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la Rochelle 2010 (III) : le travail est une valeur de gauche

Le député Alain Vidalies à la Rochelle, excellent comme d’hab sur les propositions du Parti Socialiste pour réhabiliter la valeur travail.

Et d’abord sur la précarité. Il ne faut pas s’arrêter au taux de chômage dans un pays, mais regarder en même temps le taux de travail à temps partiel.

Si le second est haut, il dévalorise le premier. Sinon, il n’est pas plus difficile de régler le problème de l’emploi que celui du logement : il suffit de mettre trois familles par appartement !

Cotisations sociales : les entreprises qui utilisent largement précarité et temps partiel doivent cotiser davantage.

Le titre de ce billet a été le leitmotiv de tous mes documents électoraux. Il est vrai plus que jamais.

La Rochelle 2010 (II) : séance d’ouverture

Comme d’hab, installée aux tables de presse avec le sésame de mon ordinateur ouvert et de mon air absorbé dans son écran. Si on me demande, je fais grand : il y a deux ans, CNN ; l’an dernier le New York times. Pour cette année, j’ai choisi le Washington post. Personne ne s’étonne que les grands médias américains aient choisi d’être présents à la Rochelle et d’y dépécher la meilleure de leurs reporters : ma pomme.

En fond de scène, le slogan de cette Université « La vie qu’on veut ». C’était l’an dernier « La France qu’on aime ». On doit pouvoir faire les deux.

Entrée à l’heure pile sous une meute de caméras, de Martine et Ségolène, côte à côte, souriantes, sobritude de rigueur (chemisiers blancs, tailleurs sombres). Discours d’accueil du député-maire Maxime Bono dressant le bilan du triste été politique de l’ump. Sarkozy s’est un temps vanté d’être le directeur des ressources humaines du Parti Socialiste. Il est aujourd’hui notre meilleur directeur de campagne. Il parle, nos sondages montent.

Ségolène prend la parole. Les journaux titrent qu’elle joue son va-tout ; en tout cas, ce va-tout n’est certainement pas rien. Quelques idées forces : – Pourquoi l’Etat ne rentrerait pas dans le capital des banques comme la Région est entrée au capital d’Heuliez ? – Pourquoi ne pas conditionner toutes les aides publiques aux entreprises à l’interdiction de délocaliser ? – Pourquoi l’Etat ne rachèterait pas les entreprises menaçant de fermer pour en faire des coopératives ouvrières ? Ca marche en Poitou-Charentes. – Pourquoi ne pas instituer une sécurité sociale professionnelle ? – Pourquoi ne pas régionaliser une partie des aides agricoles et instituer des filières courtes ?

Pourquoi ce qui est possible à l’échelle de la région n’est-il pas possible à l’échelle du pays ?

Quarante et un mille postes supprimés dans l’Education depuis trois ans. Les militants scandent « ça suffit ! ça suffit ! .. »

Pendant sa campagne, Nicolas Sarkozy avait promis qu’il ne toucherait pas à la retraite à 60 ans et affirmé qu’il n’avait pas mandat des Français pour faire cette mauvaise besogne.

La question cruciale des alternatives à la prison et le proposition renouvelée (et très applaudie) de l’encadrement militaire des délinquants.

Nous resterons unis quoi qu’il arrive, c’est unis que nous gagnerons ! (Tonnerre d’applaudissements)

Le 7 septembre nous serons dans la rue aux côtés des Français, aux côtés des syndicats dont il faut saluer la tâche difficile, la capacité de résistance. Et puis il y a le débat sur la sécurité, les mises en scène indignes pour masquer l’échec d’une méthode qui veut que la police soit en état de guerre permanent, c’est l’échec d’un homme.

S’elever du pied gauche

Voilà le job qui nous est imparti !

Et dont je souhaite que cette Université d’été donne le signe. Ce micro billet pour en marquer l’ouverture : la salle plénière se remplit par grosses vagues ; après plusieurs averses et bourrasques, le temps et beau (tout un programme). La musique à tue tête accueille les participants.

Comme chaque année, le début d’un reportage partial et parcellaire, en direct de la Rochelle.

Rentrée : enfin, les ennuis vont commencer !

C’est un peu par bravade, que j’utilise cet « enfin ! ». La montagne d’ennuis prévisibles et de difficultés certaines qui marque cette rentrée, autant l’aborder d’un coeur de montagnard et d’un brodequin solide.

