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Machines à sous : prendre la mesure des enjeux et des collusions

Pourquoi les municipalités s’obstinent-elles à augmenter leurs parcs de machines à sous, alors qu’il ne serait ni plus dangereux, ni plus anti-social de planter du hasch dans la cour des mairies ?

Pourquoi Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, a-t-il autorisé une augmentation du parc de machines à sous à Bordeaux (300 machines), ainsi qu’à Arcachon et Andernos (200 machines), alors que, dans le même temps, il refusait une augmentation au casino de Gujan qui n’a que 50 machines au prétexte que l’ « offre excédait la demande » ?

Une parenthèse au passage : le prétexte est doublement faux ; d’abord parce que la même réponse aurait pu être faite à Arcachon, Andernos et Bordeaux ; ensuite parce que, en matière de machines à sous, ce n’est pas la demande qui crée le besoin d’offre, mais l’offre qui suscite la demande. Une sacrée responsabilité sur la tête des politiques qui accordent les autorisations.

Revenons à la question principale : pourquoi cette différence de traitement, en faveur des trois gros casinos, en la défaveur du plus petit ? Tout simplement parce que les trois premiers appartiennent aux groupes Accor-Barrière et Partouche, et que le dernier est un petit casino indépendant, susceptible de faire concurrence aux autres dans le périmètre du bassin.

L’affaire est si grave que la chambre d’instruction vient d’autoriser l’ouverture d’une information judiciaire pour favoritisme. Les mesures ont été prises par Nicolas Sarkozy, en toute fin de ses fonctions de ministre de l’intérieur. L’obstruction du parquet a retardé l’échéance au maximum, mais aujourd’hui l’information est enfin ouverte.

Sauf que… Nicolas Sarkozy a été élu entre-temps Président de la République et qu’il est protégé pour cinq ans par son immunité.

Derrière toute atteinte à la raison, aux évidences scientifiques, à une vraie politique de santé sociale, il y a toujours d’énormes, de considérables intérêts financiers.

C’est la raison maîtresse de l’échec de la lutte contre les addictions. Toutes les addictions.

A ce point, quel nom donner à la politique d’immigration ?

Nous parlions hier avec Odile, membre très actif du Réseau Education Sans Frontières, des dossiers que nous avons en commun, dont plusieurs sont humainement très éprouvants. Un des pires exemples de la politique d’Immigration du gouvernement est pourtant parisien. Un jeune homme, Baba Traoré, venu en France pour donner son rein à sa soeur. Les médecins n’avaient pas trouvé de donneur compatible, et il a été fait appel à son frère qui est venu en France spécialement pour l’intervention.

On imagine les liens que cela crée entre un frère et une soeur. Baba Traoré est resté chez sa soeur en France et il travaillait ; malgré cela et malgré le contexte familial, le permis de séjour lui a été refusé.

Il s’est jeté dans la Seine. La suite de ce billet est le récit du drame.

(suite…)

Veltrosconi

Je suis de près les législatives italiennes qui amèneront au choix du Premier Ministre. Veltroni ou Berlusconi ? Les mauvaises langues disent : de toute façon, Veltrosconi, leurs programmes n’étant pas si radicalement opposés.

Une question pourtant, qui n’est pas si anecdotique qu’il y parait : est-ce que Michel Ange aurait voté pour Berlusconi ?

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel