Financement de la Restauration d’Auschwitz
Mme Michèle DELAUNAY attire l’attention du Premier Ministre sur la question du financement de la restauration d’Auschwitz.
Alors que nous commémorons le 65ème anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau, la question de la conservation du camp et de son financement, est toujours d’actualité. Le camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau, situé dans la petite ville d’Oswiecim, non loin de Cracovie, menace en effet de disparaître si rien n’est rapidement entrepris pour le restaurer.
« L’Allemagne ne peut se soustraire, et ne se soustraira pas, à son devoir », a affirmé, le 28 février 2009, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, en réponse au cri d’alarme lancé peu avant par son homologue polonais, Radoslaw Sikorski, à l’attention des gouvernements européens. Or, le ministère de la culture polonais (auquel revient le financement du site, classé institution d’État depuis sa création en 1947) est incapable de fournir à lui seul les 120 millions d’euros dont le musée d’Auschwitz-Birkenau a déclaré avoir impérativement besoin pour sa conservation. Une collecte de fonds internationaux a donc été lancée.
En promettant d’y participer à hauteur d’un million d’euros, l’Allemagne qui, depuis 1990, avait déjà fourni 20 millions d’euros pour l’entretien du site, lors d’opérations ponctuelles de mécénat, a été le premier État européen à réagir, Frank-Walter Steinmeier assurant par ailleurs que « des moyens supplémentaires seraient mis en oeuvre dans le prochain budget ». Elle a finalement décidé de participer à hauteur de 50% au financement de cette restauration.
Chaque Etat-membre de l’Union européenne et chaque citoyen doit se faire porteur de mémoire et contribuer d’une manière ou d’une autre à perpétuer le témoignage des souffrances liées à la période nazie et de l’abomination que fut la Shoa.
La France, elle non plus, ne peut se soustraire à son devoir. Le gouvernement ne peut rester sourd à l’appel lancé depuis plus d’un an et doit s’engager, comme son voisin allemand, à financer cette restauration, au nom de l’histoire de l’humanité.
Mme Michèle DELAUNAY demande donc au Premier Ministre de prendre des engagements fermes et immédiats en matière de financement pour la conservation du site d’Auschwitz-Birkenau.