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Appel à la mobilisation

Dimanche et temps pluvieux sont propices aux débats de fond. Le silence particulier de ce jour, la résonance des gouttes lourdes autour de moi, m’incitent à aborder un sujet qui me tient à coeur et que, me semble-t-il les forces de progrès et les hommes de bonne volonté doivent prendre à bras le corps en ce début de XXIème siècle…

J’ai évoqué déjà dans ce blog cet enjeu majeur : la défense du point-virgule.

Respiration indispensable dans une phrase longue, où il apporte un tempo qui n’est ni la légèreté de la virgule, ni la rupture du point, le point-virgule est en train de disparaître de ces relais de culture que sont les médias écrits. J’écoutais hier (à France inter, je crois) une journaliste s’alarmer de n’en trouver pas un seul dans des pages entières de ses collègues de l’écrit. Seule petite embellie : dans la première phrase de son premier éditorial, Denis Olivennes, successeur de Claude Perdriel à la tête du Nouvel Obs’ utilise, magistralement, un point-virgule. Et plusieurs dans l’ensemble du texte. Perdriel, décidément, a fait le bon choix.

Dans ce court billet, pas un seul. Ce n’est pas parce que l’on défend le point-virgule, qu’il faut en faire usage là où il n’est pas de mise. Le point-virgule unit autant qu’il sépare, son maniement relève d’une grande familiarité avec la langue car il doit venir naturellement dans la phrase, et pas dans n’importe quelle phrase. Pas question de semer des points-virgules comme le maire de Bordeaux plante des potelets sur nos trottoirs, juste pour embêter les gens.

Non, le point virgule a ses exigences, et si il n’a jamais le dernier mot, c’est qu’il ne ferme aucune porte, mais qu’il n’appelle pas non plus de suite. C’est comme un temps de réflexion, une pause, un soupir. De tous les signes de ponctuation, il est le plus contrôlé et le plus délicat.

Au plus fort de l’émotion consécutive à la fatwa prononcée à l’encontre de Salman Rushdie après la publication des « Versets sataniques », un groupe de parlementaires anglais, voulant dédramatiser, créa une association de « ceux qui avaient dépassé la page 30 du livre » ; aurai-je, sur les bancs de l’hémicycle, le même succès avec une association de défense du point-virgule ?

Que des bonnes nouvelles !

Ce n’est plus de trois, mais de quatre mois chaque année que s’allonge notre vie ! Ce qui fait quand même un an de plus tous les trois ans. Pas mal !

Pas mal, d’autant plus qu’on pense qu’il y a encore de la marge ; pas mal surtout, parce que s’allonge en proportion notre durée de vie en bon état, allant, marchant, pensant, vivant pour de vrai.

Si j’osais, je dirais, pas mal non plus parce que c’est nous les filles qui faisons le mieux : 84,5 ans de durée moyenne de vie, contre 77,6 ans pour les garçons. Quand ces idiots de garçons cesseront de fumer et de boire plus que nous, de conduire comme des furieux, on pourra discuter… En réalité, même si les analystes de la santé pensent que ce sont les raisons principales, je ne crois pas que ce soient les seules. Nous, les filles, même quand nous sommes des vieilles, très vieilles filles, nous savons survivre. Je suis toujours surprise, malgré la certitude qui est la mienne en la matière, quand je vais dans des résidences pour personnes âgées, dans des maisons de retraite, ou dans un petit appartement isolé d’une très vieille dame, de tous les signes de discipline personnelle, d’attachement à la vie que je trouve autour d’elles.

La médaille est belle, et on ne doit pas l’oublier. On doit moins oublier encore qu’il nous faut rendre beau le revers de la médaille. La prise en charge du « 5ème risque », très malencontreusement appelé ainsi, car il s’agit de la 5ème chance. Celle du grand âge. Celle de l’âge où l’on a besoin des autres, besoin de la solidarité nationale, besoin que l’on vous rende, avec tact et délicatesse, ce que toute votre vie vous avez donné.

La médaille est belle, et il faut savoir la regarder pleinement en face. En 1945, quand a été obtenue la retraite à 65 ans, la durée moyenne de vie était de 62,5 ans. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’il faut complètement changer de regard, qu’il faut opposer à une question nouvelle, une réponse nouvelle.

Je ne suis en la matière (je l’espère), ni obscurantiste, ni dogmatique. Tout doit être pris en compte : la pénibilité (beaucoup plus complexe qu’on ne croit), la remplaçabilité (possibilité dans un mêtier d’être remplacé si l’on est malade ou simplement souffrant), la qualité même du travail. Non, on ne peut pas être aide-soignante, se lever à 5 heures du matin pour éffectuer la première tranche de service de jour après avoir fait une heure de trajet, jusqu’à 65 ans.

Une des solutions est dans l’évolution des professions : une aide soignante d’hospitalisation, peut devenir assistante de consultation, avec des horaires fixes et allégés. Je donne l’exemple des aide-soignantes parce que je le connais bien, mais mille exemples sont possibles.

Ce qui est certain, c’est que nous ne pouvons plus raisonner avec de vieux schémas. La vie a changé plus encore que le monde. Et en l’occurence, c’est tant mieux !

Un très beau début de week-end

Très beau début de week-end, ce matin au lycée Condorcet du Grand Parc. Ce beau lycée, aux lignes très contemporaines, fêtait ses 20 ans. Au lieu de s’épuiser en longs et vains discours, c’est un spectacle de danse qui a été proposé. Nous avons été tous bluffés par la qualité de ce spectacle de niveau professionnel et à la chorégraphie extrèmement créative. Douze jeunes filles et un long jeune homme, mi-récitant, mi-danseur, ont célébré Dédale, Icare et le Minotaure. La mythologie grecque revue par une chorégraphie épurée avec des moments d’émotion, comme les bras des élèves, en mouvement permanent, symbolisant l’enfermement dans le labyrinthe.

Ce ballet moderne fait partie d’un projet européen initié par la compagnie Etoile de Reggio Emilia en Italie. Il sera présenté dans sa totalité au festival des lycéens de mai prochain, avec les danseurs du lycée Condorcet rejoints par leurs collègues italiens et hollandais.

Assis à côté de moi, le proviseur d’un lycée voisin a résumé: »Il y a des pépites dans nos bahuts ».

L’heure était à la fête, consigne avait été donnée de ne pas évoquer la vague de suppression de postes qui risque de décimer de telles initiatives : 400 postes d’enseignants en Aquitaine, passés aux pertes sans profits du plan de rigueur sarkozien. Je reviendrai, on s’en doute, sur le sujet qui sera aussi l’objet de ma part d’une interpellation du gouvernement.

Merci à l’équipe enseignante et à leur proviseure Annie Prévot de nous avoir fait commencer le week end de si encourageante façon.

Le lycée Condorcet fête ses 20 ans

Très beau début de week-end, ce matin au lycée Condorcet du Grand Parc. Ce beau lycée, aux lignes très contemporaines, fêtait ses 20 ans. Au lieu de s’épuiser en longs et vains discours, c’est un spectacle de danse qui a été proposé. Le public a été enthousiasmé par la qualité de ce spectacle de niveau professionnel et à la chorégraphie extrêmement créative. Douze jeunes filles et un long jeune homme, mi-récitant, mi-danseur, ont célébré Dédale, Icare et le Minotaure. La mythologie grecque revue par une chorégraphie épurée avec des moments d’émotion, comme les bras des élèves, en mouvement permanent, symbolisant l’enfermement dans le labyrinthe.

Ce ballet moderne fait partie d’un projet européen initié par la compagnie Etoile de Reggio Emilia en Italie. Il sera présenté dans sa totalité au festival des lycéens de mai prochain, avec les danseurs du lycée Condorcet rejoints par leurs collègues italiens et hollandais.

L’heure était à la fête, consigne avait été donnée de ne pas évoquer la vague de suppression de postes qui risque de décimer de telles initiatives : 400 postes d’enseignants en Aquitaine, passés aux pertes sans profits du plan de rigueur sarkozien.

Merci à l’équipe enseignante et à leur proviseure Annie Prévot pour cette belle célébration.

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