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« Ils font de la publicité, nous faisons de la politique »

Cinq heures pour ce compte-rendu de mandat collectif des parlementaires socialistes, devant la salle bondée du Cinéma bien connu, le « Grand Rex ». Un millier de personnes qui ont suivi, je crois avec intérêt, tous les temps, tous les aspects de cette année parlementaire marquée par un gros travail de l’opposition.

Clôture par un discours, brillant comme à l’ordinaire, de François Hollande. Nous venions d’apprendre que le gouvernement avait acheté 1600 spots pour expliquer à la télévision tous les bienfaits de sa politique. François a eu la part belle d’expliquer que c’était tout à fait normal : le Président n’étant jamais dans les médias, les ministres pas davantage, ils n’avaient les uns et les autres d’autres moyens que de faire de la publicité aux heures de grande écoute et avec l’argent du contribuable.

Alain Juppé et son équipe, qui n’ont après tout que deux articles par jour dans Sud-Ouest, devraient y songer..

« Nous faisons de la politique, ils font de la publicité », a conclu François sur le sujet, avant d’examiner, chapitre par chapitre, l’état de la France après un an de gouvernement de droite.

L’opposition a su faire prendre conscience au pays de l’échec global de cette « réforme-catastrophe ». Elle a su aussi proposer, démontrer, convaincre et le résultat des élections municipales et locales a été significatif de ce point de vue.

Comme pour le dernier temps de la manifestation d’hier, consacré à notre prospective en matière de santé, nous devons être maintenant principalement dans la construction. C’est particulièrement vrai dans ce domaine qui m’occupe beaucoup : nous avons à mettre en place un nouveau système public de santé.

Au travail.

En direct de l’Assemblée générale des parlementaires socialistes

Socialistes, radicaux et citoyens en réalité, c’est à dire tous ceux qui composent nos groupes « SRC » à l’Assemblée et au Sénat.

Très beau cadre, un peu kitsch mais où la modernité de la scène se fond bien : le Grand Rex, boulevard poissonière. Mille, deux mille (?) personnes dans les grands fauteuils rétros, cuir brun et bakélite bordeaux, où personne encore ne s’est endormi.

D’ailleurs il n’y a pas de quoi : un rythme très rapide des interventions (trois minutes chacun, pas une de plus), des flashs ou des films très courts, entre les bouquets d’intervention.

A l’instant, Jean-Yves le Bouillonec parle du logement. Au programme, quatre grands thêmes : l’opposition à quoi ça sert ?, pouvoir d’achat, Europe et Santé. On se doute un peu sur quel thême j’interviens : les inégalités de santé qui se creusent alors qu’au XXème siècle, la médecine et le progrès social les avaient beaucoup amoindries.

Et maintenant, Montebourg. Beau parleur s’il en est (ce n’est pas une critique) donne un digest de son intervention brillantissime à l’Assemblée sur la réforme des institutions.

Je referme sagement mon ordi…

Le syndrome TolstoÏ

Il fait beau. C’est une nouvelle importante, doublée d’une autre également importante, et ceci depuis des siècles et sans doute même des millénaires.

Cette nouvelle, littéralement transcendante, est la suivante : c’est le début de l’été. On peut le dire plus savamment : nous atteignons au solstice d’été, ce moment infiniment court, mais infiniment beau, où la lumière du jour marque sa victoire sur la pénombre de la nuit.

Dans toutes les civilisations, depuis des temps immémoriaux, cette victoire, qui n’a rien d’électoral, cette victoire essentielle, est fêtée. Jack Lang a eu l’intuition qu’il fallait la faire coïncider avec une des plus immatérielles de nos activités : la musique.

Aujourd’hui est donc la fête de la musique. Reconnaissons que les modestes moineaux qui m’entourent n’ont pas l’air très au courant. A cause de la chaleur peut-être, ils la bouclent.

Que vient faire Tolstoï dans tout ça ? De véritables fanatiques du blog le savent sans doute, car j’en ai déjà parlé, probablement dans l’euphorie de l’arrivée de l’été précédent.

Tolstoï ne pouvait demeurer à sa table de travail quand l’été russe se déployait sur les champs et que l’on fanait, moissonait, sur des hectares autour de Iasnaïa Poliana, sa maison.

Nous avons tous les deux (Tolstoï et moi, soit dit en toute simplicité) un défaut/une qualité en commun : une flemme monumentale de tout travail intellectuel nous saisit quand, même un morceau de jardin en plein ville, joue de tous ses verts sous le soleil et en appelle à notre fondamentale fibre agricole.

Donc : il est plus de 17 h, je dois rédiger dans le week-end ma « Lettre de la députée » et préparer un topo sur les « inégalités de santé » (y’a de quoi faire !) pour l’assemblée générale des députés et sénateurs socialistes, lundi 23 juin à Paris.

Victime du syndrome Tolstoï, je ne suis toujours pas au boulot. Et il a fallu que je passe par le blog pour parvenir à m’y mettre.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel