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Bordeaux : une leçon de médias

Dans Sud Ouest ce matin, une grande leçon de médias en direction des Bordelais.

Les clefs de la leçon : le double décimètre et la règle de trois. On oublie trop souvent les instruments simples, le ministre Darcos qui, interrogé sur la règle de trois, a séché, en est la preuve.

Donc, armé de ces modestes outils, disponibles dès l’école élémentaire, le Bordelais peut analyser le rapport entre les mesures et les fractions entre la droite et la gauche dans le périmètre bordelais.

Les données du problème: Bordeaux compte 220 000 habitants et 21 adjoints (maire exclu), soit 10476 habitants par adjoint.

Les députés de Bordeaux sont trois à se partager le même nombre d’habitants. Trois, dont deux sont des moitiés (ça se complique…). Le seul député(e) nombre entier, c’est à dire strictement bordelais (ma pomme !) réunit 123 000 habitants.

Retour à Sud Ouest, pages Bordeaux Cub. Premier adjoint, Hugues Martin qui annonce -c’est un scoop- qu’il est candidat pour les sénatoriales et qu’il espére bien qu’Alain Juppé découragera Valade de l’être (il le dit pas exactement comme ça, mais si vous lisez bien, c’est exactement ça). Surface attribuée : 20 x 31 = 620 cm2

Autre adjoint, Brigitte Collet : 20 x 36 : 720 cm2

Députée de Bordeaux (sujet : dix mois de vie parlementaire depuis l’élection de Sarkozy) : 20 X 8 = 160 cm2

Rapport droite/gauche : 5,5 (c’est à dire cinq fois et demi de plus pour la droite municipale que pour la gauche parlementaire)

Rapport par habitant : Collet = 6,87 mm2 par habitant représenté (au prorata des 21 adjoints)

Martin = 5,9 mm2 par habitant (même calcul)

Ma pomme = 0,13 mm2 par habitant (même calcul)

Elémentaire, mon cher Watson !

Xavier Darcos finalement n’a pas tort de vouloir limiter l’enseignement à quelques bases solides.

Bouturage et planturage

Comme Tolstoï, je ne résiste pas à l’appel de la terre. La terre n’est pas pour moi les quelques centaines d’hectares, harmonieusement plantées de maisons de moujiks et de blés dorés qui entouraient Iasnaïa Poliana, mais il ne faut jamais craindre les grandes comparaisons, ni en surface, ni en talent.

Tolstoï, quand il voyait le soleil monter sur ses terres et qu’il entendait le bruit des faux que l’on aiguise ne pouvait demeurer un instant de plus à sa table de travail et rejoignait ses paysans pour couper, lier, battre avec eux jusqu’au soir.

Sous l’autel de ce grand exemple, je ne me suis pas encore mise au travail… Il est 15 heures, deux questions orales, un communiqué à rédiger et deux bonnes centaines de mail qui exigent réponse, sont restés en rade sur le bureau.

Heureusement, il y a le blog. Moment de transition, moment heureux entre le jardin et le vrai travail. L’ordi, le dimanche, attend toujours de pied ferme sur le bureau, sachant que le temps finira bien par tourner, ou la nuit par tomber, et que bouturage et planturage (ça, ça n’existe pas mais c’est dommage, car c’est ce que j’ai fait tout ce demi-dimanche) finiront bien par me ramener à la maison.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel