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Mergim, Florim, Imran, Florentina, Besmié, Olirimé

Un des dossiers de sans-papiers que j’ai personnellement porté sous les lunettes de M le Préfet Viton est celui de la famille Ter….

Ces dossiers n’étaient que quatre, répondant au cadre de responsabilité que je me suis fixée : personne parlant français et travaillant ou ayant une promesse ferme d’embauche ; raison médicale ; raison humanitaire. Je n’ai soutenu ou parrainé que sur la base de l’un ou l’autre de ces élements (quelquefois plusieurs ensemble).

Madame Ter.. est une femme serbe kosovar de 43 ans que nous devons autoriser et aider à demeurer en France pour des raisons humanitaires. Elle a six enfants, 1 ainé et cinq petites filles.

Elle est arrivée en France avec ses six enfants le 16 février 2007, après avoir vécu 5 ans en Allemagne avec son mari, violent à son égard et à celui des enfants. Les six enfants, âgés de 4 à 15 ans, sont aujourd’hui scolarisés, francophones, assidus en classe et très appréciés de leurs enseignants. L’un a dû subir interventions chirurgicales et hospitalisations. Tous aspirent à vivre et à apprendre sur le sol français. Ils n’ont plus de contact avec leur pays d’origine depuis 2002 (le plus petit n’était pas né, le plus grand avait 9 ans).

Une aide au retour a été proposée à Mme T. qui l’a refusée.

Une obligation à quitter le territoire français a été notifiée à Mme T. le 13 novembre 2007.

Depuis lors, elle vit soutenue sur tous les plans par des membres de RESF et tous ceux qui se mobilisent avec force autour d’elle. Sa santé psychique chancelle.

M le Préfet a pris bonne note de tous les éléments plaidant en faveur d’un permis de séjour accordé à titre humanitaire.

Le père n’est pas joignable. Le Kosovo n’est presque pas connu ou pas connu du tout des enfants.

En direct du Conseil National du PS (II)

Suite du Conseil National de présentation des 6 motions en course pour le congrès de Reims (voir le billet précédent)

Quatrième motion : Martine Aubry

– le système libéral est mis à mal par la crise financière – et pendant ce temps, Nicolas Sarkozy pratique une politique libérale, autoritaire, qui nous mène à l’échec – la société n’a plus de sens ; NS recherche ce sens dans la religion et dans l’identité nationale – changer, c’est retrouver nos valeurs. Il faut inventer des réponses. – etre socialiste, c’est d’abord émanciper : école, sécurité sociale professionnelle, services publics forts, blocage des loyers – être socialiste, c’est préparer l’avenir : changer les modes de déplacement, de production, de consommation – réarmer l’Etat : impôt sur les sociétés, réforme fiscale, création de fonds souverains, euro mis au service de la croissance et de l’emploi – faire civilisation, porter la culture haut et fort – parler de l’Europe, lever une nouvelle génération, construire une Europe de l’énergie et une Europe de la défense – réaffirmer la nécessité du retour de la politique ; donner une vision à notre pays ; être dans la reconquête idéologique – une gauche rassemblée, claire, innovante – retrouver la fraternité, mettre les petites phrases dans les poches – dépasser les courants, conjuguer les engagements – les 35 heures étaient une réponse en 97, mais aujourd’hui c’est la durée du travail tout au long de la vie – l’image de notre parti doit changer, équipe soudée parlant d’une même voix – l’avenir est à gauche

Cinquième motion : Najat Belkacem, Vincent Feltesse, François Rebsamen pour Collomb-Royal (prises de paroles distinctes, signalées par des interlignes)

-Motion de rassemblement, premier désir des militants -Le système financier mondial est entrain de s’écraser sans que la France, ni l’Europe ne réagissent -Nous ne pouvons rester sans réagir : la motion propose une révolution démocratique, sociale, écologique, énergétique -Pour un parti socialiste radical et exigent

-En apparence, on est tous d’accord, mais au fond on sait que ce n’est pas vrai -Les élus locaux proposent un discours de la méthode : la lucidité radicale (voir le monde et la France tels qu’ils sont aujourd’hui, la misère, la réalité démographique et l’allongement de la vie…), le besoin de décentralisation, la nécessité d’inventivité permanente -Une gauche décomplexée, un parti décentralisé, efficace sur les territoires et qui retrouve son magistère intellectuel

-Nécessité de repartir à la reconquête de l’idéologie ; dénoncer la loi du mensonge triomphant -L’économie au service de l’humain, la réforme fiscale, le rééquilibrage travail-capital, l’Etat préventif (éducation), la France métissée -Les militants socialistes nous attendent et demandent que nous portions le message du rassemblement -Lever deux malentendus : 1. la nature du parti socialiste (moderne, ouvert sur la société, mais respectueux des choix, du vote des militants, un grand parti populaire et démocratique ; 2.la question des alliances : d’abord rassembler les socialistes, se tourner vers l’extrème gauche pour savoir jusqu’où elle ne veut pas nous accompagner et ensuite, accueillir sur nos projets les démocrates qui ne veulent pas de Nicolas Sarkozy

Sixième motion : Franck Pupunat pour Utopia

Il faut changer radicalement les choses ; nous sommes socialistes, altermondialistes, écologistes Socialistes : le système capitaliste est au service d’une idéologie qui n’est pas la nôtre ; le capitalisme est bien un système global, dont l’unique objectif est de maximiser le capital investi ; il faut de nouvelles boussoles politiques et un nouveau système « l’alterdéveloppement » Nous ne voulons pas corriger ce monde, mais construire un autre monde Altermondialistes : régularisation de l’ensemble des sans-papiers et non pas des seuls travailleurs Nous cautionnons un système qui affame et qui précarise Ecologistes : ni croissance, ni décroissance Scénario mégawatt, taxe carbone, refus du nucléaire car risque d’accident Appel pour un vote sanction le 6 novembre, un vote de résistance, de conviction offensive, un vote pour briser les chaînes

mise en ligne en direct, sans correction pour cause de fin de batterie de mon ordi. J’ai essayé, au vol, de fixer sur l’écran les phrases significatives. Toutes ont été prononcées et je ne crois pas avoir donné la faveur à aucune motion, soucieuse seulement de rendre ce qui a été dit dans le temps imparti. La motion Collomb Royal, seule de son espèce, a été présentée par 3 orateurs différents, dont Vincent Feltesse, d’où l’existence de 3 paragraphes.

En direct du Conseil National du PS (I)

Sur 21 contributions générales, 6 motions ont été déposées à la commission des résolutions et vont être présentées . Ordre par tirage au sort :

1 – Delanoe
2 – pôle écologique
3 – Hamon
4 – Martine Aubry
5 – Colomb-Royal
6 – Utopia

Première motion : Bertrand Delanoë

– fierté de notre démocratie au regard de la pratique de l’UMP, centralisée autour d’un homme – ne pas confondre débat d’idée et division – le pouvoir n’appartient qu’aux militants – quelle réponse parvenons nous à donner aux 7 millions de Français vivant au dessous du seuil de pauvreté, à ceux dont le pouvoir d’achat diminue, aux classes moyennes… ? – toutes les motions serviront à donner aux Français des réponses aux questions qu’ils se posent – dans l’économie de marché, c’est le rapport de force qui peut apporter un projet de régulation – la motion que nous présentons est clairement européenne ; nous voulons nous battre fortement pour la démocratie en Europe et le pouvoir du parlement européen ; pour des avancées sociales – nous devons apporter des réponses au défi écologique, qui n’est pas séparé de l’ambition sociale – notre motion fait des choix et établit des priorités : pari de l’investissement sur la recherche, de la créativité, création de la richesse – c’est une motion qui parle clair sur les rassemblements : projet de gauche porté par le rassemblement de toute la gauche – un parti de militants ; beaucoup de boulot pour tous les militants – très fier d’être avec François Hollande, « ce premier secrétaire, nous l’avons fait ensemble » – nous devrons apprendre la cohérence et la solidarité – pour faire du renouveau, je veux avant tout être fidèle. « J’assume tout depuis notre congrès d’Epinay », je porte l’héritage de tous les premiers secrétaires

Deuxième motion : Christophe Carrèche pour le pôle écologique

Le congrès s’annonce tourné vers les enjeux de pouvoir ; le pôle écologique est un collectif Deux convictions fortes : le congrès ne peut se résumer à un problème de leadership, sur beaucoup de sujets des différences existent entre nous et nous devons exprimer ce que nous pensons réellement ; il ne faut plus nous enfermer dans un unanimisme de façade Deuxième conviction : une sensibilité écologique doit exister au sein du PS ; nous voulons promouvoir et être garants de l’exigence écologique Affirmer la nécessité d’une exigence sociale et écologique

Troisième motion : Benoit Hamon

Regroupant Emmanuelli, lineman, Filoche, Dolez , Mélenchon
Contexte du congrès : 4 crises majeures démontrant la faillite du système libéral (énergétique, climatique, financière, économique) – Apathie de l’Union Européenne en face de la crise ; pas de politique budgétaire -Il faut clarifier la relation des socialistes au libre échange
 ; il faut augmenter les salaires et non pas pallier par des revenus de complément. – Nous sommes prêts à clarifier les positions et les choix du parti socialiste. -Nous hériterons en 2012 d’une société plus injuste, plus inégalitaire, dans une situation sociale dégradée avec des instruments plus faibles. – nous sommes candidats à la construction d’une nouvelle majorité, qui prenne la mesure du changement de cycle que nous vivons – le socialisme c’est la jeunesse du monde, notre parti doit avoir une distance d’avance, il ne doit plus subir l’air du temps et la tyrannie de l’opinion et des médias

Sénatoriales : où est la désunion ?

Pas une manifestation à Bordeaux où je ne reçoive quelques piques sur « la désunion au Parti Socialiste ». Les flèches se feront sans doute plus prudentes à l’issue des sénatoriales locales. La désunion, le retour de la motion « Combinaisons et arrangements », toujours vivace à l’UMP, a été clairement sanctionnée par les électeurs, tout grands qu’ils fussent. A l’inverse, et malgré la difficulté humaine et politique de la désignation au PS, l’unité a été respectée, en particulier grâce à l’attitude exemplaire de Bernard Dussaut.

Quel bilan de ces sénatoriales : 1 siège supplémentaire pour la gauche en Gironde, 23 sur l’ensemble du territoire, dont 19 pour le PS. Belle poussée au regard du mode d’élection, mais toujours pas de chances de majorité dans la « Haute Assemblée ». Il faudrait au moins 3 élections successives porteuses de la même avancée pour que cette chance se précise. Et c’est pour cela en tout premier lieu que nous n’avons pas voté la réforme constitutionnelle : comment peut-on accepter qu’une Assemblée représentant les collectivités ait une majorité contraire à celle des collectivités elles-mêmes ? Le Président du Sénat, deuxième personnage de l’Etat, est ainsi un président de droite depuis des lustres sans que les poussées de la gauche puissent rien y faire.

Côté parité, 18 femmes de plus, ce qui porte à 21,8% la représentation féminine. Le sénat, réputé plus conservateur, passe ainsi de peu devant l’Assemblée Nationale (18,4%). Pas de quoi pavoiser cependant.

D’autant plus … qu’une femme ici, peut cacher un homme là. On risque fort de le vérifier si Yves Foulon est élu à Arcachon en remplacement de Marie-Hélène Desegaulx. L’arrivée d’une femme au Sénat serait alors compensé par l’arrivée d’un homme à l’Assemblée. Ce serait anectotique si ce n’était la démonstration qu’il y a bien des moyens de détourner la parité.

Sénatoriales : c’est gagné et bien gagné !

suffrages exprimés : 2955
liste Madrelle : 1240, 3 sièges (Madrelle, Françoise Cartron, Anziani)
liste Pintat : 708 , 2 sièges (Pintat, Marie Hélène Desegaulx)
liste César : 552 , 1 siège (César)
liste Cazabonne : 164, 0 siège
liste Auger : 159, 0 siège

Quels enseignements ?

-Très belle victoire pour Philippe Madrelle, qui manque seulement de 37 voix le 4ème siège
– très belle victoire pour la gauche qui aurait concrêtisé en sièges supplémentaires si elle avait été rassemblée sur une liste unique
– beau coup pour Gérard César qui est réélu
– réelle défaite pour Alain Juppé qui avait écrit à tous les grands électeurs pour qu’ils se concentrent sur la liste Pintat

A l’UMP à Bordeaux, ce soir, l’atmosphère doit être assez pesante. Mauvais résultat, mauvaise stratégie, incapacité d’Alain Juppé à imposer dans son camp une liste unique . Une nouvelle fois les électeurs n’ont pas apprécié le jeu de chaises musicales imposé par l’élection de Marie Hélène Déségaulx, qui démissionne de son poste de député et provoque une élection partielle ouverte au Maire d’Arcachon, Yves Foulon, ami de Sarkozy.

Une nouvelle fois aussi, une manière de contourner la parité : sur l’ensemble du parlement, il n’y aura qu’une élue là où il aurait du y en avoir deux.

Bravo à Philippe, Françoise et Alain !

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