Cette rentrée, c’est d’abord la réforme des retraites, escamotée pour l’instant par le jet de pavés sécuritaires du Président. L’enjeu va être de faire connaître et comprendre nos positions. Pour moi, deux points inadmissibles : l’invalidité vendue comme un progrès et la prise en compte réelle de la pénibilité laissée pour compte ; l’aberration de repousser à 67 ans les départs qui sont aujourd’hui à 65. Cela concerne peu de personnes mais surtout deux années n’ont pas le même poids à 60 ou à 65 ans. J’aurai l’occasion d’y revenir.

En contrepoint des retraites, l’affaire Woerth, de plus en plus clairement affaire Sarkozy-Woerth, qui n’en a pas fini de dérouler le tapis mal rapiécé qui finira par entrainer dans la chute tout ce gouvernement.

En parallèle, la gravité quasi-héllénique de notre situation financière. On a vu en juillet le gouvernement faire les poches de tous les services pour arriver à payer les fonctionnaires sans alourdir encore la dette. Ceux-ci ont dû attendre le 31 pour recevoir in fine leur versement. Les établissements publics qui avaient des rentrées d’argent (par exemple par la vente d’un terrain) se les sont vues ponctionner jusqu’au dernier centime en contravention des règles en cours qui veulent que ces établissements conservent la plus grande part de ces rentrées pour leurs investissements. Que chacun soit bien conscient qu’un retard à payer ou une cessation de payer peut intervenir à tout moment. C’est, avec le point précédent, une des raisons pour laquelle la communication présidentielle nous ballade d’écrans de fumée en écrans de fumée.

Dans ce même ordre d’idées, la mise à sec des associations, dont beaucoup interrompent l’une ou l’autre de leurs activités, dont certaines vont fermer la porte, le déficit de nos hôpitaux, même les mieux gérés, les difficultés de nos collectivités, l’emploi impossible à trouver et les drames que chaque jour cela génère. Tout cela devient le quotidien des élus.

En termes excessifs, M de Villepin a qualifié de « tache sur notre drapeau » » les reconduites à la frontière et autre démantèlements de campements de misère, pourtant il a raison : nous avons honte. Il faut avoir été sur ces terrains sans eau, sans un endroit pour s’asseoir, souvent en pleine chaleur, où l’on fait attendre des familles entières avec enfants (comme récemment à Bordeaux plusieurs dizaines de demandeurs d’asile) pour percevoir pleinement l’inhumaine dureté de ces décisions. Non, aucun gouvernement n’a le droit de déclarer la « déchéance d’humanité ».

Petit rayon de soleil dans l’eau froide : le retour du vrai visage de l’Eglise. Plus justement : de sa vraie parole. A Bordeaux, où nous avons été gavés au delà de la nausée des collusions d’une certaine église avec des comportements racistes et antisémites, un enseignement révisionniste, des milieux plus soucieux de défiscalisations et d’affairisme que de doctrine sociale, des réseaux procéduriers alors qu’eux-mêmes sous le coup de procédures, avons vécu comme un soulagement d’entendre una voce, bien que chacun dans son rôle, s’exprimer Benoît XVI, Monseigneur Vingt-Trois et Mgr Lebrun, le père Arthur, d’autres encore, porteurs d’un autre sens de leur mission.

Et aussi l’association des « Chrétiens pour une Eglise dégagée de l’Ecole confessionnelle », seule apparemment à comprendre qu’en ces temps de ségrégation scolaire et sociale, le devoir des chrétiens est de soutenir l’école publique pour tous et d’y être présents, au lieu de créer des usines à défiscalisation et à investissements fonciers pour l’enseignement privé.

Enfin, des voix s’élèvent de parts de plus en plus larges et nombreuses. Le vent se lève où l’on pourra respirer et agir.

Visite du Secrétaire d’Etat Jean-Marie Bockel à l’Ecole Nationale de la Magistrature

Jean-Marie Bockel rencontrait aujourd’hui les auditeurs de justice de la promotion 2010 à l’Ecole Nationale de la Magistrature ; Michèle Delaunay l’a accueilli dans sa circonscription selon l’usage républicain.

Dans son allocution, Le Secrétaire d’Etat a évoqué les rapports entre justice et politique, qu’il a considérés comme nécessaires et souhaitables, sous réserve d’un strict respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire. S’appuyant sur l’expérience que lui a donné son mêtier d’avocat et celle de premier édile de la ville de Mulhouse pendant plus de 20 ans, il a défini deux conditions à ces relations – que les élus se considèrent comme des justiciables comme les autres – que les magistrats ne pensent pas à priori que les politiques n’ont pas d’autre intention que de les influencer ou les manipuler.

Il a fait des voeux pour la carrière de la promotion 2010 et assuré qu’il reviendrait bien volontiers « à quelque titre que ce soit » pour le séminaire « justice et politique qui aura lieu dans quelques mois à l’initiative du Directeur de l’ENM Jean-François Thony

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel