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Dans le cadre de l’effort de relance de l’enseignement des langues vivantes que manifeste enfin le gouvernement et qu’a annoncé le Président de la République hier (mardi 13 octobre 2009), Mme Michèle Delaunay demande à M. le Ministre de l’Education nationale d’envisager la mise en place de cet enseignement dès l’école maternelle.

Cette initiative a déjà trouvé sa place dans nos écoles maternelles avec le soutien des grands linguistes au premier rang desquels M. Claude Hagege. Elle a fait la preuve de son utilité, de son coût modéré au regard de son bénéfice, de son impact favorable sur l’apprentissage du Français et sur le développement de la curiosité et de l’acuité d’esprit de l’enfant.

L’agilité, la grande perméabilité du cerveau des jeunes enfants leur permet d’acquérir aisément, naturellement, des connaissances qui ultérieurement exigeront des efforts beaucoup plus grands. L’apprentissage se fait de telle manière que l’on peut parler d’une deuxième langue maternelle, selon le même processus qui se met en place chez des enfants ayant deux parents pratiquant chacun majoritairement une langue différente.

Ce processus peut être mis en place grâce à des échanges d’instituteurs entre des pays européens voisins, ce qui ne manquera pas de constituer un pas supplémentaire dans le renforcement de la construction européenne. L’expérience qui s’était mise en place entre 1967 et 1973 avait été faite entre l’Allemagne et la France et entre l’Angleterre et la France.

Il faut ensuite bien sûr soutenir les acquisitions par un enseignement régulier à l’école primaire, puis au delà en renforçant et en modernisant l’enseignement secondaire.

L’enfant qui apprend précocément une deuxième langue est favorisé dans l’acquisition de sa propre langue, la perception inconsciente de ses mécanismes et de son maniement. Nombreux d’ailleurs sont les très grands écrivains précocement ou maternellement bi- ou tri-lingues.

Cet enseignement précoce viendra une fois encore confirmer l’importance et la spécificité de l’école maternelle qu’il convient de soutenir et de valoriser alors que de nombreux jeunes enfants souffrent dès le départ d’une grande inéquité sociale. C’est aussi un des objectifs de l’école maternelle que de leur apporter de meilleures chances d’égalité.

Mme Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre de l’Education de prendre toute disposition nécessaire pour que dès la prochaine rentrée cet apprentissage précoce puisse être mis en place dans les écoles maternelles.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel