Logement, quand tu nous coûtes
Le logement est un sujet crucial à Bordeaux et qui ne fait qu’empirer. C’est aussi un sujet national et bien des Métropoles connaissent un très fort enchérissement des possibilités d’achat et de location de leurs habitants à proximité des lieux où ils travaillent.
Je suis, pour ma part, stupéfaite que le Gouvernement mis en place par Emmanuel Macron n’ait pas attribué un ministère plein à cette question qui fait partie des fondamentaux de la vie réelle. Le logement est notre place sur la Terre comme l’emploi et le travail sont notre place dans la société. C’est un facteur d’identité et d’aide à vivre que nous devons tous porter.
Dans les propositions de mon programme législatif, l’une me parait essentielle et elle est pourtant difficile à réaliser. C’et pourquoi, j’ai avec honnêteté, annoncé que je « travaillerais » à la mettre en place. Il s’agit du bouclier locatif instituant comme règle que le loyer ne puisse pas engloutir plus de 30% du revenu. Nous parlons bien sûr des petits ou moyens revenus qui, pour des pourcentages supérieurs, sont mis à mal par la cherté du logement.
Des solutions sont possibles. Elles sont doubles. La première est de permettre à un propriétaire d’adapter le montant de son loyer aux revenus de ses locataires.Ainsi, si le prix du marché dans le quartier concerné est trop important pour cette adaptation, le propriétaire reçoit la différence sous forme d’un crédit d’impôt. Ceci est la clé de l’absence de ghettoïsation des quartiers les plus côtés. Cette seule raison justifierait de le mettre en place à Bordeaux car notre ville se sépare chaque jour davantage selon les classes sociales.
La deuxième possibilité existe déjà. Ce sont les aides au logement pour les revenus les plus faibles. On peut concevoir d’ailleurs de coupler ces mesures.
Ces dispositifs existent déjà dans les pays du Nord de l’Europe et fonctionnent bien. Il faut savoir innover.
Je ne cache pas qu’il y a bien sûr des conditions. Si une personne à faible salaire voulait louer une aile du Château de Versailles, il ne s’agirait pas bien sûr de mettre en place ce dispositif. Il faut définir des fourchettes de prix et d’aides où ces mécanismes seraient validés et correspondraient à des objectifs de justice sociale.
Nous devons aller de l’avant. Le renouvellement, ce ne sont pas des nouveaux visages mais ce sont de nouvelles pratiques.