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Une muselière pour les éléphants

Et si nous décidions d’attribuer nos suffrages au candidat le plus respectueux des Français, de l’unité du PS et de la très proche échéance des cantonales ?

J’ouvre chaque matin le journal ou la radio avec la même interrogation : lequel de nos éléphants ou de nos éléphanteaux, à quinze jours des cantonales aura droit au pavé que je voudrais mettre sur la langue de chacun de ces déclarateurs intempestifs ?

Cette fin de semaine -aujourd’hui encore- a vu de nombreux candidats à ce traitement. C’est autant de rencontres où j’entendrais « alors ça reprend chez vous le bal des égos ? » plutôt que d’avoir des questions sur le montant des retraites ou la situation souvent dramatique des femmes seules.

Excellents localement, proches des Français et de leurs préoccupations, ayant leur confiance pour les accompagner dans le chemin sablonneux et malaisé du quotidien, nous sommes experts pour brouiller l’image par quelques phrases reprises en boucles par les médias.

L’illusion du mouvement cachant la réalité des affaires (communiqué de presse)

« Trois mois après le remaniement « à droite toute » qui devait remettre la République irréprochable en ordre de marche, un nouveau remaniement tente de donner à notre pays l’illusion du mouvement quand il ne s’agit, misérablement, que de cacher la réalité des « affaires ». Trois mois de perdus quand, dans le même temps, le monde a changé.

Le remaniement devient un leitmotiv. En quatre ans, une quinzaine de ministres ont été remerciés parce qu’ils ne faisaient pas bien dans la photo, sans que l’on mette en cause la nature même de l’objectif et la dramatique pauvreté du photographe. A chacune de ces occasions, il s’est agi de colmater ici, d’éponger là, sans rien changer du sentiment de honte et de dépréciation qu’endurent les Français. A aucun moment, ces remaniements successifs n’ont été faits dans leur intérêt ni dans celui du pays.

« La valse des ministères donne une image ridicule de notre pays » disait Nicolas Sarkozy le 12 juillet : il avait raison.

Les Bordelais sont dans une situation particulière. Leur Maire qui avait « Bordeaux à cœur » en mars 2008 (son slogan de campagne municipale), n’a dorénavant d’« étrangères » que les affaires de notre ville. Occupé continûment de sa carrière nationale, il retrouve aujourd’hui un ministère prestigieux qui conforte sa position de numéro deux du gouvernement mais l’éloigne encore un peu plus des intérêts des Bordelais.

Les malheurs des uns font le bonheur des autres, Juppé monte quand MAM descend, les chaises musicales donnent l’illusion du mouvement à un gouvernement qui n’en peut plus.

En réalité, il ne s’agit plus aujourd’hui que de résister. Seize mois d’attente du scrutin présidentiel et aujourd’hui, à notre portée, l’élection cantonale. Ce dont il s’agit en effet dans cette élection, c’est de manifester notre confiance aux institutions qui pallient depuis des mois les injustices de la politique gouvernementale et tiennent le beau visage de la République hors de l’eau en attendant un nouveau départ pour notre pays. « 

Sarko le stratège.

Il y en a un que le titre de « Vice-Président de la République » que les médias sont en train de créer pour Alain Juppé ne fait pas sourire.

La seule idée qu’il pourrait cumuler la Défense et les Affaires étrangères, c’est à dire le Yin et Yang de l’exercice politique permet pourtant de proposer ce nouveau titre. Super numéro deux, partout présent sur les ondes et dans les colonnes des journaux est à l’évidence appelé à une promotion rapide qui déstabilise de fait celui qui jusque-là engrangeait seul les bénéfices de popularité liés à la dégringolade sarkozienne.

Tout cela n’est en rien un hasard. Deux rivaux sont plus faibles qu’un seul, car leurs chances ne s’additionnent pas mais se soustraient et les divisent entre eux.

Sarko le stratège le sait bien. Qu’avait-il dit en préparant son accession à la Présidentielle en 2007 : « Je les mangerai tous » ?

Le risque ? Que ce soit Villepin qui ramasse. Et/ou Marine le Pen.

Mutine municipalité !

De manière très opportune, la Mairie de Bordeaux, par le biais de son « Conseil local de Santé », vient d’éditer et de distribuer un guide destiné à « promouvoir une santé globale pour tous, des enfants aux seniors », sous le titre « Bordeaux Santé ».

Où aller ? A qui parler ? Ce guide apporte toutes les adresses utiles. Ainsi, sous la rubrique « SOS médecins », on trouve un numéro qui peut en effet correspondre à cet intitulé, au second ou troisième degré tout au moins.

Il s’agit du site « dialogues et rencontres libertins en Aquitaine » où une voix amicale, oserais-je même dire affectueuse, apporte une réponse à des maux ou besoins, qu’une Municipalité moins avant gardiste ne propose habituellement pas de combler.

Tout cela se discute. Relisant l’objectif du guide municipal, je vois qu’il « recense l’ensemble des structures proposant un accueil, une écoute, un accompagnement ou une prise en charge adaptée ».

Rien à dire : c’est adapté. Les établissements scolaires qui ont reçu le guide en de multiples exemplaires auront pourtant besoin de quelques conseils d’orientation pour que l’utilisation du document demeure parfaitement conforme à leur projet pédagogique.

Quelques-uns qui ont testé le site m’informent que l’appel est facturé 1,35 euros, et la communication 0,34 euros la minute.

Pas forcément plus utile, mais nettement plus cher que SOS médecins : 0,12 euros la minute.

L’éducation et la santé ont un coût mais, on en conviendra, pas de prix.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel