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Pour une justice indépendante

Soyons très nombreux à manifester notre exigence d’une justice indépendante.

Dans l’affaire Woerth-Bettencourt comme dans les autres.

Une pétition n’est certainement pas une arme mais au moins un bon outil. On se souvient qu’une pétition a précédemment participé à faire reculer Nicolas Sarkozy dans la nomination de son fils à la tête de l’EPAD.

Signons en ligne la pétition pour la nomination d’un juge d’instruction dans l’affaire Woerth-Bettencourt.

Une société de simplicité et de rigueur

Je garde comme un trésor une ligne d’un petit cahier de mon père : « Travaille à une société de simplicité et de rigueur ».

La phrase figurait sans signature dans mon premier document électoral. Elle a constitué pour moi beaucoup plus qu’un conseil. Elle gagne chaque jour un peu plus de force et d’actualité.

Est-il besoin de commenter le mot « simplicité » ? C’est celui qui revient aux lèvres de ceux qui ont la gentillesse d’évoquer encore le souvenir de mon père et même si j’ai plaisir à le noter, ce n’est certainement pas le sujet de ce jour. Une phrase de Gandhi, qu’Alain Rousset a choisi d’afficher en grandes lettres dans l’attique de l’hôtel de région, résume et définit mieux ce que contient le mot « Vivre simplement pour que d’autres, simplement, puissent vivre ».

Mais « rigueur » ? Les médias s’émerveillent que François Fillon ait aujourd’hui prononcé le mot, pensant aux restrictions budgétaires appliquées à notre économie. Combien j’aurais préféré qu’il l’utilise enfin dans son sens le plus complet et le plus fort !

La rigueur ce ne sont pas des « rabotages » (modestes) de niches fiscales, des coupes dans le budget des ministères, réalisées avec un ciseau à angles ; moins encore une réduction des budgets sociaux, des crédits aux étudiants ou aux handicapés. La rigueur c’est un état d’esprit, une morale, une méthode, un souci permanent, une exigence. Comme j’aurais aimé que Fillon la décrète aujourd’hui et prenne la mesure de ses conséquences !

Comme nous aurions tous aimé qu’il perçoive comme une évidence, lui qui il y a trois jours à l’Assemblée nous disait que « nous avions perdu » parce qu’un rapport de l’inspection des finances n’ayant trouvé aucune trace écrite de directives ministérielles obligatoirement verbales avait « innocenté » le maître financier de l’ump, qu’il fallait à cette rigueur des preuves ! Une autorité de justice indépendante dans l’affaire qui secoue actuellement notre République, une attitude exemplaire de tous les Ministres largement pourvus en casseroles diverses, le respect de la presse d’investigation et de divers autres contre-pouvoirs…

Travaille à une société de simplicité et de rigueur. Fût-ce avec une toute petite cuillère, comme les archéologues dans le terrain des fouilles, fût-ce dans l’inquiétude et sa soeur l’incertitude, c’est le job que nous devons nous assigner pour tenter de sauver le radeau de la méduse qu’est devenu notre pays.

Réforme des retraites : le scandale de la pénibilité

De la pénibilité ou plus justement de son absence de prise en compte réelle.

Eric Woerth a présenté le 13 juillet, au Conseil des Ministres d’abord, puis à la commission des affaires sociales de l’Assemblée, un projet de réforme des retraites strictement inchangé par rapport à la mouture initiale. Le dernier tour de concertation avec les partenaires sociaux, la manifestation populaire massive du 24 juin ont eu l’effet d’un cautère sur une jambe de bois.

Long préambule où il a répété que la réforme était « juste, courageuse et équilibrée ». Trilogie relayée par le Maire de Bordeaux mais dont la répétition ne suffit pas à faire une vérité.

Le point le plus noir, l’impardonnable défaut, est la non-prise en compte de la pénibilité du travail au profit du taux d’invalidité.

C’est impardonnable parce que nous avons aujourd’hui toutes les connaissances permettant d’apprécier la pénibilité. Eric Woerth, alors que je l’interrogeais sur ce point, s’est réfugié dans la difficulté à définir la pénibilité et j’ai essayé de montrer qu’il n’en était rien. Exercice inutile. Il le sait bien évidemment.

La pénibilité a été définie en tenant compte de critères validés par les partenaires sociaux qui mettent au premier plan l’espérance de vie, de 7 ans plus courte chez les ouvriers que chez les cadres supérieurs. Je l’avoue cette définition ne me satisfait pas entièrement car elle met au premier plan, les dégâts de la pénibilité au lieu de sa possibilité de prévention.

Nous avons tous les moyens de mesurer la pénibilité pour la prévenir dans les travaux et statistiques issus de la médecine du travail, des études de santé publique et des statistiques de l’INSEE.

Pour tous les grands groupes professionnels, nous connaissons les risques encourus, leur taux, le taux de morbidité (c’est à dire le pourcentage de maladies et de troubles), le type de ces maladies, leur âge de survenue et le temps d’éxercice au bout duquel ils surviennent de manière prépondérante.

Ne disposerions-nous pas de ces données, le bon sens suffirait pour savoir qu’un couvreur a un métier pénible, que son risque de chute augmente avec l’âge et que rester par temps de canicule ou de grand froid sur un toit est difficilement supportable. Un Ministre, fût-il du travail, ne le supporterait pas deux heures. Un député ne serait sans doute pas plus vaillant à l’éxercice.

Pour essayer d’attirer l’attention du Ministre, fin connaisseur du monde équestre, j’ai pris aussi l’exemple des jockeys de Chantilly. Avant que j’intervienne en séance, internet m’avait confirmé dans la connaissance de la pénibilité spécifique à ce mêtier qui fait que ces porteurs de casaques doivent interrompre leur métier bien avant 62 ans.

En réalité, Eric Woerth sait tout cela et il a proposé que « pour ceux chez lequel sera constatée une invalidité liée à leur profession de 20% au moins, la retraite pourra avoir lieu à 60 ans. » Pas au moment du constat d’invalidité, à 60 ans.

Eric Woerth sait aussi que cette sorte d’invalidité s’aggrave même après interruption de l’activité. Il sait aussi, qu’avec une médecine du travail dans l’état ou huit ans de gouvernement de sa majorité l’ont mise, de l’eau passera sous les ponts avant que tous les travailleurs aient vu leur état évalué et « labellisé ». Non seulement, il le sait, mais il compte dessus.

Il sait aussi que 20% c’est une réduction du cinquième des capacités de vie normale. Ce que l’âge aggravera et qui augmentera le fossé sanitaire entre les classes sociales.

Cette réforme remplace la pénibilité par les dégâts du travail. Je fais bêtement partie de ceux pour qui tout doit être fait pour que le travail donne de la force au lieu de l’enlever. De même, je pense que les conditions de travail sont plus importantes encore que la durée du travail et que nous (les socialistes) avons probablement trop agi pour la seconde et certainement pas assez pour les premières.

The Sarko show (III)

Monologue sarkozien, suite. Qui aura la réactivité de calculer le temps des questions et celui des réponses ? Qui analysera ces questions qui ressemblent aux questions d’actualité ump dans l’hémicycle ?

Situation économique. La dette. Aurons-nous une question sur les raisons de cette dette, quand le pays est gouverné par l’ump depuis 8 ans ?

Pauvre Nicolas. Quatre crises en trois ans ! Mais avant ces crises, où en étions nous ? Et l’aveu que nous dépendons, la corde sur la gorge, des taux d’intérêt et des marchés.

Monologue, plus que jamais continu. Pujadas anesthésié, s’il en était besoin.

Les bonnes nouvelles : la diminution du nombre des fonctionnaires (134 000 000 euros en deux ans). Tous ceux qui sont soignés dans les hôpitaux apprécieront. L’affirmation qu’il n’y a eu aucun transfert de nouvelles compétences aux collectivités territoriales (!!!); Les niches fiscales : on va raboter entre 7 et 9 milliards sur 172 milliards. Parle-t-on des investissements dans les dom-tom, des forêts et de toutes les niches qui ne bénéficient qu’aux plus riches. Que nenni ! Y a-t-il des questions dans ce sens ? Pas davantage.

« Nous n’aurons plus d’entreprises en France si nous augmentons les impôts » : nous en perdons chaque jour, pourquoi ? Et pourquoi ne lui pose-t-on pas la question ?

Coup de brosse à Pujadas: « Vous êtes un journaliste trop sérieux pour parler du chèque de 30 millions d’euros de remboursement à mme Bettencourt ». Et l’autre boit du petit lait. Et se tait. Trente millions, ça va, ça vient…

Plaidoyer pour le bouclier fiscal et déclaration d’amour à l’Allemagne. Hélàs, ce qui fait la force de l’Allemagne, nous ne l’avons pas. Et de nouveau, ce mensonge : ne pas payer plus de 50% de ce que l’on gagne. Mais ceux qui reçoivent le plus en raison du bouclier ne « gagnent » rien : ils ont un patrimoine. Et depuis sont instauration, pas un retour des fortunes dans l’hexagone.

Cet homme sans l’ombre d’un doute, d’une interrogation, ce permanent hommage à soi-même me sort des yeux. Je crois que je vais interrompre ce commentaire à chaud. L’absence de réaction du journaliste est au delà ce que l’on peut supporter.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel