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Collège Cassignol : projet suspendu à l’avis de l’Unesco

Dans un billet d’actualités du canton Grand Parc-Jardin public en date du 6 octobre, j’exprimais mon inquiétude pour le projet de reconstruction du collège Cassignol.

Cette inquiétude, outre les problèmes financiers des collectivités que la crise aggrave, est due à l’hypothèque que fait peser sur la reconstruction l’avis de l’Unesco.

Mon erreur, en toute bonne foi, a été d’exprimer que la Mairie elle-même, avait manifesté sa volonté de suspendre la démolition à cet avis. Il n’en est rien. Le Maire est resté « taisant » sur ce point et le permis de démolir n’est pas remis en question par la demande de l’Unesco de visiter le site (sans précision de date) avant de s’exprimer.

J’ai mis plusieurs jours avant de recueillir très clairement l’avis des services et des élus sur l’impact de l’avis de l’Unesco sur le projet. En premier lieu, d’Alain Marois, vice-Président en charge de la jeunesse et des collèges.

Cet avis, que je partage, est celui-ci : nous attendrons le rapport des experts avant de lancer la démolition de la façade ancienne. Nous nous sommes rencontrés lundi avec Alain Marois et, en quelques minutes, nous avons rédigé un communiqué commun dans ce sens.

Le Conseil Général ne souhaite, en effet, pas prendre la responsabilité de remettre en cause le classement Unesco au cas où l’avis serait défavorable à la démolition. Alain Juppé a exprimé, au sujet de deux autres dossiers (Pont du Perthuis, pont Baccalan Bastide) qu’il était prêt à passer outre. Ce n’est certainement pas une attitude que nous voudrions prendre sans avoir l’avis de toutes les parties, dont la ville. Le patrimoine appartient à tous les Bordelais, et en aucun cas à une seule personne ou une seule institution.

Voilà, l’affaire n’est pas très compliquée, et j’en rends compte avec une totale exactitude comme je l’ai d’ailleurs fait lors du Conseil d’Administration du collège la semaine dernière.

Quitte ou double ?

Ce soir, en deux heures, nous allons voter pour ou contre un budget supérieur à celui de la nation : 360 milliards d’euros.

il s’agit du « projet de loi de finances rectificatif pour le financement de l’économie, destiné à assurer la confiance dans le système bancaire et financier et à garantir le bon financement de l’économie française ».

Qu’en termes tortueux ces choses-là sont dites ! Plus simplement : le financement du système bancaire.

C’est, une fois de plus, une décision difficile pour le Parti Socialiste.

En faveur du vote « pour » :
– la maison brûle, l’urgence impose d’éteindre le feu avant de s’interroger plus avant.
-c’est pour une fois une décision européenne et une vraie décision politique (dont il faut regretter qu’elle soit si tardive).

Mais d’autres éléments incitent à plus de réticence :
– voilà un financement considérable pour un système qui n’est pas le nôtre. Avons-nous raison de le consentir sans conditions, ni garanties ? Ce que nous voulons c’est éviter que pareille catastrophe soit de nouveau possible. Il faut donc que l’Etat, une fois la crise passée, garde ses prises d’intérêt et son droit de regard sur le système.
– Cette somme considérable ne servira, nous dit-on, qu’à servir de garantie. Les ministres répètent en choeur : les banques françaises sont saines et autres variantes sur le même thême. S’il ne s’agit que d’une caution, pourquoi a-t-on besoin de débloquer les fonds ?
– Cet argent est entièrement prélevé sur la dette qu’il viendra aggraver. Qui remboursera quoi et quand ?
– Et, avec raison, beaucoup autour de nous disent : on ne trouve pas dix millions d’euros quand il s’agit de financer un hôpital, on en trouve 300 milliards pour financer les banques !

Le sens de ces réticences est le suivant : le soutien du système bancaire est obligatoire mais il ne peut se faire sans contre partie, c’est à dire sans volonté de l’Etat d’assurer désormais un vrai rôle de contre pouvoir en face des marchés, et sans que l’argent investi ne serve de levier à ce rôle de régulateur. En entrant dans le capital des banques, l’Etat doit y exercer sa responsabilité.

Ce soir nous aurons à voter : pour, contre ou abtsention. Lors de la discussion de notre groupe, j’ai senti que je n’étais pas mûre pour éxercer la fonction de Premier Secrétaire car j’aurais eu grand mal à trancher.

C’est dommage, le matin, en me rasant, j’y pensais…

Crise financière

« Aujourd’hui, la crise financière démontre ce que les Socialistes affirment depuis longtemps : la nécessité du rôle régulateur de l’Etat. Demain, la crise économique montrera aussi l’importance d’une politique sociale et solidaire. » cliquez sur le lien suivant pour afficher le tract en pdf : crise financiere

L’oxygène du trottoir

Week end de bel automne, donnant des envies de bruns et de verts, de plantes follettes entre les pavés, de dais de verdure, de tous ces petits refuges que sait se ménager la nature dans la plus austère des villes.

Ce sont tous ces petits mystères que célèbre l’exposition de photographies présentée à la bibliothèque du Grand Parc. Titre inspiré, comme tout ce que touche la bibliothécaire Dominique Dat : « L’oxygène du trottoir ». Un hymne à la biodiversité et au langage permanent de la nature, pour qui sait le voir et l’entendre, même si ce n’est qu’un petit chuchotement dans le brouhaha urbain.

Où l’on découvre qu’un fier escargot traversant une rue peut représenter la liberté aussi fort que l’étudiant de la place Tien Al Men devant les chars russes. Qu’un trèfle peut avoir le culot de pousser au beau milieu d’une plaque d’égout ou un tournesol entre deux rames de chemin de fer. Ou que le vol léger d’abutillons jaunes peut ridiculiser ces lourds potelets dont nos trottoirs se sont couverts.

Plus émouvant encore, une photographie présentée par les résidentes de la maison de retraite Maryse Bastié sous la houlette de Marina, leur animatrice : leur petit groupe abrité sous le dai de verdure d’un portail dans une rue de pierre. Les résidentes assistaient samedi à l’inauguration de l’expo et, avec raison, elles n’étaient pas peu fières de leur oeuvre qui raconte une très belle histoire.

Cette exposition est un appel a sauvegarder et à favoriser ces petites flaques de verdure au milieu de la ville. Les réglements municipaux permettent de faire autoritairement couper toute plantation qui montre son nez sur l’espace public. Arbres qui se courbent sur la chaussée, lierres, glycines, flaques rouges des vignes vecchii, tout cela devrait être coupé, rasé au cordeau comme la barbe de Moscovici ou le crâne de Laporte. Brr…

Outre l’apaisement qu’ils apportent à qui les découvre et les contemple, chacun de ces végétaux travaille en silence pour le développement durable, en stockant consciencieusement le CO2 de l’air ambiant.

Au propre et au figuré, ils sont notre oxygène.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel