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Planning familial : les député(e)s socialistes vont se battre

Le mouvement du Planning familial alerte à juste titre l’opinion sur la diminution des crédits alloués par l’Etat qui passent en une année de 2,6 millions d’euros à 1,5 millions d’euros. Près de 50% de baisse !

Avec cela, débrouillez-vous !

Résultat : un tiers des 70 associations départementales risquent de fermer.

Résultat : des milliers de jeunes gens -et surtout de jeunes filles- qui seront privés d’informations, de conseils personnalisés sur la sexualité, les maternités non désirées, accidentelles, les risques, les précautions… Des milliers de jeunes filles, bien souvent de milieux défavorisés ou peu ouverts aux problèmes de sexualité, laissées à elles seules, désemparées, revenant à des conduites, des prises de risque d’un autre âge. Quatre-cent cinquante mille personnes rencontrent chaque année les 1000 bénévoles ou les permanentes du planning.

Nous ne pouvons malheureusement pas aujourd’hui interpeller directement les ministres qui se partagent le dossier (santé, famille…) puisque nous avons décidé de laisser nos bancs vides jusqu’à ce qu’une ouverture nous soit proposée concernant la limitation du droit d’amendement et du temps de parole des parlementaires. Mais nous le ferons pas d’autres voies et surtout nous demandons dès aujourd’hui une mission d’information visant à démontrer la qualité et la nécessité du travail du Planning, et donc la nécessité de son bon financement.

Une raison de plus de manifester nombreux demain.

La crise avant la crise

Le Gouvernement a beau jeu de mettre les difficultés du pays et celles des Français sur le dos de « la crise ». Ces difficultés sont d’abord liées à la gestion calamiteuse des comptes publics depuis 2002, lourdement aggravée depuis juin 2007.

Ce billet, on s’en doute, sera plus riche en chiffres qu’en vers de Rimbaud. Il me parait important que chacun puisse disposer de données précises.

1- Le pays est aujourd’hui en récession et le vote en juin 2007 du « Paquet fiscal » (Fabius parle très justement du « boulet » fiscal) nous prive des marges de manoeuvre qui serait aujourd’hui nécessaires

Trois mesures de ce paquet fiscal ont plombé les comptes d’entrée de jeu : . la défiscalisation des heures supplémentaires . le renforcement du bouclier fiscal . la quasi suppression des droits de succession

L’ensemble correspond à une facture de 15 milliards d’euros. Il a eu l’effet exactement contraire à celui qu’annonçait Mme Lagarde (« le choc de croissance ») : il a ruiné la chance d’éviter la décroissance.

2-A la fin de l’année 2001, le déficit du budget de l’Etat s’élevait à 32 milliards d’euros.

Pour 2009, le déficit de la loi de finance initiale a été fixé à 57,8 milliards. Le collectif budgétaire censé mettre en oeuvre le plan de relance vient de porter cet objectif à 79,3 milliards.

Désormais, les prévisions gouvernementale estiment le déficit de l’Etat à 86,5 milliards d’euros, son plus haut niveau depuis 8 ans.

En deux ans, le déficit du budget de l’Etat a plus que doublé. Le niveau de déficit de fin 2001 a été multiplié par 2,7. En 8 ans la droit n’a jamais retrouvé le niveau de déficit laissé par le gouvernement Jospin fin 2001.

3-Fin 2001, le déficit public correspondait à 1,6% du PIB

Un premier record de hausse a ensuite été atteint en 2003 avec 4,2% du PIB, suivi d’une relative stabilisation de 2005 à 2007 au dessous de la barre des 3%, comme exigé par la Communauté européenne.

Pour l’année 2008, le déficit repassera la barre communautaire et atteindra 3,2% du PIB

4- Alors que la dette publique avait baissé entre 97 et 2001, passant de 58,5% du PIB à 56,2%, elle n’a cessé depuis 6 ans de dépasser la limite européenne de 60%

En 2005, alors que Nicolas Sarkozy était ministre des finances, elle atteint le niveau record de 66,2% du PIB.

Pour 2008, elle dépassera 66%.

Pour 2009, le gouvernement table sur 69,1% mais la Commission Européenne avance 72,4% du PIB

5 – Le régime général de la Sécurité sociale était en excédent en 99, 2000 et 2001. Il ne l’a plus été depuis 7 ans, battant un record de durée dans le déficit.

En chiffre, le niveau de déficit le plus élevé a été atteint en lorsque Xavier Bertrand était Ministre de la Santé : 11,9 milliards d’euros.

Les lois et réformes accumulés n’ont apporté aucune solution durable et, depuis 2002, le déficit cumulé dépasse 67 milliards d’euros.

La dette sociale a atteint fin 2007, 129,8 milliards d’euros, soit 6,9% du PIB.

6 – Pour la 4ème fois en 4 mois, le déficit du budget de l’Etat pour 2009 a été revu à la hausse. Estimé à 52 milliards d’euros initialement, il a reçu la semaine dernière de la part de la ministre des finances une aggravation spectaculaire : 86,5 milliards d’euros.

Soit 34,5 milliards d’euros de plus que ce qui était programmé dans le budget initial que nous avons voté.

7- Au quatrième trimestre 2008, le PIB a reculé de -1,1% d’après les dernières estimations de la banque de France, ce qui devrait provoquer un demi point de déficit supplémentaire.

La commission européenne table sur un recul de – 1,8% du PIB français en 2009. Elle prévoit pour cette même année une dette publique de 72,4 % du PIB.

Le programme de stabilité du gouvernement est établi sur des chiffres radicalement différents (dette 69,1% du PIB en 2009).

Je livre ces chiffres très austères presque sans commentaires sinon tris remarques :

– avant comme pendant la crise, la gestion du budget de la France est également mauvaise. La droite censée savoir gérer alors que la gauche dépense montre qu’il en va tout autrement.

– La crise « venue d’ailleurs » n’est aucunement seule en cause dans l’aggravation de la situation du pays.

– les chiffres transmis par le gouvernement sont régulièrement caducs et la France perd aujourd’hui toute crédibilité au yeux des instances communautaires.

Collège Cassignol : des nouvelles après la visite des experts de l’UNESCO

Les experts de l’UNESCO, sous la direction de M Francisco Bandarin, ont passé la semaine dernière trois jours dans notre ville. Le dossier essentiel était bien sûr celui du franchissement Bacalan-Bastide, mais après la destruction « catastrophique » du pont du Pertuis, les experts ont souhaité examiner le projet de reconstruction du Collège Cassignol.

Ce collège, trop exigü et mal conformé, doit être reconstruit pas le Conseil Général pour le confort des élèves et de leurs enseingnants. Un projet a été bouclé et je l’ai présenté aux habitants du quartier avec M Marois, vice-Président en charge de la jeunesse au Conseil Général.

Ce projet suppose la destruction de la façade ancienne d’un bâtiment de la rue Laroche qui est un ancien chai. Il a bien sûr reçu l’aval des responsables des bâtiments de France. Les architectes ont en effet considéré que, sans cette destruction, ils ne pouvaient offrir une structure suffisamment spacieuse, éclairée et aérée, pour le travail des enfants.

Informé de la visite des experts, le Conseil Général a souhaité attendre leur avis avant de lancer les premiers coups de pioche.

L’UNESCO n’a, à cette heure, émis aucun avis officiel. Mais mon entretien, particulièrement attentif de la part de M Bandarin, me laisse penser que cet avis ira en faveur d’une conservation de la façade afin de sauvegarder les marques de l’histoire viti-vinicole de notre ville.

Ce n’est pas une nouvelle légère : elle implique un retard du projet et un supplément de coûts en toutes hypothèses dans une période où le Conseil Général voit ses recettes diminuer fortement ; à la fois du fait de la crise économique (diminution par exemple des droits de mutation) et du fait de la non compensation en totalité par l’Etat des charges telles que le RMI et l’APA. Notre vice Président en charge des finances a en effet décidé de ne pas augmenter la part d’impôt revenant au Conseil Général, eu égard à la situation économique de nombreux foyer girondins.

Une des solutions possibles sera sans doute de rechercher un autre terrain. Mais cela suppose de le trouver, de faire un nouveau projet, satisfaisant pour tous.

La Conseillère générale va bien sûr continuer à se battre pour que ce projet aboutisse, mais un retard est désormais certain.

Collège Cassignol : des nouvelles après la visite des experts de l’UNESCO

Les experts de l’UNESCO, sous la direction de M Francisco Bandarin, ont passé la semaine dernière trois jours à Bordeaux. Le dossier essentiel était bien sûr celui du franchissement Bacalan-Bastide, mais après la destruction « catastrophique » du pont du Pertuis, les experts ont souhaité examiner le projet de reconstruction du Collège Cassignol.

Ce collège, trop exigu et mal conformé, doit être reconstruit pas le Conseil Général pour le confort des élèves et de leurs enseignants. Un projet a été bouclé, et présenté aux habitants du quartier par Michèle Delaunay avec M Marois, vice-Président en charge de la jeunesse au Conseil Général.

Ce projet suppose la destruction de la façade ancienne d’un bâtiment de la rue Laroche qui est un ancien chai. Il a bien sûr reçu l’aval des responsables des bâtiments de France. Les architectes ont en effet considéré que, sans cette destruction, ils ne pouvaient offrir une structure suffisamment spacieuse, éclairée et aérée, pour le travail des enfants.

Informé de la visite des experts, le Conseil Général a souhaité attendre leur avis avant de lancer les premiers coups de pioche.

L’UNESCO n’a, à cette heure, émis aucun avis officiel. Michèle Delaunay s’est cependant entretenue avec M Bandarin, et cet entretien lui a laissé penser que cet avis ira en faveur d’une conservation de la façade afin de sauvegarder les marques de l’histoire viti-vinicole de Bordeaux.

Ce n’est pas une nouvelle légère : elle implique un retard du projet et un supplément de coûts en toutes hypothèses dans une période où le Conseil Général voit ses recettes diminuer fortement ; à la fois du fait de la crise économique (diminution par exemple des droits de mutation) et du fait de la non compensation en totalité par l’Etat des charges telles que le RMI et l’APA. Le vice Président en charge des finances a en effet décidé de ne pas augmenter la part d’impôt revenant au Conseil Général, eu égard à la situation économique de nombreux foyer girondins.

Une des solutions possibles sera sans doute de rechercher un autre terrain. Mais cela suppose de le trouver, de faire un nouveau projet, satisfaisant pour tous.

La Conseillère générale va bien sûr continuer à se battre pour que ce projet aboutisse, mais un retard est désormais certain.

Pluie de glace sur Bordeaux

Pluie glaciale après la tempête. Je rentre à l’instant de l’aéroport de Merignac, accueillir le Président de la République venu constater les dégats de la tempête au Pian Médoc puis visiter la cellule de crise mise en place à la Préfecture.

Pour accueillir le Chef de l’Etat, au nom des élus de gauche, Philippe Madrelle, Alain Anziani et moi. Ceci en accord avec notre attachement aux principes républicains. Quand nous les évoquons, c’est d’abord que nous les pratiquons.

Une pluie glaciale tombait sur le tarmak. Le temps de converser avec le personnel de l’aéroport : ce sont bien 80 noeuds que les vents ont atteint à 4h 10 du matin, soit 4 fois plus que la force évoquée par les constructeurs du pont levant (voir billet précédent), et il me semble tout à fait légitime de manifester à ce propos ce motif supplémentaire d’inquiétude en face de ce projet.

J’ai interrogé hier un pilote du port sur ce sujet précis. Il a eu cette réponse laconique, qui va bien aux marins : « c’est vrai, mais qu’importe, puisque aucun bateau ne viendra à Bordeaux, s’il y a un pont levant ».

Langage de marin. J’ai pu constater que s’il était laconique, il était toujours véridique. Oui, si le pont levant ne peut se lever, ni se baisser au delà de 20 noeuds, cela risque d’empêcher le passage des navires, et de retenir en aval ceux qui l’ont déjà franchi. Un jour et même une heure de retard d’un navire à quai coûte des sommes impressionnantes. Si impressionnantes qu’en effet, les armateurs ne prendront plus le risque.

Oui, wpn (un de mes commentateurs aux multiples pseudos), c’est une vraie inquiétude et, pour cela, j’ai demandé audience aux experts de l’Unesco, et à Francesco Bandarin qui m’a reçue longuement, étonné comme moi que la Mairie de Bordeaux n’ait pas jugé nécessire de m’associer aux visites des lieux, contrairement à ces règles républicaines que j’évoquais en commençant ce billet.

Une pluie de glace continue de tomber sur Bordeaux, comme dans la chanson de Barbara « il pleut sur Nantes ». Hélas, à Bordeaux, cette pluie n’est pas faite que de gouttes bien réelles, elle est aussi faite de réalités politiques, qu’il nous apppartient de dissiper et de dissoudre.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel