Le Congrès vient-il à l’heure ?
Ce que suggérait le billet précédent -l’incongruité du congrès du Parti Socialiste au coeur de la crise- commence à émerger dans nos rangs. Je m’en ouvrais la semaine dernière à l’ancien secrétaire d’Etat Christian Paul (« Aubriste »), sa réponse fut péremptoire : »si tu veux voir continuer le hollandisme 25 ans, tu ne peux pas t’y prendre mieux … »
Mon interrogation ne se situe pas sur ce terrain , elle est celle-ci : n’avons-nous pas, plus urgemment que de désigner un premier secrétaire, à envoyer un message d’unité et une réponse commune aux Français ?
Toutes les motions ont des fragments de réponse à la crise, mais toutes ont été rédigées avant le séïsme et n’apporte de réponse suffisante. Ne faut-il pas, comme je le proposais, se mettre autour d’une table pour une expression commune ? Je peux témoigner aussi que quand on réunit des socialistes de tous courants ou sous-courants pour parler d’un problème de fond, l’accord se fait et nul ne saurait repérer un delanoëiste canal historique d’un ou d’une ségoléno-royaliste de fraîche mouture. Ce fut le cas, en commission, pour débattre du RSA, de la loi « dynamisation du marché du travail », et bien d’autres.
Donc : sommes-nous à l’aise pour préparer un congrès, nous regarder en chiens de faïence alors que nous sommes fondamentalement sur la même ligne, par ces temps de bourrasque économique et financière ?