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Un gouvernement liquidataire

C’est malheureusement le sentiment, justifié, que donne depuis des mois l’action de ce gouvernement : liquidation par assauts successifs des services publics en faveur du privé, liquidation des défenseurs des droits, liquidation demain à l’Assemblée du rôle de l’architecte départemental dans le paysage urbain.. Tous les domaines sont touchés mais la thématique reste la même.

La mise en vente de 1700 biens immobiliers de l’Etat constitue une sorte de résumé symbolique de cette thématique forte. Parcs, terrains de sport, bâtiments ayant abrité les juridictions qui viennent d’être fermées, gares, tunnels, mais aussi un phare, quelques châteaux sont visibles en ligne et mis à prix au niveau de l’estimation des domaines.

Qui en a décidé ? Qui a choisi ? Qui aura connaissance du prix réel de vente ? De l’identité de l’acquéreur ?

A tout cela, le public n’aura pas de réponse. Non plus que « la représentation nationale » selon la formule consacrée.

Je viens d’interroger sur ce point le Ministre du budget pour lui demander, que comme c’est le cas pour les biens communaux dont la vente doit être votée en Conseil Municipal, la vente des biens de l’Etat soit votée au parlement.

Pas individuellement, peut-être pas au dessous d’un montant à définir, mais l’obligation de cet examen parlementaire aurait le mérite de rendre public tous les éléments constitutifs de la vente et d’éviter des décisions par trop malencontreuses ou des attributions fléchées.

Je crains que pour ce lot, il soit trop tard, mais comme il y en aura certainement d’autres, espérons que mon interpellation trouvera un écho.

De l’humour dans la ville

Il y a le miroir d’eau, merveilleusement dévié de son initiale vocation : refléter les façades XVIIIème, pour des regards dont on ne sait pas très bien où ils auraient été situés pour profiter du spectacle. Les Bordelais en tout cas en ont fait beaucoup mieux : une piscine mono-moléculaire pour petits et petites pattes de toutes races et de tous âges et tous milieux. Lieu de gaieté et de brassage social, c’est un succès sur tous les plans et nous ne pouvons que nous en réjouir.

Il y a aujourd’hui la « cow parade ». Broutantes, paisiblement marchant ou paresseusement ruminant, 60 vaches se sont installées dans nos rues. Débonnaires, amicales, sympathiques, elles attirent le sourire des conducteurs, l’appareil photographique des touristes et l’envie de grimper de tous les enfants. Les plus fiers monuments y gagnent un coup de jeunesse et d’humour dont notre ville a bien besoin.

Ces vaches inspirées sont nées, comme on ne le croirait pas à Zürich, preuve qu’il n’y a pas que des banquiers dans cette ville à la sévère réputation. Sinon, nos vaches du moins l’idée de les décorer et de les installer dans les rues. Cinquante villes et 100 millions d’admirateurs plus loin, elles arrivent enfin chez nous.

Les occasions de nous réjouir ne sont pas si nombreuses..

Un coup d’envoi très attendu

Vous l’attendiez, m’interrogiez matin et soir, dans les rues de notre ville et dans les vallées de notre belle région : « Quand, arrivera sur nos tables, dans nos boites aux lettres et enfin, sous nos lunettes, la 4ème lettre de la députée de la deuxième circonscription de Bordeaux ? »

Je peux, aujourd’hui, vous apporter la réponse et enfin satisfaire à l’interrogation générale : ce soir, le coup d’envoi de sa distribution est donné !

Selon un dispositif très offensif (4-3-2 ou quelque chose d’approchant), tracteurs de niveau international, distributeurs sur les marchés de première ligne, postier, sont aujourd’hui en ordre de marche. Et, je peux l’affirmer : selon un dispositif gagnant que ni Domenech, ni Ségolène Royal, ne renieraient.

La quatrième lettre de la Députée sera donc, dans les deux semaines à venir, sur vos bureaux et tables de chevet. Enfin pour vous tous, la cédation d’une attente, sinon d’une souffrance ! Enfin, la réponse de leur élue à la légitime impatience des Bordelais !

Plus sérieusement, cette lettre est un travail difficile : il faut sélectionner, en face du Gouvernement liquidataire qui est le nôtre, quelques dossiers et les sujets où je me suis, sur le terrain comme à l’Assemblée, particulièrement investie. Dès le lendemain du « Bon A Tirer » (le redoutable BAT), l’ère de la culpabilisation s’ouvre : mais pourquoi n’ai-je pas évoqué ce sujet ? Pourquoi n’ai-je pas gardé un coin de feuille pour celui-là ? Tous le savent : il est plus facile de rédiger un article de 100 pages que de 4.

Une bonne nouvelle, comme une mauvaise, ne vient jamais seule. Ces interrogations, ces doutes, mais aussi ces affirmations d’une foi indéfectible dans la force de la République et les bienfaits de la Démocratie (« le pire des systèmes, à l’exception de tous les autres »), nous pourrons les exprimer, les partager ou même nous disputer très fort, lors de mon troisième compte rendu de mandat,le mercredi 23 juin à 19h à la Maison du Combattant, 97 rue Saint Genès »

Un authentique happening, auquel vous êtes tous, Bordelais, Français de la métropole et ultra-marins, Européens des 27 pays, candidats à l’adhésion à l’Union Européenne et observateurs étrangers, amicalement conviés.

Zut, mon mail d’invitation à Obama n’est pas encore expédié…

Voir ma 4ème Lettre de la députée : Lettre de la Députée n°4

Ecole privée, défiscalisation illégitime et contrevenant à la loi : suite

Il n’est jamais inutile d’investiguer et de pousser à fond l’étude des dossiers. Celui du financement par l’Etat, par la voie de la défiscalisation, de l’école privée ne manque de faire se lever les cheveux sur nos têtes.

Outre la « Fondation pour l’Ecole » dont l’objet est le financement de l’école privée hors contrat, une autre fondation « la Fondation Saint Matthieu » a été reconnue d’utilité publique, ce qui permet la défiscalisation des dons à 75% pour les assujettis à l’ESF et 60% pour tous les autres donateurs. Son objet est l’acquisition de l’immobilier pour l’enseignement catholique.

Nouvelle contravention à la loi. On trouve ci-après ma question au Ministre de l’intérieur, expliquant tous les termes de cette contravention. Pardon pour l’austérité du texte et son caractère un peu technique : on ne peut dans cette matière aussi sensible, aussi nécessaire aussi, avoir la moindre approximation.

(suite…)

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