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Stabilité ou sécurité, faut-il choisir ?

« Le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité ». C’est une des formules que l’on retiendra du grand discours de François Hollande, hier au Congrès de Versailles.

Elle venait après l’annonce d’un renforcement majeur des forces de sécurité intérieure, de renseignement et de douane, et en particulier la création de 5000 emplois supplémentaires de policiers et de gendarmes, portant à 10 000 les créations de poste dans ce domaine durant le quinquennat. Avec un fil de malignité, on notera ce petit ajout en fin d’annonces « Nous retrouverons ainsi les chiffres de 2007 ». A bon entendeur..

Tout cela est aujourd’hui chiffré par les commentateurs à un milliard. Un milliard supplémentaire relativement à ce qui a déjà été fait.

L’ensemble de ce budget ne bénéficie-t-il pas à tous les Européens ? Renseignement et sécurité en Belgique ou ailleurs nous concernent autant que les Belges eux-mêmes. Ce qui compte n’est donc pas le choix entre sécurité et stabilité, mais l’exclusion du pacte de stabilité des frais de guerre et de Défense, de sécurité intérieure et de renseignement.

L’Europe se grandirait d’en décider rapidement, fermement et unanimement.

Les commentateurs qui, dès ce matin (Dominique Seux), bavardaient sur le laxisme financier de Hollande et la non tenue de « nos engagements » seraient bien inspirés d’y réfléchir. En intervenant au Mali, n’avons-nous défendu que le Mali ?

A votre avis ?

Communiqué – Traçabilité et accessibilité, deux avancées dans le PLF dans la lutte contre le tabac

Communiqué de presse de Michèle Delaunay – 13/11/2015


J’ai présenté cet après-midi deux amendements au PLF, un sur la suppression de certains lieux de vente de tabac  (hors débits de tabac) qui a été adopté, et un sur la traçabilité des produits du tabac qui a été rejeté.

Je me réjouis de l’adoption de l’amendement visant à réduire l’accessibilité de la vente de tabac en particulier dans certains endroits fréquentés par les jeunes (boîtes de nuit, restaurants notamment), et incitant, par leur caractère même, à la surconsommation de tabac, et bien souvent d’alcool.

Je regrette cependant, la non-inscription dans ce PLF de l’instauration d’un suivi et d’une traçabilité des produits du tabac strictement indépendante et contrôlée par l’État, en pleine application du Protocole de l’OMS. On peut cependant être rassurés par  l’engagement de Bruno Le Roux, pour que la suppression de l’article 569 du Code Général des impôts soit rapidement suivie de la mise en œuvre de cette traçabilité indépendante du fait du vote à l’unanimité du Protocole de l’OMS. Ainsi sera rapidement comblé le vide créé hier dans notre droit interne. Bruno Le Roux a d’ores et déjà saisi le Président de la République en ce sens.

Nous pouvons donc globalement nous féliciter qu’au cours de ce PLF deux pas importants aient été fait pour la réduction du tabagisme et de toutes les formes illicites de commerce du tabac ainsi que pour l’accompagnement des buralistes, consolidés dans leur position de préposés uniques de l’administration.

 

De la nécessité du bon sens et de la mise en perspective

Simplicité, bon sens et mise en perspective détruisent souvent bien des grandes déclarations. Les buralistes clament et proclament la difficulté de leur situation. C’est le cas pour nombre de buralistes de villages ou de quartiers et je suis la première à vouloir les accompagner pour préparer la sortie (inéluctable) du tabac.

Mais ils ne se situent jamais en comparaison du nombre des autres professions de proximité, lesquelles méritent elles aussi soutien et, si besoin, accompagnement dans une nécessaire évolution. Plusieurs points :

– les revenus : après les pharmaciens, les opticiens et les transports médicaux, ils se situent en 4ème position des commerces de proximité pour le revenu annuel (chiffres publié dans la revue du tabac)

– le nombre de fermetures : les buralistes « revendiquent » 1000 fermetures annuelles. Il ne s’agit aucunement d’un solde, car nombreux sont aussi les regroupements de bureaux et les ouvertures. En comparaison, bouchers, boulangers, cordonniers ont connu (et connaissent encore) une hécatombe au moins aussi importante. Les entend-on ?

– le nombre d’agressions. Certes toujours trop nombreuses, mais qu’en est-il des bijoutiers (et en particulier des petits bijoutiers de quartiers) et même des pharmaciens. Ces professions reçoivent-elles des financements spécifiques de sécurité comme en bénéficient les buralistes ? Non.

Le nombre d’heures de travail des buralistes est important et, par exemple pour les frontaliers, souvent le revenu horaire parait bien faible et c’est pourquoi j’ai proposé une évolution de la fiscalité en faveur de ces « petits buralistes » (précisément pour ceux qui ont moins de 300 000 euros de revenus annuels pour le seul tabac) afin qu’il puisse exercer leur profession de manière décente.

Les aides que reçoivent annuellement les débitants de tabac, en plus de leur revenu lié à la fiscalité, sont égales à la moitié du coût annuel pour le budget de l’Etat de la loi vieillissement que j’ai élaborée : 300 millions d’Euros. La mise en application de la loi vieillissement a été retardée de 2 années pour des raisons financières (elle prendra effet le 1er janvier 2016), les aides aux buralistes n’ont subi aucun retard.

J’en appelle à la sagesse et à la mise en perspective des difficultés ou des aspects positifs des situations de chacun. Simplement, calmement et parce que nous sommes une seule grande communauté.

Forum de la Fraternité – SOS Racisme 33

A l’initiative de l’Association SOS Racisme se tient toute la journée un Forum de la Fraternité, place de la Victoire, réunissant des associations mobilisées au quotidien : SOS Racisme 33, le Girofard et Syrie Démocratie 33.

Au programme, une exposition de photos de Bettina Rheims sur le thème « Passeport pour la Fraternité », des concerts et de nombreux échanges citoyens.

Michèle Delaunay a tenu à venir saluer, avec Emmanuelle Ajon, les membres des associations présents pour animer cette journée organisée dans le cadre de la Quinzaine de l’égalité, de la diversité et de la Citoyenneté. Elle soutient d’ailleurs particulièrement l’Association SOS Racisme 33 à laquelle elle a attribué une partie de sa réserve parlementaire de cette année pour financer un projet d’exposition itinérante dans les établissements scolaires.

Pose première pierre IRSA

Michèle Delaunay a été très heureuse de participer ce matin à la pose de la première pierre des Foyers Occupationnel et d’Accueil Médicalisé de l’Institution Régionale des Sourds et des Aveugles (IRSA).

Ce projet, particulièrement soutenu par le Département de la Gironde et l’Agence Régionale de Santé, permettra – dès janvier 2017 – l’accueil de personnes sourdes polyhandicapées adultes.

Alain Anziani a tenu à rappeler que « la grande communauté, c’est la communauté qui ne comprend pas l’exclusion » et se réjouit que Mérignac accueille cet établissement unique renforçant l’idée d’une « ville pour tous ».

Le Président du Conseil Départemental, Jean-Luc Gleyze a souligné la ténacité dans le temps des porteurs de ce projet donc tous ont salué le travail accompli. « Un projet adapté, un projet ambitieux, un projet ouvert ».

Les participants ont été, très largement et avec enthousiasme, invité à symboliquement couler cette première pierre : élus, direction de l’IRSA, associations…

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel