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Nouvelles positives pour le Grand Parc

Plusieurs informations positives concernant le Grand Parc :

Tout d’abord la Salle des Fêtes, œuvre de l’architecte Ferret, vient de recevoir le label « Patrimoine du XXième siècle ». Un premier signe positif soutenu de longue date par Michèle Delaunay auprès de toutes les structures compétentes : ne pas s’intéresser seulement à « la ville de pierre », comme le fait la municipalité, mais porter un regard nouveau sur les réalisations contemporaines.

Le Grand Parc de ce point de vue mérite plusieurs étoiles. L’économie d’ensemble des bâtiments disposés dans ce vaste espace, la forme originelle du centre commercial, méritent l’attention des architectes. C’est dans cette perspective que Michèle Delaunay est allée voir l’architecte départemental : il faut prendre garde à améliorer sans dénaturer ce qui a été une des grandes réalisations des années 60-70.

Deuxième bonne nouvelle : Michèle Delaunay a rencontré M Blanc, nouveau directeur d’Aquitanis, et obtenu l’assurance qu’il ne serait plus coupé un seul arbre du parc. La municipalité de Bordeaux a écouté d’une oreille favorable la proposition de la Conseillère générale de signaler les espèces d’arbres dans Bordeaux et a initié une promenade arboricole… au parc rivière.

Troisième bonne nouvelle : le projet de résidentialisation d’Aquitanis autour des immeubles du Grand Parc est mis en attente. Michèle Delaunay s’oppose à l’installation Je crois de grilles sillonnant l’espace du Grand Parc, conçu au contraire comme un espace ouvert et un jardin qui appartient à tous.

Ségolène à son Zénith

Cinq mille personnes hier soir au zénith pour la soirée de la Fraternité dont Ségolène Royal a eu l’initiative. A la fin de la performance (au sens français comme au sens anglais du mot), un journaliste demandait à Jean-Louis Bianco : « vous n’êtes pas déçu, il n’y avait pas grand monde… »

Le ton était donné. Quand l’un ou l’autre de nos responsables (en cette période de congrès, je ne veux pas citer de nom !) rassemble 500 personnes, on parle de foule, quand Ségolène en réunit 5000, on tord le nez…

Parmi les 5000 pimpins, il y avait moi. Ce qui m’a donné la chance de ma première journée promenade-exposition à Paris depuis quinze mois que j’y « fais la vie ». Bloquée par le RSA jusqu’à vendredi, j’ai pris la folle décision de demeurer sur place jusqu’au lendemain soir. Pour tout dire, en reniflant le soleil le long de la Seine ou en prenant dans la figure la peinture d’Emil Nolde, je me sentais un peu coupable …

Je serais malhonnête de dire que je suis une fanatique des artistes venus témoigner au zénith. Le nombre de décibels propulsé par les amplis m’a fait la tête comme un cucurbitacé. Quand au discours de Ségolène, je n’ai fait que le lire, puisque les élus ont été, tout le temps qu’elle a parlé, parqués derrière la scène, dans un local dépourvu du moindre haut parleur. Je n’ai donc vu d’elle que les images, fort belles, d’une femme radieuse, détendue, avec une gestuelle tantôt de femme dans la vie normale, tantôt de petite fille (les mains sur les hanches, dessinant de grands ronds dans le ciel…)

Ce visage radieux de la politique ne va pas plaire à tout le monde. Gageons que les grincheux, les acariâtres, les mal-dans-leur-peau vont ronchonner dans leur barbe. Je ne parle pas de barbe par hasard. Gageons encore que ces grincheux seront d’abord masculins. Trop belle, trop légère, trop jeune pour eux, ce qu’ils traduiront par trop belle (légère, jeune) pour la politique.

Qui se mettra en cause ? Je trouve sur mon écran une déclaration de Bertand Delanoë que j’estime et apprécie : « Je ne mets pas en scène ». Il ne se met pas en scène ? Les postures campées de Bertrand quand il parle amusent ou irritent, selon le tempérament de chacun. Comme pour Ségolène hier et son nouveau talent de « femme libre », l’apparence devance le propos. Le message n’est pas obligatoirement dans le texte, mais dans le ton ou dans l’image.

