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Il aurait aujourd’hui 110 ans

Ce 30 avril, jour de l’anniversaire des victimes de camps, est aussi l’anniversaire de mon père, Gabriel Delaunay. Résistant, puis nommé préfet à ce titre comme 14 d’entre ces résistants, il aurait 110 ans aujourd’hui. Fils d’un petit fermier pauvre de la Vendée chouanne, socialiste et pourtant serviteur impartial de l’Etat, c’est exceptionnellement que j’évoque publiquement son souvenir, mais c’est chaque jour qu’il me rappelle qui je suis et pourquoi je fais ce que je fais.

 

La mémoire du futur

Cérémonie d’hommage aux victimes et héros de la déportation. Plus que jamais, intensément, se rappeler qu’il n’y a pas de futur sans mémoire, et que le futur, pour un pays comme pour la conscience de chacun, est fait des matériaux de la mémoire.

Au Fort du Hâ, ce 30 avril à Bordeaux, cérémonie que je ne manque, ni ne manquerai jamais, parce qu’elle marque l’ineffaçable souvenir de la souffrance de ceux qu’un régime devenu fou a enfermé dans les camps d’extermination nazis.

Aujourd’hui, comme un rappel, la cérémonie s’est déroulée sous une pluie drue, aggravée de quelques bourrasques de vent froid. L’occasion pour chacun de nous, militaires et civils disposés de part et d’autre du Préfet de région, de prendre conscience de ce qu’endurèrent les déportés, alignés en rangs pendant des heures, par tous les temps, pluie comme neige, durant de longs appels ayant pour objet, non de les compter, mais de les humilier. Beaucoup finissaient par tomber, congelés de froid, fragilisés par l’absence d’alimentation et souvent la maladie.  Souvenons-nous, ressentons, fût-ce pour un instant, l’intensité de leur souffrance.

Et c’est un pays européen, un pays dont nous sommes proches, qui fut emporté par le délire d’une poignée d’hommes et de femmes fanatisés. Jamais, jamais, ne prenons le moindre risque qu’un discours de discrimination, puis d’exclusion, que la désignation d’un bouc émissaire ou d’un autre, ne s’embrasent un jour au feu de la haine.

 

2ème circonscription de la Gironde : résultats du 1er tour de l’élection présidentielle

Je remercie Emmanuel Macron d’avoir sauvé notre pays et notre ville du déshonneur de placer Marine Le Pen en première position du premier tour de l’élection présidentielle.

Dans la 2ème circonscription de la Gironde où je suis candidate pour les élections législatives des 11 et 18 juin prochains, Emmanuel Macron est également en première place. J’appelle sans réserve à voter Emmanuel Macron au 2ème tour car c’est de l’avenir de notre pays qu’il s’agit et l’intérêt collectif doit prévaloir.

 

Résultats du 23 avril 2017 (2ème circonscription de la Gironde) :

Emmanuel Macron : 31,87%

Jean-Luc Mélenchon : 24,41%

François Fillon : 21%

Benoît Hamon : 11,2%

Marine Le Pen : 6%

Nicolas Dupont-Aignan : 2,04%

Philippe Poutou : 1,21%

Jean Lassalle : 1,12%

François Asselineau : 0,8%

Nathalie Arthaud : 0,23%

Jacques Cheminade : 0,13%

« Je fais ma part »

Ni Emmanuel Kant, ni aucun autre de ces moralistes qu’avec le recul du temps nous trouvons bien âgés et lointains, n’ont écrit histoire aussi belle que celle du petit colibri de Pierre Rhabi.

Il fait en ce moment, en ce moment précis, un temps de dieu (expression choisie pour être l’exact contraire d’ « un temps de gueux »). Le soleil pose un couvercle de lumière sur ce carré de verdure intense que j’appelle mon jardin. Bordeaux recelle quelques milliers de ces horizons clos, de ces écrins privilégiés en partie sauvages et désordonnés, en partie polissés, choyés comme des enfants en bas âge qui à chaque printemps éclatent de mille promesses. C’est devant ce jardin bien aimé, que j’ouvre mon ordinateur avec la volonté assurée de rédiger, condenser, peaufiner le programme législatif que je présenterai aux Bordelais.

« Volonté assurée », pas tant que ça .. Et ces lignes en sont la preuve. A l’instant, il m’a paru plus important de rendre hommage à tout ce vert, ébouriffé, exubérant et que j’espère après moi éternel, qu’à ces engagements pourtant multi pesés, que je dois aligner en bon ordre sur l’écran. Le petit colibri s’est imposé, quand bien même je n’en ai jamais vu dans ce quadrilatère de terre bordelaise.

On connaît l’histoire : un incendie ravage plusieurs hectares de nature, comme ces jours-ci à Cussac-Gironde. Soldats du feu, habitants des lieux et la nature toute entière s’affairent pour maîtriser le sinistre. Dans le ciel, un petit colibri volette de feuille en feuille, aspire dans son bec quelques gouttes de rosée quand il s’en trouve quelqu’une. Un oiseau, plus gros, plus lourd, de ceux qui, rien qu’à leur mine, vous font la leçon, l’interroge et le tance :

-« Crois-tu vraiment, petit colibri, que tu vas éteindre ce feu gigantesque en t’agitant ainsi ? Vole, vole, éloigne-toi … »

Le petit colibri ne ralentit pas d’une aile et répond d’un pépiement à la fois timide et assuré :

– « Je fais ma part ».

Ecoutant tout à l’heure un oiseau qui m’avait plus l’air d’un merle que d’un colibri, j’ai pensé à ces quatre mots, levé le couvercle de mon ordi et eu envie de raconter une fois encore cette jolie histoire pour alléger la drôle d’atmosphère d’interrogations et d’inquiétude qui préside à ce temps d’élections.

Mon impératif catégorique à moi, celui que je voudrais qu’on écrive ou qu’on dise un jour à mon sujet, c’est ça : « Elle a fait sa part »…

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel