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En France, une femme à chaque heure meurt (encore) du cancer du sein

Une fois n’est pas nécessairement coutume : plein accord avec Roselyne Bachelot pour faire de « la santé des femmes » une priorité , comme elle choisi de le faire pour son ministère.

N’hésitons pas à nous prendre pour la soeur de Napoléon : il n’est pas exclu qu’une intervention que j’ai faite à l’Assemblée en face d’elle, et où j’avais pris pour exemple d’économies budgétaires, le dépistage précoce du cancer du sein, ait été un tant soit peu pour quelque chose dans son investissement sur le sujet.

Commençons par cela, en ces temps de PLFSS et d’économies budgétaires : un cancer du sein opéré précocement par simple tumorectomie, ayant les plus grandes chances de ne pas connaître de récidives, coûte plusieurs centaines de fois moins cher qu’un cancer qui devient métastatique et qui, d’explorations en hospitalisations, de traitements coûteux en traitements de recherche, d’effets secondaires des traitements en traitements des complications du cancer lui-même, engage des dizaines de milliers d’euros qui auraient été, sur tous les plans, mieux occupés dans le traitement de plusieurs dizaines de cancers précoces.

Ma phrase est compliquée, même si elle est juste. Disons-le autrement : le coût d’un cancer compliqué évité assure le financement de centaines de dépistages !

Est-il besoin de parler du coût humain ? Le long chemin (souvent dix, vingt ans ou davantage) d’un cancer compliqué, sa pénibilité, l’effort surhumain qu’imposent résultats des examens et traitements aux patientes suffit à démontrer l’intérêt, l’urgence d’un dépistage généralisé.

Engagement de ma campagne électorale, cette généralisation est sans doute l’objectif majeur de mon mandat.

Aujourd’hui, les campagnes de dépistage, comme cet « octobre rose » qui a été lancé sur le plan national, touche principalement les femmes socialement, culturellement et cultuellement les mieux informées. Restent en grande partie en dehors du dépistage : les plus vieilles, les plus pauvres, les moins éduquées et celles que les normes religieuses ferment aux manifestations publiques et dont le suivi médical est limité.

A peine 55% de couverture par « le dépistage pour toutes » proposé gratuitement aux femmes entre 55 et 75 ans !

C’est donc une mesure d’équité sociale de généraliser ce dépistage.

Comment ? Actuellement la loi de santé publique ne permet de rendre obligatoire que les actes médicaux concernant les maladies contagieuses (en premier lieu : les vaccinations)

Si nous ne parvenons pas à bousculer ou à contourner cette barrière, nous allons dans le mur, humainement, socialement, financièrement. Suivi bucco dentaire des enfants, dépistage des cancers, accès aux soins, deviennent des marqueurs sociaux. Ils constituent une véritable nouvelle frontière.

Il faudra une aide très forte de l’opinion publique pour gagner cette bataille.

Proposition à la Municipalité de Bordeaux : mise à disposition de défibrillateurs dans les lieux publics

Soucieuse de la qualité de vie des Bordelais, je fais chaque mois une proposition à la municipalité de Bordeaux dans ses domaines de compétence.

Pour le mois de septembre, cette proposition concerne la santé publique et la prévention de la mort par arrêt cardiaque grâce à la mise à disposition de défibrillateurs automatiques.

Notre ville est en effet sous-équipée de ce point de vue, et en particulier les lieux sportifs et les mairies de quartier en sont dépourvus.

Ci-après le communiqué relatif à mon courrier au Maire de Bordeaux.

(suite…)

Le PLFSS pour les nuls

Le trio Fillon-Woerth-Roselyne Bachelot a présenté hier soir le PLFSS

Quand je suis arrivée à l’Assemblée, il y a plus d’un an (déjà), le PLFSS était dans toutes les bouches, pièce de choix de l’année législative et des joutes interpartisanes. J’ai bien senti que c’était quelque chose d’important. Je n’aime guère les sigles et celui-ci est particulièrement rébarbatif.

N’ayant pas osé demander, j’ai cherché dès la sortie des premières réunions sur mon petit ordi : c’est le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale. Bonne nouvelle, j’allais probablement y comprendre quelque chose…

Un an plus tard, le PLFSS 2009 vient donc d’être présenté à la presse avant d’arriver sur nos bureaux.

Quelques chiffres :

1 – déficit prévisible pour 2009 en l’absence de mesures nouvelles d’économie : 15 milliards d’euros ; déficit 2008 : 8,9 milliards. En clair, les plans successifs, tous supposés résorber le déficit, depuis le trop fameux plan Douste-Blazy dont le flop a été particulièrement spectaculaire, ont échoué. Ticket modérateur, déremboursements, franchises, n’ont pas fait mieux en terme financier, et pire en terme social.

2 – recettes totales pour le régime général : 300 milliards d’euros.

3 – sur ces trois cent milliards issus des cotisations et des taxes, le gouvernement table sur une diminution de recette de 2 milliards due à la contraction de la masse salariale. Il ne s’interroge cependant pas sur la raison de cette contraction (du moins il ne le fait pas ouvertement). Et pourtant : la masse salariale se réduit parce que les salaires n’augmentent pas, toute la politique du gouvernement étant de pallier à la baisse du pouvoir d’achat par des mesures collatérales : heures supplémentaires défiscalisées, possibilité d’utiliser l’épargne due à la participation..

Ce choix est mauvais socialement : la juste rétribution du travail, c’est le salaire, d’abord le salaire. Les voies annexes n’ouvrent aucun droit en terme d’assurance sociale et de retraite.

Ce choix est donc également mauvais en terme de budget de l’Etat, et le gouvernement en paye aujourd’hui la facture.

4 – Deux milliards d’euros de recettes supplémentaires (sur les neuf milliards envisagés) sont prévus, provenant pour l’essentiel d’une taxe sur les complémentaires santé (mutuelles et assurances). Les assureurs n’étant, comme on le sait, pas des philantropes, que vont-ils faire ? Augmenter les cotisations. On déplace la poussière, mais elle s’accumule toujours quelque part.

Dans l’instant, cette taxe ne va pas impacter le pouvoir d’achat des ménages, mais seulement secondairement, ce qui est pire. Tel Nostradamus, Nicolas Sarkozy dans son dernier discours, a prévu une aggravation de la baisse du pouvoir d’achat et une hausse du nombre de chômeurs : c’est dans ce contexte que la taxe à deux coups atteindra les ménages.

5 – En ce qui concerne la branche vieillesse, le gouvernement table sur les effets bénéfiques des mesures prises en faveur de l’emploi des seniors. Rappelons, juste pour le fun, que la précédente vague de mesures sur le sujet a permis la signature de … 18 emplois seniors sur l’ensemble du pays. Pas de quoi financer trois boîtes de doliprane.

6 – Enfin, les trente milliards d’euros de dette accumulée par le régime général seront délicatement transférés à la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES), c’est à dire changés de tiroir, avec comme résultat que nos chères têtes blondes peuvent déjà commencer à faire des économies pour payer les dépenses de leurs parents et grands-parents.

Quant aux leurs, on verra. En toute probabilité, à ce moment, Fillon et Sarkozy ne seront plus aux affaires mais depuis longtemps au doux abri de parachutes en platine.

De politique de santé publique coërcitive, de mise à plat du service public de santé et de ce qui doit revenir à la solidarité nationale, point.

Pour pallier à l’urgence :
-de ponction sur les 40 milliards d’exonérations et de niches sociales
-de taxation des stock options à l’égal des autres revenus (rapport: 3 milliards), point davantage.

Quant à l’objectif de retour à l’équilibre de la sécurité sociale, prévu en 2011, Nicolas Sarkozy a obtenu la promesse de Benoît XVI qu’il pourrait se réaliser dans l’au-delà.

Nouvelles positives pour le Grand Parc

Plusieurs informations positives concernant le Grand Parc.

Tout d’abord la Salle des Fêtes, que nous devons à l’architecte Ferret, vient de recevoir le label « Patrimoine du XXième siècle ». Un premier signe positif que je soutiens de longue date auprès de toutes les structures compétentes : ne pas s’intéresser seulement à « la ville de pierre », comme le fait la municipalité, mais porter un regard nouveau sur les réalisations contemporaines.

Le Grand Parc de ce point de vue mérite plusieurs étoiles. L’économie d’ensemble des bâtiments disposés dans ce vaste espace, la forme originelle du centre commercial, méritent l’attention des architectes et je suis allée voir dans cette perspective l’architecte départemental. Il faut prendre garde à améliorer sans dénaturer ce qui a été une des grandes réalisations des années 60-70.

Deuxième bonne nouvelle : j’ai rencontré M Blanc, nouveau directeur d’Aquitanis, et obtenu l’assurance qu’il ne serait plus coupé un seul arbre du parc. La municipalité de Bordeaux a écouté d’une oreille favorable ma proposition de signaler les espèces d’arbres dans Bordeaux et a initié une promenade arboricole… au parc rivière. Nous nous rapprochons du Grand Parc. Quand mettrons nous enfin en connexion ces deux beaux espaces jardinés qui pour l’instant s’ignorent ?

Troisième bonne nouvelle : le projet de résidentialisation d’Aquitanis autour des immeubles du Grand Parc est mis « au Frigidaire ». J’emploie la formule comme un clin d’oeil, en connaissant son caractère fautif. Je crois et j’espère que ce séjour rafraichissant sera durable, car il promettait de sillonner de grilles l’espace du Grand Parc, conçu au contraire comme un espace ouvert et un jardin qui appartient à tous.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel