Ce n’est plus une corde mais une bombe que nous avons au cou
Un peu de mal ce matin à accepter qu’un quarteron de financiers inconnus puisse rétrograder un pays qui compte plus de prix Nobel que tous les autres réunis.
Standard, Moody, Poor… qui sont ces gens ? Qui les paye ? Qui les contrôle ? Quels sont leurs critères, c’est à dire, fondamentalement, leurs objectifs ? Et comment pouvons nous tolérer plus longtemps ceux qui nous ont fait verser entre leurs mains ?
Répétons-le : l’augmentation de la dette pendant les 4 années du pouvoir sarkozien est due pour deux tiers à sa gestion et pour un tiers à la crise (rapport de la Cour des Comptes sur l’état des finances publiques de juin 2011). Et pour cacher la réalité des chiffres, le voilà qui agite devant eux, comme une muleta, la « régle d’or » qui n’est rien d’autre qu’un brevet d’auto-amnistie.
Le jeu est habile et beaucoup foncent dedans. Mais la gravité de la situation fait qu’il n’est plus tolérable de jouer.
Devant l’ahurissante vacance du pouvoir, devant le silence des institutions européennes, qu’elles soient internationales ou locales, devant le silence du Ministre des Affaires Etrangères et Européennes, qui n’est décidément qu’un Ministre de la guerre, j’en appelle à nos candidats pour qu’is s’expriment, qu’ils expliquent au pays, qu’ils appellent l’Europe à un sursaut et à des actes, qu’ils posent d’ores et déjà un programme fiscal qui commencera de tracer la voie.
L’actualité a rendu compte ces derniers jours d’une jeune fille le cou lié à une bombe. Ce sont aujourd’hui 500 millions d’Européens affrontés à ce que les Anglais appellent « an unpleasant moment ». Et pas qu’eux.