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L’Alliance contre le Tabac interpelle les candidats à l’élection présidentielle

L’Alliance Contre le Tabac, dont Michèle DELAUNAY est la Présidente, a mobilisé les professionnels de santé afin qu’ils s’engagent dans la lutte contre le tabac.

Forte de cette mobilisation, l’Alliance Contre le Tabac, a interpellé les 11 candidats à l’élection présidentielle sous la forme d’un questionnaire et a tenu une conférence de presse le 11 avril 2017 pour présenter leurs réponses et engagements.

Consulter le dossier de presse : DP Version finale

La dénutrition : un vrai sujet mais un sujet méconnu

C’est un sujet méconnu mais lourd de conséquences que nous avons présenté avec mon confrère pédiatre Claude Billeaud et l »équipe du « manifeste de lutte contre la dénutrition ».

Beaucoup plus souvent qu’on ne croit elle frappe les jeunes enfants et parfois même les foetus quand la mère ne s’alimente pas correctement. Il s’en suit des enfants de petits poids, qui ne se développent pas normalement alors qu’il suffit de les peser régulièrement pour faire le diagnostic et remédier à ce trouble.

Plus nombreuses encore sont les personnes âgées dont l’appétit diminue bien souvent en vieillissant. Quand elles vivent seules, elles perdent l’envie et l’habitude de se préparer de vrais repas. Quand ceux-ci sont livrés, ils finissent souvent en grande partie dans le réfrigérateur et la dénutrition s’installe.

Chez les grands âgés, en particulier atteints de déficit cognitif, d’autres facteurs s’ajoutent à la diminution de l’appétit : les repas en établissement sont souvent servis sur des plateaux qui sont remportés sans que l’on fasse une suffisante attention à ce qui n’a pas été consommé. Quand la cuisine est externalisée, il manque au moment des repas, de l’odeur appétissante des plats chauds. Enfin, le mauvais état bucco-dentaire, la sensibilité très fréquente des gencives, décourage les grands âgés de manger suffisamment.  Il faut dans tous les cas exiger que les résidents soient pesés une fois par semaine, pour renforcer l’alimentation avant que les conséquences s’installent (grande fatigue, faiblesse rendant difficile même de manger seul).

Pour les malades d’Alzheimer, on a mis au point des bouchées, aux couleurs attirantes, à la saveur renforcée, que l’on pose sur un petit plateau à côté des fauteuils. Et le plus souvent, automatiquement, ces malades piochent dans l’assiette au cours de la journée et renforcent ainsi leur prise alimentaire. Ce « manger main » est malheureusement trop peu connu et répandu, et très peu de traiteurs en préparent pour les malades vivant à domicile.

Un vrai grand sujet de santé publique et je vous invite à signer la pétition* destinée à alerter les pouvoirs publics pour qu’une meilleure information soit faite, et une prise en charge plus systématique des patients dénutris.

 

  •  www.luttecontreladenutrition.fr

 

La grand-mère d’Emmanuel Macron

La grand-mère d’Emmanuel Macron a quelque ressemblance avec ma mère à moi. Normal peut-être car les deux ont, ou auraient, un âge assez voisin.

Hier, lors de l’ « émission politique » qui lui était consacrée, Macron a raconté que cette grand mère lui disait « Mets chaque jour toute ton énergie dans ce que tu veux atteindre, et ne te réjouis que quand tu l’as atteint ».
Ma maman me parait avoir été fabriquée du même bois. Elle disait quant à elle « Fais chaque jour le maximum de ce que tu peux (pour atteindre ton but), que tu l’atteignes ou pas, tu n’auras pas de reproches à te faire ».
Les deux phrases ne sont pas tout à fait similaires. L’une ouvre la possibilité que l’on n’atteigne pas le but, l’autre non ; mais les deux phrases ne dédouanent en aucun cas d’un investissement maximum si l’on veut atteindre un but que l’on suppose élevé.
C’est le genre de trucs qui vous suivent toute une vie, et ne la simplifient pas vraiment…

« On va s’en débarrasser cette fois ! »

C’est devant un parterre d’affidés qui tenaient bivouac sur un trottoir de la place Gambetta à Bordeaux qu’Alain Juppé a pris la parole pour dire tout le bien qu’il pensait de la candidate Les Républicains qui m’est opposée pour l’élection législative. Toute la majorité municipale était là, ce qu’il faut de personnel municipal, de membres du parti et de courtisans ordinaires.

Jusque-là, rien que de normal ou du moins d’habituel. Quelques phrases pour la candidate, davantage pour la députée en titre (ma pomme en l’occurrence)  qui a, outre le grand tort d’être d’une autre tendance politique que lui, mais aussi de l’avoir délogé de son mandat en 2007, puis d’être réélue en 2012, Alain Juppé s’étant retiré sans panache trois semaines avant le scrutin, les sondages lui étant défavorables. Ce retrait a été d’ailleurs curieusement gommé de toutes ses biographies comme des centaines d’articles qui lui ont été consacré en préparation des primaires de la droite…

On aurait pu attendre quelques éléments politiques pour motiver son choix et soutenir son discours. Un seul en fait est pour lui déterminant me concernant. Si le journal « sudouest » ne le mentionnait pas, on n’aurait sans doute pas cru la phrase dans la bouche d’un ancien Premier Ministre, qui se positionne en homme d’Etat

-« On va bien finir par s’en débarrasser cette fois ! » *

Alain Juppé souffre d’une maladie incurable : le vinaigre lui coule dans les veines. Le mépris lui vient aux lèvres comme un tic de langage, un bégaiement incontrôlable de la pensée. Nous en souffrons régulièrement au Conseil Municipal, où par exemple il parle systématiquement à sa voisine et dauphine quand nous prenons la parole pour bien montrer le peu de cas qu’il fait de son opposition. En 2007, entre les deux tours de la législative, Ségolène Royal était venue avec moi sur le terrain, entrainant derrière une foule qui croissait à chaque pas. Alain Juppé avait déclaré à la presse qui en avait fait un titre  « la candidate socialiste a fait venir le SAMU« . Trois jours après, il était battu.

Pour autant, je demeurerai dans mon attitude de respect, eu égard à ses fonctions. A l’issue de la Primaire qui l’avait vu largement distancé par François Fillon, j’avais demandé à notre groupe de n’y faire aucune allusion et de s’abstenir d’une opposition trop vigoureuse. Tous, sauf un, nous nous y étions conformés. De même et quoi qu’il en dise je ne l’attaque jamais « ad hominem », non plus que sur des questions privées ou passées. Cela aussi me parait relever de l’éthique en politique.

 

  • journal sud-ouest, le 5 avril 2017 (l’un de nous était aussi présent et l’a entendu)

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