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Palissy et Dubarry , même combat

Je fais partie de ceux qui, tels Bernard Palissy, brûleraient leurs meubles pour alimenter la flamme d’un feu de bois. Autant je perds souvent plusieurs minutes avant de décider d’empoubeller le moindre papier, autant une cheminée ouverte et pétillante devant moi engouffre sans regrets mille écrits, bois et brindilles, susceptibles de maintenir en vie ce signe fragile d’une vie supérieure. Même un incunable de la main auguste de Nicolas Sarkozy passerait gaillardement à la flamme.

Je me suis offert ce petit luxe ce soir. Demain est une de ces journées hachées qui me laissent, tard le soir, comme un vieux glaçon demi-fondu dans un shaker. Après demain est différent mais guère meilleur : conseil national du PS, avion tôt le matin, retour quand on peut, et surtout la certitude de ne pas pouvoir grand chose ; pour tout dire, je crois que les jeux et les enjeux sont faits, ou défaits, comme on veut, mais au moins aurai-je la liberté de vous raconter ce que je n’ai pas l’autorité d’influencer. Ce n’est déjà pas si peu.

Il fait tard. Toujours, j’ai envie de ne pas m’endormir. « Encore une minute, Monsieur le Bourreau », disait Mme Dubarry, comme je le dis aussi au début de chaque nuit.

Les dernières braises commencent de pâlir et de se taire.

Salle des fêtes du Grand Parc : un mal pour un bien

La Municipalité de Bordeaux revoit sa copie pour la réhabilitation de la salle des fêtes du Grand Parc, fermée depuis plus de quinze ans …

(si vous souhaitez recevoir par courriel la lettre d’actualités cantonales du canton Grand Parc-Jardin Public, merci de me faire part de vos coordonnées par l’intermédiaire de la rubrique « contact »)

(suite…)

Travail du dimanche : les salariés sont contre

Septième billet consacré dans ce blog au travail du dimanche. Le projet de loi vient à l’Assemblée la semaine prochaine malgré la réticence, voire l’opposition, d’un certain nombre de députés de la majorité. Clairement, il s’agit d’une volonté de Nicolas Sarkozy, qui a grand mal à la faire partager unanimement par l’UMP.

Pour nous, c’est un véritable choix de société, d’où mon obstination à y revenir et à vouloir un dossier complet dans ce blog.

Un précédent sondage fait pour le « Journal du Dimanche » avait paru montrer qu’une majorité des Français étaient favorables. En réalité, les questions étaient biaisées, du genre « si vous gagnez double, accepteriez-vous de travailler le dimanche? »

Un sondage IFOP, plus rigoureux, vient d’être éffectué à la demande de la CFTC ; il porte sur un échantillon de 1008 personnes. Les résultats sont nets.

1) Une très forte majorité de salariés ne veut pas travailler régulièrement le dimanche : 64 % (68,1 % en Ile de France).

2) Ce sont ceux qui ne sont pas encore entrés, ou qui ne sont plus, dans la vie active qui constituent le bataillon des moins opposés au travail du dimanche, en restant toutefois minoritaires.

Entre 15 et 19 ans, 35 ,7 % se disent d’accord pour travailler le dimanche.

Entre 65 et 69 ans, ils sont 34,9 % favorables au travail du dimanche.

Alors que les 35-44 ans ne sont que 17,2 %.

3) Politiquement, ce sont les partisans de Jean-Marie LE PEN qui sont le plus d’accord pour travailler régulièrement le dimanche. Ils ne sont déjà plus que 26,7 % chez les partisans de Nicolas SARKOZY.

4) 84 % des français considèrent comme primordial ou important pour la vie familiale, associative, culturelle ou religieuse, que le dimanche reste le jour de repos commun à la plupart des salariés.

76,9 % de ceux qui travaillent le dimanche, considèrent également comme primordial ou important, que le dimanche reste le jour de repos commun à la plupart des salariés.

5) Les femmes (qui seront les plus concernées par le travail du dimanche) sont aussi celles qui y sont les plus défavorables, pour toutes les questions posées.

6) 63 % des Français ne croient pas au volontariat pour travailler le dimanche, et ont au contraire conscience de la pression pesant sur les salariés dans ce « choix »

Plus on est proche des postes de décideur dans l’entreprise, moins on y croit. 85,3 % des cadres supérieurs pensent que les salariés n’auront pas la possibilité de refuser de travailler le dimanche si l’employeur leur demande.

Voilà qui, autant pour le résultat global que pour les chiffres analytiques, est extrêmement instructif et qui armera notre débat de la semaine prochaine. J’ai déposé pour ma part 16 amendements et nous en présenterons collectivement un grand nombre.

La pression de l’opinion publique va certainement beaucoup compter, en particulier sur l’attitude des députés de la majorité peu favorables, mais hésitants à transgresser la consigne.

  • voir aussi les billets des 27,28 novembre et 1er décembre

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