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Une soirée avec Sarko (acte III et final)

21 h 35 : retour à l’écoute. Je serai très intéressée de connaître le nombre des Français qui auront écouté ce long exercice d’un bout à l’autre, de même que je serai curieuse des commentaires d’après intervention, pour voir si je suis passée tout à fait à côté de la plaque.

L’Afghanistan. Bien sûr que si, c’est une guerre. Et c’est là qu’est le drame. Et c’est là que sont toutes les interrogations.

Au total (22 h) : pas de grande annonce, si ce n’est celle de la généralisation du Revenu de Solidarité Active (sans aucune précision sur la part des conseils généraux dans la facture et avec une grosse inquiétude pour la prime pour l’emploi) ; pas d’inflexion de politique ; la reconnaissance d’erreurs, mais en aucun cas leur correction ; toujours beaucoup d’habileté, mais avec quelque chose de cassé relativement à ce que nous avons connu il y un an.

Une soirée avec Sarko (acte II)

Prime au gaz ?? Je n’ai entendu parler à ce jour que d’une « prime à la cuve », concernant le fioul. Confusion, comme au temps des porte-avions nucléaires dont ni lui, ni Ségolène, ne connaissaient précisément le nombre. Ici, c’est plus grave : il est aux affaires.

Le paquet fiscal. Une erreur monumentale, et lui dit : une erreur de communication. On peut concevoir que la communication, c’est beaucoup, mais quand même. Tiens, arrive le bouclier fiscal. Pujadas, qui n’est pas soupçonné d’être un dangereux gauchiste, lance la question « combien de grosses fortunes sont revenues ? ». On attend toujours la réponse…

Elle arrive : « c’est trop tôt ». Ils vont rentrer en rangs serrés. Demain, ou après, mais en tout cas bientôt. Et le point de croissance qu’on a perdu au lieu de le gagner comme promis, sûr qu’alors on va le retrouver multiplié.

Il manque pas d’air : « nos performances cette année sont supérieures à celles de l’Allemagne ». J’ai écrit il y a quelques instants un des indices de cette « supériorité ».

IRTT, c’est quoi ? Je ne connais que « RTT ». Encore le syndrome des sous-marins nucléaires ?

« Pas de droit sans devoir  » : tiens, ça, c’est du Ségolène Royal dans le texte. La campagne n’a pas servi à rien : il a appris.

Bon d’accord, il est meilleur sur l’emploi des seniors. On n’a pas le temps d’en parler longtemps, lui-même ne le fait pas, mais c’est un vrai sujet.

La dette (20 000 euros par tête), très habilement liée au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Mais quels fonctionnaires ? A quel coût collatéral ?

Les sans-papiers qui se lèvent tôt… La négation de « la revalorisation du travail ». Non, un contrat de travail, non, un mêtier régulièrement éxercé depuis plusieurs années, ne donnent aucun droit à demeurer en France ni à être régularisé. Pourquoi aucun des journalistes ne souligne-t-il pas la contradiction entre la valeur travail des Français et la valeur travail des étrangers ?

Catastrophique, sa réponse concernant le droit de vote des étrangers aux élections locales : j’y étais favorable mais je n’ai pas la majorité pour le faire voter. J’espère que la majorité en question (les députés UMP) vont dès la semaine prochaine s’exprimer sur le sujet. « Nicolas y est favorable, mais nous on ne veut pas ! ».

Tiens, pour expliquer les suppressions de poste dans l’enseignement, on va diminuer le nombre de cours par semaine. Cela me fait souvenir d’une époque où, ne pouvant ou ne voulant pas augmenter les salaires des enseignants, on allongeait leurs vacances. Non, je ne crois pas que cela soit la bonne réponse.

« Les réformes permettront les suppressions de poste » : la suppression de la carte scolaire, le congé du samedi matin expliquent que l’on diminue le nombre de postes et d’options au collège du Grand Parc.

Tiens, je vous raconte le privé de ma vie : je fais une pause pour aller garer ma petite auto.

Une soirée avec Sarko (acte I)

20 heures : efforts touchants sur France info, à grand renfort de politologues, pour démontrer que c’est seulement le style de NS que les Français désapprouvent. Les mesures, elles, sont appréciées à des scores inégalés. La preuve : la cote de NS baisse dans les sondages, mais pas celle de Fillon, qui met en oeuvre les réformes. Ces efforts de politologues umpistes ont quelque chose de dérisoire.

20 h 10 : juste une parenthèse ; je renoue avec un exercice entrepris pendant l’élection présidentielle ; écrire, ligne après ligne, en direct, un billet d’humeur et d’atmosphère. Depuis quinze jours, le Président se prépare annonce-t-on, toujours sur France-info, où on s’étale maintenant sur la volonté de rupture de cet entretien.

La preuve : c’est Poivre d’Arvor qui inaugure l’émission.

Au moins une bonne nouvelle : l’interview est transmis à la fois à la radio et à la tv. Ce qui me permettra de l’entendre en vaquant. Vaquer : faire autre chose qu’être scotché devant l’image, en n’entendant, ni ne comprenant pas moins.

Ca commence crade : Alzheimer, les soins palliatifs, le cancer (« les malheureux », dit-il) et les franchises. D’un côté, au moins 20 milliards d’euros, de l’autre, 850 millions. L’alibi n’a pas de gueule.

La crise des subprimes, le prix du baril : c’est leur faute et rien que leur faute. La preuve (ça c’est moi qui le dit) : 40 milliards d’euros de déficit du commerce extérieur en France, 196 millions d’excédent en Allemange. Dans les Mercedes, on met quoi ? Des rutabagas ? Lui, Sarko, il dit : la situation de la France est la meilleure en Europe. C’est clair, on n’a pas les mêmes sonophones et on entend pas la même chose.

Il a changé ! Il a encore changé ! Il avait changé avant d’être candidat, changé après, il rechange. Comme Juppé qui a changé au retour du Québec, avant les municipales partielles, avant les muncipales récentes. Trois fois chacun. Le risque : qu’ils redeviennent tous les deux comme ils étaient avant.

Le Président de « la réhabilitation de la valeur du travail » . Tiens, il oublie de dire « et du pouvoir d’achat ». Les heures supplémentaires, tout les économistes disent que cela n’a été d’aucune éfficacité économique, lui, il trouve ça super. Et l’inflation alors ? Et la panne de la croissance ? Il n’y a pas que nos sonophones qui ne sont pas de la même marque, mais aussi nos calculettes.

Crade, crade encore… les 200 euros de prime pour les petites retraites. Il oublie la revalorisation de 1,1 % quand l’inflation est à 2,6. Dur à entendre.

Il est 20 h 30 : est-ce que je vais continuer à écouter, sagement, calmement, longtemps ?

Zut, France-info, interrompt la diffusion. J’en profite pour enregister cet acte I.

Prison de Gradignan : courrier à une ministre autiste

Il y a un mois (26 mars), j’écrivais à Mme Rachida Dati, garde des sceaux, pour lui adresser un véritable cri d’alarme sur la situation à la prison de Gradignan. Depuis lors, la situation a empiré, et l’on est aujourd’hui au chiffre de 890 prisonniers pour 411 places.

Dans ce courrier, je proposais à Mme Dati, au lieu d’empiler les lois inutiles surchargeant les prisons (au premier rang desquelles la loi sur la récidive), d’envisager un texte stipulant que, dans des limites strictes de gravité des délits et de dangerosité des personnes, la première peine soit systématiquement une peine non carcérale, faisant appel aux peines de substitution et/ou au bracelet électronique. Pour mémoire, un primo incarcéré sur trois, récidive après sa sortie. A quoi à servi la peine ?

Je n’ai eu bien sûr aucune réponse à ma lettre. La tension monte à Gradignan. Nous sommes à la veille d’accidents, entre détenus ou à l’égard du personnel qui est épuisé. La Ministre n’écoute pas, n’entend pas, ne répond pas.

Faudra-t-il un drame pour que l’on comprenne que dans ces conditions d’inhumanité, la prison est une sorte de cocotte minute, qui n’enseigne que la récidive ?

(ci-après mon courrier à Rachida Dati)

(suite…)

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