Mme Michèle Delaunay attire l’attention de Mme la Ministre de la Santé et des Sports sur l’accroissement du nombre de noyades mortelles en France.
L’Institut de Veille Sanitaire a dénombré dans son dernier rapport 284 morts noyés du 1er juin au 30 août 2009, soit plus de 21 morts noyés par semaine. On constate que pour le plus grand nombre, ces enfants ou adultes ne savaient pas nager.
Alors que 2768 employeurs permettent aujourd’hui d’enseigner dans leur établissement, 8615 employeurs n’ont ni la possibilité, ni l’obligation que la natation soit enseignée chez eux. Très souvent, ils ne peuvent recruter des BEESAN-MNS (Maîtres Nageurs Sauveteurs) par manque sur le marché du travail. Nombreux sont les maires qui ont ainsi de plus en plus de mal à recruter en saison : à la suite de défaillances ou d’accidents, certains élus ont dû fermer cette année leur piscine ou restreindre dangereusement la surveillance de leur plage.
Un établissement de natation, en été comme en hiver, doit avoir un personnel capable de surveiller-sauver-enseigner. Distinguer le brevet d’enseignement et celui de sauveteur amènerait une grande majorité de campings, d’hôtels et de mairies à ouvrir avec un seul surveillant titulaire du Brevet de Sécurité Sauvetage Aquatique, qui n’a pas le droit de dispenser des cours de natation. C’est ce qui se passe déjà par manque de candidats dans bon nombre de petites et moyennes communes, possédant uniquement une piscine d’été.
Le Ministère de la Santé et des Sports a pourtant l’intention de séparer les fonctions d’enseignant et de surveillant en amenant la formation d’un Bervet Professionnel Jeunesse Education Populaire et Sports à 15 mois pour un coût de 6000 euros, durée et coût inaccessibles pour des étudiants ou des salariés à plein temps. Le risque ainsi pris est de réduire considérablement le nombre d’enseignants-sauveteurs déjà trop faible.
Mme Michèle Delaunay demande à Mme la Ministre de la Santé et des Sports que les fonctions d’enseignant-surveillant-sauveteur soient liées et que deux catégories de formations et de brevets soient établies pour satisfaire aux besoins des piscines municipales : une formation de quelques semaines pour un besoin saisonnier d’un coût accessible aux étudiants et une formation d’une année scolaire pour un besoin professionnel.