Le texte du discours m’a été donné au même titre qu’à la presse. Ce n’était pas un programme politique, mais un hymne à la vie, à la résistance, à la liberté d’une femme en responsabilité.

En toute objectivité, ce que je me suis promis d’avoir en cette période de pré-congrès, Ségolène a trop parlé d’elle. L’idée était de communiquer une image de force, féminine à l’extrème. Presque biblique : chasuble bleue, absence de tout « métal ». L’idée ne pouvait que me plaire, moi qui soutient matin, midi et soir, qu’un meeting politique doit d’abord donner de la force et qu’on doit en ressortir meilleur et plus instruit qu’on y entre. Pourtant, trop mature et trop cérébrale sans doute, j’ai besoin de plus de texte.

Au total, un vrai succès doublé d’une vraie interrogation. Les meetings qui ne réunissent que des militants pour entendre des discours convenus dans l’ordre de titres et de mérites des orateurs, ont fait leur temps. Malheureusement, ce que l’on appelait « parler sous les préaux d’école », aussi. Il s’agit de rallier autrement les gens, les jeunes, ceux qui ne baignent pas dans les slogans ni dans les concepts, ceux qui ne savent pas ce qu’est la TIPP, qu’elle flotte ou pas, ceux qui rament, ceux qui vivent comme ils peuvent plus que comme ils veulent, au point qu’ils ne savent plus toujours ce qu’ils veulent.

Tous tout seuls ! tous tout seuls !

Ma journée commence par un grand éclat de rire, ce qui est excellent pour le teint et assure un seuil stable d’andorphines pour les heures à venir.

A recommander donc sans modération, la visite du site rue 89 où est relatée la manifestation de « jeunesse française ». Mouvement de droite auquel se sont acoquinés les verts, le temps de manifester contre l’installation de la star’ac dans le quartier du marais.

Les slogans de ce peuple en colère valent leur pesant de cacahuètes de chez Fauchon. Extrait :

« Plus de police, moins d’artistes ! »

« Moins de festivals, plus de quinzaines commerciales ! »

« Du caca dans nos têtes, TF1 sur toutes les chaines »

« La culture, ça fait mal à la tête ! »

et l’inénarrable « Tous tout seuls, tous tout seuls ! »

Quand c’est l’humour qui égratigne, la guérison vient avec le mal. Dans la même veine, j’avais proposé en 2001 à Gilles Savary de bâtir un programme alternatif de gauche pour notre liste municipale. Sa bannière aurait été : « Sauvons la chasse à courre ! »

The winner gets nothing

En bon français : la vainqueur ne gagne rien. C’est le titre d’une nouvelle d’Hemingway, plus que jamais d’actualité, en Amérique où se livre le duel Obama-Mc Cain, sur fond de crise financière, et au parti socialiste, entre nos six motions et la 7ème : la droite.

Entre Al Gore et George Bush, qui fut le vrai vainqueur de l’élection présidentielle américaine de 2004 ? L’un perdit l’élection de quelques milliers de voix que l’on dût recompter pendant des jours et des jours, mais obtint le prix Nobel pour son engagement sur le réchauffement climatique. L’autre, George W, gagna l’élection, mais est entrain de finir son mandat dans l’opprobre et la déconsidération.

Qui est le vainqueur, ou, pour traduire au plus près la formule américaine : qu’a gagné le vainqueur ?

Je reviens au Parti Socialiste. Je ne suis pas une fanatique du jeu des motions et je l’ai toujours dit ouvertement, y compris en défendant très clairement « ma » motion devant nos militants. Je suis pour un parti socialiste en phase avec le XXIème siècle, dont je ne suis pas sûre que la procédure actuelle, délétère parce qu’elle nous divise et nous éloigne des vrais enjeux, fasse parti(e).

Qui sait pourquoi qui vote quoi, aux USA comme au PS ? Et qui le sait, ne sait pas toujours qui est pourquoi dans qui vote qui ; ni qui est pour qui dans qui vote quoi .

Nous voilà bien..

« Plutôt unis que morts », la devise simple dont j’ai accompagné plusieurs billets de ce blog, est plus que jamais d’actualité. Au PS comme aux US.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel