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La politique en kit

Bel exemple de la politique en kit qu’affectionne notre gouvernement : le projet de loi « Réforme de l’hôpital, relatif aux patients, à la santé et aux territoires »

Au passage, ce projet de loi en est à son troisième titre : « Patients, Hôpital, Santé et Territoires », puis « Réforme de l’hôpital » et enfin, dans un mouvement de remords d’avoir laissé les patients et la santé en rade, le tarabiscoté « Projet de loi portant réforme de l’hôpital et relatif aux patients, à la santé et aux territoires ».

Le bon La Bruyère disait « Vous voulez dire « il pleut », dites « il pleut » ». Mme Bachelot mériterait un exemplaire des oeuvres de cet auteur trop oublié à l’Assemblée nationale.

Dans sa grande précipitation, le Gouvernement pond les lois par morceaux. L’oeuf entier lui échappe. Nous sommes tombés entièrement d’accord sur ce point hier en commission avec le Pr Bernard Debré, qui ne passe pas pour un dangereux révolutionnaire (au demeurant, moi non plus).

Bernard Debré, urologue de son état, mais ça n’a rien à voir dans le débat, a été invité par le Président de la République en personne à mettre en place une commission supposée réfléchir à une réforme des CHU. Cette commission porte le nom de son chef, M Marescot, et elle réfléchit si bien que ses trente membres se réunissent pratiquement tous les jours. Résultat de leurs réflexions aux alentours du mois de mai, avec l’espoir bien sûr d’aboutir à … une loi, portant réforme des CHU, pièce maîtresse du système hospitalier.

Bernard Debré dont le caractère vigoureux est largement connu, sinon apprécié, a exprimé hier sa stupéfaction d’avoir aujourd’hui à débattre d’une loi portant réforme de l’hôpital, dont bien sûr les CHU font partie, alors qu’il est par ailleurs supposé réfléchir à ce que pourrait bien être une réforme des dits CHU.

Incohérence absolue que nous avons,, nous aussi, montré, d’autant que la loi actuelle aborde largement toutes les attributions des CHU et leur rôle central dans les communautés hospitalières de territoire.

Ce n’est qu’un exemple : on nous annonce aussi une nouvelle loi de santé publique et plusieurs autres pièces d’un kit dont les patients feront les frais faute de vision cohérente de l’ensemble et de sa finalité.

A moins qu’il ne s’agisse justement de masquer cette finalité.

Ne pas jeter le bébé Europe avec l’eau du bain libéral où elle est entrain de se noyer

C’est tout l’enjeu des élections européennes qui approchent : montrer aux électeurs que ce n’est pas l’Europe qui est mauvaise, mais le fait que ce soit une Europe de droite.

Dans notre parti comme au delà, contre quoi certains ont-ils voté en mai 2005 ? Contre ce qui associait l’idée d’Europe à une politique libérale. Paradoxalement, ceux qui, à gauche, ont voté pour le traité constitutionnel l’ont fait en pensant qu’il fallait avant tout renforcer l’Europe pour lui permettre de l’emporter sur la vague libérale où elle était engagée . Les uns et les autres se sont opposés ; ils ont aujourd’hui la possibilité de se retrouver pour changer la majorité qui dicte sa loi au Parlement Européen.

Comment cela ? En ne laissant pas se disperser les voix de la gauche sur des candidatures séduisantes ou emblématiques : ce sont des voix mortes au Parlement. La seule perspective de changement de cap, est de voter pour le PSE.

Nous avons un fort atout : pour la première fois, le PSE propose à l’ensemble des Européens un texte commun, capable de rassembler autour des deux piliers des services publics et du mieux disant social. Et ainsi de fournir un socle à une nouvelle Europe.

C’est l’eau du bain qu’il faut changer sous peine de voir définitivement l’ Europe se noyer et se perdre dans une fuite en avant libérale qu’aucune politique nationale ne pourra contrecarrer.

Pour notre part, l’enjeu est aussi de nous protéger de la fuite en avant libérale du gouvernement Sarkozy.

Epoustouflant

Epoustouflante, la manière dont la Ministre Christine Lagarde en visite à Bordeaux, a su rendre hommage à l’énergie dépensée par Alain Rousset, Président de Région, Vincent Feltesse, maire de Blanquefort, et Pascale Got, députée du Médoc, pour sauver les emplois de Ford !

Pas un mot. Pas un mot les concernant : elle les ignore et pourtant elle les a reçus à plusieurs reprises. Seul, Alain Juppé a tout fait, tout conclu, tout sauvé.

Ce matin encore, Alain Juppé sur France bleu Gironde, empochait la mise sans se sentir le moins du monde gêné, sans faire la moindre allusion à l’effort des collectivités et au premier rang de la région, ni de la bataille menée par l’ensemble des partenaires.

Vincent Feltesse me disait tout à l’heure à l’aéroport : « ils n’ont pas la moindre éducation ». C’est vrai, et j’en fais plus qu’à mon tour l’expérience. Mais surtout pas le moindre scrupule.

Devinette

« Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques  priveront les gens de  toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession,  jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis ».

Fulgurant de vérité ! Chaque mot est juste, jusqu’à la prévision des victimes d’insolvables crédits, obligés de vendre leur maison à vil prix…

Qui a dit cela et quand ?

Conseil Socialiste de Bordeaux : c’est parti !

Hier 30 janvier, les militants socialistes de Bordeaux, m’ont fait la confiance de m’élire Secrétaire du Conseil Socialiste de Bordeaux.

Les Socialistes aiment beaucoup les secrétaires : Secrétaire national, Secrétaire fédéral, Secrétaire de section et.. Secrétaire des conseils de ville, pour les villes ayant plusieurs sections dans le but justement de les fédérer et de les coordonner.

Quand je pense qu’il y a des esprits chagrins pour avoir dit, dans la période du congrès, que c’était le bronx au Parti Socialiste ! Tout au contraire, les structures sont-là, sagement organisées comme sont empilées les poupées russes, tout est fait pour fonctionner et pour faire. Si ce n’était de temps à autres quelques éléphants et éléphanteaux qui prétendent se porter à leur tête avec la grâce, la capacité à détruire de larges surfaces sous leurs pas, qu’on connait à ce genre d’animal, tout n’irait pas trop mal, voire même assez bien.

Point d’éléphant, petit ou grand au Conseil Socialiste de Bordeaux, rien que des militants dont la demande, exprimée samedi par l’un d’eux, est qu’après le bruyant passage des éléphants, on leur donne envie d’avoir envie.

« Vaste programme ! » aurait dit le Général. Eh bien oui, vaste programme, mais bel objectif. Le CSB est surtout fort de la force de ses militants, mais cela constitue un certain nombre de divisions, réunies par leur certitude qu’une ville de gauche c’est meilleur qu’une ville de droite, et décidées à le démontrer.

J’emploie le terme de « divisions », terme que je n’aime pas trop, surtout quand il s’agit de réunir ces divisions, en référence à Staline et au Maire de Bordeaux. Qu’un commentateur grincheux ne vienne pas dire que j’ai comparé le Maire de Bordeaux à Staline, mais je ne fais pas sans quelque malice ainsi référence au billet précédent et à la citation d’icelui.

Le nouveau Conseil Socialiste se met donc en place. Dans la quinzaine à venir, nous constituons une équipe de secrétaires en charge qui de la culture, qui de l’emploi (les deux auront du boulot dans cette ville en panne), qui, qui, qui…

« Conviviaux dans l’élaboration, militaires dans l’exécution ». Je ne vous dirai pas qu’Obama m’a copié dans ses principes de campagne, mais quand même, il y a un petit peu de cela…

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