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Droits et devoirs des demandeurs d’emploi

Dans le train. Je pars batailler sur le texte « droits et devoirs des demandeurs d’emploi. Texte très intentionnellement placé au coeur de juillet, avec les augmentations du gaz et toutes les pilules amères que l’on espère voir se dissoudre dans la vague des départs en vacances. Le programme législatif de juillet a été édifiant de ce point de vue : loi de modernisation du dialogue social, service minimum à l’école…

On le devine, dans le texte que nous allons aborder à partir de cet après-midi, les droits sont réduits à leur plus simple expression, les devoirs remplissent les deux articles de la loi. Les devoirs et surtout les sanctions, transformant radicalement l’esprit même de l’ANPE, qui est de porter aide, conseil et propositions d’emploi à ceux qui ont perdu leur travail. Ils y trouveront désormais bien davantage sanctions, contrôles et annonces de réduction d’indemnités.

La loi malheureusement ne crée pas les emplois. L’ANPE est supposée faire dans une année « deux offres raisonnables d’emploi » avant que tombent les sanctions. La situation économique risque de rendre ces deux offres « raisonnables » bien différentes des souhaits et des compétences des demandeurs.

C’est sur tout cela que nous allons passer deux, voire trois journées à l’Assemblée. Je parle à la fois dans la discussion générale et pour présenter mes amendements.

Cela, dans un temps de pur été qui incite à fermer les cahiers et ranger les cartables.

Le « off » du XIV juillet à Bordeaux

Le XIV juillet à Bordeaux a été marqué par un spectacle très fin, réservé aux amateurs et pour cela d’autant plus goûteux. En quelque sorte, comme à Avignon, le « off » du défilé traditionnel.

Brochette, non moins traditionnelle, d’officiels qui ouvrent la cérémonie en traversant la moitié de la place des Quinconces pour se rendre à l’estrade qui leur est réservée. Côté civils, Juppé, Rousset, Respaud et les deux députées du lieu, Mme Bourragué et moi. Côté militaires, Le Général Klein, le général Frère et quelques autres hauts gradés. Au milieu, le Préfet, qui comme on sait est un civil, mais porte un très bel uniforme et salue les troupes la main à la casquette comme les militaires.

C’est là qu’on a vu toute l’expression du talent de ma collègue députée, casaque turquoise, jupe à pois. Partie dans le gros de la troupe pour la traversée de la place, elle a remonté l’ensemble avec une maestria dignes des plus beaux jours de l’hippodrome de Vincennes. Au quart du chemin, elle avait rejoint Rousset, au deux tiers, elle l’avait dépassé !

Une épreuve était encore possible : la place des Quinconces appartient pour moitié à la première et à la deuxième circonscription, le protocole ne tranchait donc pas. Sa chaise serait-elle la plus proche du Seigneur (qui on imagine…) ou bien serait-ce la mienne ?

Je l’avais vue longtemps interroger l’ordonnateur de la cérémonie avant que celle-ci commence et peut-être avait-il fini par obtempérer. En tout cas, elle a gagné ! Sa place était plus centrale que la mienne. Son visage s’est détendu, avec cette satisfaction pleine de bénévolence des combats difficiles.

Le rapport pour les parieurs n’a pas été bon. Mme Bourragué est coutumière de ces belles échappées dans un rang d’officiels. Je ne suis en la matière qu’un outsider.

Mais je m’applique…

Un quatorze juillet pas comme les autres..

.. Où l’on ne peut s’empêcher d’imaginer ce que pensent toutes les Unités entrain de défiler. C’est bien sûr, en bonne Bordelaise, d’abord aux Services de Santé de la Marine, Bordeaux défilant aux côtés de ceux de Lyon, sans savoir lequel « mangerait » l’autre, que je pense. Saluons (à l’envers), au passage, l’absence de courage du gouvernement qui devait officialiser le 3 juillet le noms des sites militaires fermés. L’annonce a été repoussée à la fin du mois, c’est à dire après le 14, mais plus encore après le 21 juillet, pour que quelques élus de la majorité, attachés à leurs garnisons, ne se mêlent pas de voter « non » à la réforme constitutionnelle, lors du Congrès.

Petit serrement de coeur en écrivant cela.

Le divorce entre le Président de la République et l’armée n’est certainement pas le plus spectaculaire de ses séparations, mais c’est sans aucun doute le plus grave. Je ne suis pas dans la tête de Michèle Alliot-Marie, mais son absence ce matin, n’est peut-être pas tout à fait sans signification.

Pour alléger ce billet, je ne veux pas manquer de signaler un grave impair dans le défilé du 14 juillet. Le sang (bleu) de mon éminent collègue Charles Amédée de Courson n’a dû faire qu’un tour lors de l’accueil des officiels. Christian Poncelet, le non moins éminent Président du Sénat a fait le baise-mains à Mme Sarkozy. Où est l’impair ? Oui, elle est mariée, qui plus est au chef de l’Etat. Oui, elle était en tenue de ville parfaite (haut des épaules couvert…), oui, lui même était civilement vêtu… Mais, ON NE FAIT JAMAIS LE BAISE-MAINS EN PLEIN AIR. J’espère que chacun mesure la gravité du fait.

Hors cela, on ne peut qu’apprécier une parade qui a un sens profond et qui est parfaitement réalisée. La maîtrise que cet exercice suppose serait-elle, dans notre pays, généralisée à tous les compartiments du jeu, et d’abord à l’échelon gouvernemental, nous irions mieux.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel