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« les infiltrés (IV) » : le problème particulier de l’école privée saint projet

Les propos et agissements révélés par l’émission « les infiltrés » imposent une enquête, cela a été dit à plusieurs reprises à l’occasion des billets précédents.

Ils soulévent d’ores et déjà de nombreuses interrogations et des développements dans des domaines très divers, dont le moindre n’est pasle contrôle par l’Etat, garant de l’égalité républicaine, des établissements d’éducation privés hors contrat.

« Hors contrat » veut dire : n’ayant pas conventionné avec l’Etat de manière à recevoir de sa part un financement et en contrepartie à assumer des charges d’éducation dont la conformité aux programmes établis par le Ministère de l’Education (je simplifie grandement).

Dans le voisinage immédiat (à tous les sens du terme) de l’église Saint Eloi, a été ouvert un établissement d’enseignement « l’Ecole Saint Projet ». L’émission précédemment citée révèle que dans cet établissement ont été proférés des propos à la limite du révisionnisme (par un enseignant), antisémites (par des parents d’élèves et des enfants), et enfin racistes (par des enfants).

L’école, alors que la loi en donne la possibilité à l’inspection d’académie, n’avait pas été inspectée depuis 4 ans, c’est à dire depuis sa fondation. Elle l’a été pour la première fois dans la période située entre l’enregistrement de l’émission et sa diffusion.

Ceci, très clairement, impose l’intervention du législateur. Notre République connait en ce domaine deux principes : la liberté d’enseignement et l’égalité des chances. Elle s’honore également de plusieurs lois condamnant les propos révisionnistes, racistes et antisémites.

Tous sont mis en cause ici. Examinons les deux premiers. La République doit assurer que tous les enfants reçoivent un enseignement qui sur les matières obligatoires, mettent les enfants à égalité. Elle se doit donc d’assurer le contrôle qu’au sortir de toute école, quelle que soit la méthode d’éducation, quelles que soient les options confessionnelles d’un établissement, les enfants soient placés sur une même ligne de départ pour leur insertion professionnelle ou civique. Autrement dit, qu’ils reçoivent un bagage éducatif de base équivalent et homogène. La liberté d’enseignement permet quant à elle d’ajouter à ces enseignements des « options », sous réserve qu’elles ne tombent pas sous le coup des lois évoquées.

Tous ceci impose donc un contrôle, au minimum annuel, de ces établissements. Je viens d’interpeller en ce sens le Ministre de l’éducation, pour que la loi prévoit une évolution du code de l’éducation et rende ce contrôle non seulement « possible’ mais « obligatoire ».

 »(voir le détail de cette interpellation et le texte du code de l’éducation en page « A l’Assemblée » de ce blog)’

« les infiltrés (III) : complément d’information

Vous trouverez dans l’article, très complet et très documenté, consacré au sujet sur le site rue 89 un utile complément d’information.

Merci de voir également, en cliquant sur la page « vidéo blog » le reportage de France 3 consécutif à la conférence de presse tenue hier avec les élus socialistes de Bordeaux.`

Lettre au Cardinal Ricard : lett_cardinal_ricard.pdf

Lettre au Préfet : Lettre_Prefet.pdf

« Les infiltrés » (II) : Qui sème Saint Eloi récolte la burqa

J’apprends avec stupéfaction que les propos de Gilles Savary, lors du débat suivant la diffusion sur France 2 de l’émission « Les infiltrés », ont été censurés.

Ce débat nous a pourtant été présenté comme ayant lieu en direct. « Les personnes présentes sur ce plateau viennent de découvrir l’émission avec vous ».. Il n’en était rien : l’enregistrement avait eu lieu plusieurs heures auparavant pour permettre justement la censure des débats. Particulièrement choquant alors que l’émission se présente comme un révélateur de vérités cachées.

Gilles Savary a évoqué dans le débat l’installation des intégristes en 2002. Le Maire de Bordeaux avait alors présenté (28 octobre 2002) une délibération au Conseil Municipal dans le but de confier l’église Saint Eloi à une association « culturelle » qui s’engageait à la rénover. N’étaient révélés ni son caractère cultuel, ni les personnalités qui la représentaient. La volonté de cacher était patente. Rappelons que la communauté intégriste était excommuniée.

Plus grave encore, l’église n’était pas désaffectée, ce que le préfet de l’époque s’obstinait à nier mais nous avons pu cependant le confirmer. L’archevêque de Bordeaux a lui aussi manifesté son opposition à cette dévolution.

Gilles Savary, au nom de notre groupe municipal, a déposé alors un recours en justice et la délibération a été jugée illégale et déboutée à trois reprises devant les tribunaux. Cependant, ni le Premier Ministre Raffarin, ni le MInistre de l’intérieur Sarkozy n’ont pris la moindre mesure d’exécution de la décision de justice. L’occupation illégale des lieux a pu ainsi perdurer.

Je viens à l’instant de demander par écrit à l’actuel Préfet de la Gironde de me confirmer que les salles de réunion où se réunit le groupe Dies Irae correspondent bien aux sous-sols de l’église et que l’église appartient bien à l’Etat comme c’est le cas de tous les biens immobiliers de l’Eglise. La responsabilité publique, comme la responsabilité de l’attributaire des locaux, serait alors gravement engagée.

La censure des propos de Gilles Savary ajoute un tour très inquiétant à ce qui ne l’était déjà que trop.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel