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Mais où sont passés les médias ?

Le titre du quotidien « Libération » paru ce week-end (« Mais où est passé le PS ? ») est extrèmement choquant.

Il reprend la phrase de Josyane Balasko, particulièrement mal venue sur un sujet où nous sommes particulièrement actifs, tant à l’échelon national qu’à l’échelon local : le logement.

On trouve ci-après ma réponse au quotidien Libération.

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La tête dans les étoiles et les pieds sur la terre

C’est une expression qu’affectionne particulièrement Philippe Madrelle. J’en aime aussi la belle simplicité, que ne renieraient ni La Fontaine, ni Perrault (celui des contes).

La tête dans les étoiles européennes, les pieds sur la terre multi-séculaire, mille fois historique (ayant vu tant d’inutiles batailles, de vains affrontements, de morts par milliers) de notre continent européen.

Voilà qui ferait un beau slogan (je déteste le mot « slogan ») pour la présidence française. Du côté des étoiles, l’aspiration à l’Union en face, mais aussi aux côtés, des continents émergents et de la bascule des civilisations.

Du côté de la terre, la volonté, chevillée au corps, d’une Europe sociale, monitrice d’un nouveau modèle de société.

Nous avons peur d’avoir peur, alors que nous avons tout. Et que tant n’ont rien.

Juste pour la formule : j’ai si souvent l’impression, lisant les journaux, écoutant des propos qui me rasent ou qui me révoltent, que nous avons les pieds sur les étoiles, occupés à les fouler, et la tête en l’air.

La République du mépris

Bordeaux nous donne l’exemple, en réduction, d’un Etat UMP. Le parallèle entre la politique nationale et la politique bordelaise est bien souvent instructive.

C’est aujourd’hui la fête du vin qui montre l’esprit d’ouverture et le respect des règles républicaines par notre municipalité.

Cérémonie d’inauguration à 13 heures. Prise de parole : Laurent Courbu, président de la chambre de commerce, Alain Juppé. Point final.

La parole n’a été donnée ni au Conseil Régional, en la personne de Philippe Dorthe représentant le Président, ni au Conseil Général, les deux institutions finançant à hauteur de 86 000 euros chacune, somme à laquelle s’ajoutent le montant de la location des stands et la mise à disposition du personnel pour animer ces stands.

Lors de la visite des stands, même chose. Les représentants du Conseil Général et Régional sont laissés derrière. La députée (en l’occurence ma pomme), essaye de demeurer dans la ligne de tête, comme le protocole républicain le lui enjoint. Juppé tire son épouse vers lui pour qu’elle reste à ses côtés, de l’autre le pack de rugby constitué par Martin et Delaux est appelé en renfort.

Juppé me dit très précisément quand je manifeste ma volonté de demeurer à ma place : « Excusez moi, Madame, mais ma femme désire se mettre à côté de moi ». – « Monsieur le Maire, n’avez-vous pas deux côtés ? » Il attire aussitôt de l’autre Nathalie Delattre, sans doute parce qu’elle est la tête d’un château viticole. A sa majorité, il dit avec délicatesse en me regardant « ça commence à faire ! »

La place de l’épouse dans les manifestations officielles est aujourd’hui dictée par l’exemple Nicolas-Carla. Je ne suis pas sûre que cette pipolisation, dont nous avons les retombées moins éclatantes, soit un progrès. Le rôle de l’épouse est tout en finesse, elle ne prévaut en aucun cas sur les femmes ayant des responsabilités. Carla Bruni a au demeurant plus de tact.

Je pense très souvent à ce que serait l’attitude de Jacques Chaban-Delmas, aux côtés d’une femme l’ayant battue aux élections : « Michèle, jamais je n’aurais imaginé être battue par une femme d’une telle qualité ! C’est un plaisir pour moi de vous avoir à mes côtés ! Ah, les Bordelais ont de la chance de nous avoir l’un et l’autre pour les représenter ! »

Personne n’aurait été tout à fait dupe, moi la première. Chaban préférait faire plaisir qu’humilier.

Question de nature..

Brève d’Assemblée

Présentation ce soir à l’hôtel de Lassay (la résidence du Président de l’Assemblée) du rappport d’activité de la Haute Autorité de Santé.

En fin de manifestation, Bernard Accoyer, disparait dans une de ces lourdes limousines aux vitres noires qui soustraient les dignitaires de ce monde au regard des peuples.

Mais y-a-t-il en France 100 personnes, et une seule parmi les amis de ce blog, pour reconnaître Bernard Accoyer ?

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