Mme Michèle Delaunay attire l’attention de Mme la secrétaire d’État chargée de la prospective et du développement de l’économie numérique sur la nécessité de développer et soutenir le cinéma alternatif numérique.
Le cinéma de luxe sur pellicule coûte en moyenne 6 millions d’euros, appelant des subventions de 200 à 500 000 euros. Ce coût important a notamment conduit des producteurs français à tourner à l’étranger.
Pour faire revenir ces producteurs, l’Etat a proposé un crédit d’impôt, ce qui suppose une double subvention venant du contribuable. Le cinéma entamant sa mutation vers le numérique (DV, puis HD), les économies ainsi réalisables deviennent considérables : le numérique coûte en effet 5 à 10 fois moins cher qu’une production traditionnelle (500 000 à 1 million d’euros).
Il manque aujourd’hui au Centre National de Cinéma un service exclusivement consacré au cinéma numérique, soutenant ces productions à petit budget en France. Le numérique est une chance pour le cinéma indépendant et les productions modestes. Le soutien qu’on lui accordera permettra à tout créateur d’écrire un scénario, de réaliser avec une simple caméra numérique, de monter son film sur ordinateur, et de le distribuer ou diffuser, quelque soit son budget. Au nom de la diversité culturelle et de l’accès de tous à l’art, nous ne pouvons faire impasse sur cette opportunité.
Michèle Delaunay demande donc à Mme la secrétaire d’État chargée de la prospective et du développement de l’économie numérique d’intervenir auprès du Ministre de la Culture et de la communication et d’envisager au sein du Centre National du Cinéma la création d’un service consacré au cinéma numérique, comme l’ont d’ores et déjà proposé certains experts sur le sujet.