

Bla-bla, bricolage et rustines

Je viens d’écouter Fillon en live sur TF1 : s’il existait une taxe sur la mauvaise foi, sans aucun doute il serait hors-plafond.

Ce qu’il vient de présenter n’est ni un plan de rigueur, ni un éxercice de vérité. C’est une fois encore de la stratégie électorale, de la politique petit bras pour gagner du temps.

La palme des mesures annoncées, de loin pas la plus importante, mais la plus hypocrite est la taxe sur les boissons « avec du sucre ajouté » (je cite) supposée contribuer à la lutte contre l’obésité. Les ventes de coca cola « ordinaire » (=non light) et des autres sodas s’effondrent au profit de leurs homologues à l’aspartam. Les lobbies ont bien fait leur boulot : c’est les produits qui rapportent le moins que l’on taxe. Même chose en d’autres temps pour les médicaments dé-remboursés: c’est ceux qui ne coûtent plus rien sont sur la liste après avoir été opportunément remplacés par d’autres plus rentables.

Augmentation du prix du tabac. De combien ? Je prends le pari qu’elle ne dépassera pas 5%, seuil où une augmentation a un impact sur la consommation. Attendons.

La mesure la plus crade, faite uniquement pour la galerie et les gogos qui s’y trouvent ? La taxe en direction des « plus riches ». Elle est supposée rapporter 200 millions d’euros. A titre de comparaison, l’allègement de l’ISF que nous avons avalé il y a quelques semaines a coûté deux milliards d’euros au budget de l’Etat. Tout cela est à vomir. De même que les commentaires dûment sélectionnés par TF1: « Ah, c’est bien que les plus riches payent ! »

Que les plus riches payent ??? Si vous gagnez 500 000 euros, vous devrez contribuer à hauteur de 15000 euros. On en rêve ! Où peut-on imaginer être moins taxé ? Même Berlusconi a fait mieux il y a quelques semaines.

Un autre chiffre, à titre de comparaison avec ces 200 millions. Air Sarko one, et le remplacement de la flotte présidentielle ont coûté au budget de l’Etat 450 millions.

Les heures supplémentaires défiscalisées ? Elle vont rejoindre les avantages de la précédente loi Fillon (une défiscalisation progressive) pour les employeurs. On y touche sans y toucher, pour ne pas avoir l’air de se renier.

Baisse de la TVA sur la restauration qui, à elle seule, nous a coûté la moitié de ce que ce plan est supposé rapporter ? Touche pas à mon électeur ! On ne change pas une mesure qui n’a rien rapporté, sur aucun plan, hormis quelques adhésions à l’ump.

On ne sait où est le pire, le plus malhonnête, le plus couard. Finalement, c’est peut-être ce qui est le plus caché. Le projet de loi de prise en charge de la dépendance. « En accord avec Roselyne Bachelot, le gouvernement a pensé qu’il était opportun de différer ». Depuis 4 ans que je suis députée, de 6 mois en 6 mois, le projet a été constamment reporté. Qu’importe, me direz-vous ! Est-ce que l’espérance de vie n’a pas augmenté ? Les vieux ont le temps. On verra plus tard.

Rarement, au cours de mon mandat, j’ai ressenti comme une honte le manque de vision, de volonté et de courage de ce gouvernement. Les fanfaronnades libyennes ne suffiront pas à soulager cette souffrance.

Afghanistan : le dur retour des soldats

Soixante quatorze de nos soldats ont été tués en Afghanistan. Mais combien ont été blessés, souvent très gravement ? Combien ont subi une épreuve psychologique qu’ils auront du mal à dépasser ? Ils sont certainement nombreux mais nous ne disposons d’aucune information.

Nous ne savons pas davantage combien de soldats ont été engagés en Afghanistan depuis 2001. Pas de trace en tout cas de ce qui est fait pour les entourer ainsi que leurs familles. Si du moins quelque chose est fait en dehors des deux jours de « décompression » connus sous le nom de « Sas de Chypre ».

Je suis ces jours-ci contactée par la mère d’un de ces soldats qui me fait part de son inquiétude. De retour d’Afghanistan, il va mal et peine à se réinsérer dans la vie « normale ». On le comprend aisément;

Moins compréhensible, l’absence de structure de soutien, de lieu d’échanges immédiatement proposé aux familles. S’il en existe, nous n’avons pas su en trouver la trace. J’ai été moi même bien démunie pour orienter ou conseiller cette mère. Les seules données auxquelles j’ai pu accéder concernent les soldats américains et font état en effet de troubles importants.

J’en appelle à toutes les familles éventuellement concernées, aux militaires qui voudront bien lire ce billet. Qu’ils veuillent bien nous contacter (par le biais de la rubrique « me contacter », colonne de droite) pour que nous puissions réunir nos compétences et nos connaissances.

Questions écrites adressées au Ministre de la Défense

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel