Dans la salle des 4 colonnes, une journalistes de @LCP m’intercepte. A son air sérieux et au crédit de cette chaîne, je m’arrête. A brûle pourpoint, tendant son micro, elle demande :
-Croyez vous au Progrès ?
A son intonation, je comprends qu’elle met au mot un P majuscule. C’est le Progrès, le grand, le vrai, celui qui a fait couler beaucoup d’encre et étanché beaucoup de discours qui est en cause. Je regarde autour de moi ce beau décor chargé d’histoire, je « regarde » -si l’on peut dire- les moments que nous vivons.
-A vrai dire… Au Progrès, sans doute pas. Mais au fait que la volonté d’un homme ou d’un groupe peut faire progresser un domaine, soit dans la connaissance, soit dans la réalisation concrète d’une idée, oui, sans doute oui, j’y crois.
L’imminence de notre réunion de groupe m’oblige à ne pas aller plus loin. C’est à sa sortie que j’écris ces quelques lignes. Je crois au progrès quand il relève de la détermination et de l’obstination, comme je crois en l’optimisme de la volonté.
Ca tombe bien : obstination, courage, volonté, on en a aujourd’hui sacrément besoin. Mais quant au Progrès de la nature humaine, si j’y ai jamais cru, je n’y crois plus guère.
#directAN veut dire, les amis de twitter le savent « petite brève en direct de l’Assemblée nationale »