Edvige : l’inquiétude persiste après le rapport de la CNIL
Les médias sont peu bavards concernant le fichier Edvige, permettant de ficher toute personne engagée dans une action publique, et ceci à partir de l’âge de 13 ans et sans limite de durée de conservation des renseignements collectés (voir aussi billet du 11 juillet).
La CNIL vient de donner son rapport : moins vigoureux qu’on serait en droit de l’exiger de cette institution, surtout quand on connait les difficultés faites au moindre chercheur qui enregistre des données. Pourquoi le gouvernement qui dispose des moyens les plus vastes en matière d’informatique et de recoupement de fichier, serait-il moins tenu que les citoyens de veiller à la préservation des libertés de chacun ?
Plus gravement encore, le Ministère de l’intérieur n’a pas fait grand cas de ses remarques : l’âge de 13 ans est conservé, les renseignements sur la santé et les préférences sexuelles ne seront notés qu’à titre exceptionnel (c’est justement cette exception qui inquiète : qui en décidera ? selon quels critères ?), le délai de conservation des fiches n’est pas remis en cause.
Ci-après mon communiqué à la presse après avoir reçu la note d’information de la CNIL suite à son rapport et à la maigre réponse du ministère de l’intérieur.