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Les femmes : un combat pour l’égalité tout court

Oui, le féminisme du XXIème siècle n’est pas seulement un combat pour l’égalité entre les sexes mais un combat pour l’égalité tout court.

Nous nous retrouvons toutes demain, 11 heures 30 , autour de la statue de Rosa Bonheur, au Jardin Public de Bordeaux

pour exprimer ce qu’est vraiment une liste municipale de parité

pour manifester l’engagement de la liste d’Alain Rousset pour la parité et l’égalité

Rendez-vous donc demain, pour ce beau moment en anticipation de la journée internationale de la femme ‘

(La statue de Rosa Bonheur est proche de l’entrée du Jardin Public située place Bardineau
Ne nous laissons surtout pas décourager par le mauvais temps éventuel : nous avons des solutions de repli
un pique nique suivra le point presse, ainsi que des prises de parole).

Les femmes

Qui est sur l’affiche d’Alain Juppé, sur tous ces documents électoraux, bouche entr’ouverte, toute entière portée par le mouvement d’une foule invisible comme la République de Delacroix dans le célèbre tableau du même nom ?

Qui est cette femme, porteuse d’un message politique fort sur la place de la femme dans la Cité ? La deuxième de la liste ? La première femme du Modem ? La future première adjointe, si par mégarde AJ est élu et qu’il renonce à être entouré aux premières places d’une garde d’hommes (Martin, Cazabonne, Duchène…) ?

Eh bien, non, c’est raté, cette femme, c’est Isabelle Juppé, femme d’Alain, et porteuse du message multi-séculaire de la condition féminine : être épouse (première, seconde ou davantage), quelquefois amie proche (qu’on ne compte pas sur moi pour d’autres mots), enfin de quelque manière que ce soit, marcher à trois pas du seigneur..

C’est un premier aspect de la question : le XXIème siècle commence. Le précédent a vu les batailles des femmes pour casser les clichés et les carcans ; celui-ci, sereinement, doit les voir prendre leur place dans la vie de la Cité. La ringardise du message juppéen me consterne.

S’il n’y avait qu’affiches et documents… Dans sa lette aux Bordelais, tombée hier dans ma boite aux lettres, Alain Juppé, candidat du coeur et de l’amour, en appelle à la vie émouvante qu’Isabelle et ses enfants partagent avec lui à Bordeaux. Cerise sur le gateau, il évoque à l’appui de cette belle image l’ouvrage d’Isabelle sur sa vie à Bordeaux . Outre le mélange des genres, le rappel de cet ouvrage est atterrant. François Mauriac disait « Ne jamais rien écrire d’insignifiant ». Forte du bel exemple de charité chrétienne que savait si bien donner François Mauriac, je ne dirai rien de plus de l’ouvrage d’Isabelle Juppé.

Que sont les hommes d’Etat devenus ? Alain Juppé décline l’exemple Sarkozien jusque dans sa politique de communication.

J’évoquais dans le billet précédent l’infantilisation et le mélange des genres dans les documents de campagne de Michel Duchène. Non seulement Alain Juppé et Hugues Martin y sont présents, mais Madeleine Martin qui, elle aussi, appelle à voter pour le petit Michel. Décisif.

Qu’on m’entende bien : j’ai de la sympathie pour Madeleine Martin, et aucune antipathie personnelle pour Isabelle Juppé que je n’ai eu à apprécier dans aucune action personnelle ou politique. Je parle ici de la place des femmes, du rôle qu’il leur est attribué à l’UMP et de l’image délétère que cela constitue pour toutes les femmes.

Toutes les femmes, si fortes, si dignes d’exister par elles-mêmes et d’être non pas « l’atout coeur », mais « l’atout cerveau, intelligence, énergie, constance, probité… » et si nombreuses avec nous, autour de nous, dans cette campagne municipale.

Mélange des genres, déni de démocratie

Les affiches de Michel Duchène, candidat aux élections cantonales, mélangent sciemment les scrutins et, au passage, font bien peu de cas de sa suppléante, Laurence Déssertine.

Je reviendrai sur le deuxième point : la place des élues et des candidates à l’UMP.

C’est aujourd’hui le mélange des scrutins qu’il me parait indispensable de dénoncer.

L’affiche de Michel Duchène est porteuse d’un très gros titre : « Michel Duchène, candidat aux élections cantonales, avec Alain Juppé

Qu’est-ce que c’est que ça ? Michel Duchène, qui a passé toute sa vie en politique, n’est-il pas capable de se présenter en son nom propre ? S’il est élu, son Papa Alain Juppé devra-t-il l’accompagner par la main pour siéger en séance (où il est d’ailleurs très absent) ?

Et surtout : établir une confusion entre le scrutin municipal et le scrutin cantonal est très coupable.

Combien d’électeurs en effet savent clairement ce qu’est une élection cantonale, qu’elle a lieu le même jour que l’élection municipale mais qu’elle est strictement différente d’elle, et surtout que les fonctions d’un Conseiller général sont différentes et indépendantes des fonctions municipales ?

Les électeurs ont suffisamment de difficultés à comprendre la complexité de notre système politique (par exemple, que le troisième canton où se présente M Duchène, est dans la deuxième circonscription dont je suis l’élue) : il faut tout faire pour rendre les scrutins lisibles, les enjeux compréhensibles et non pas faire de la politique du Prince, en présentant le Conseiller général comme une sorte de vassal du candidat maire.

Quand en finirons-nous avec ces pratiques politiques ?

L’affaire est d’autant plus déplaisante que sur l’affiche, le nom d’Alain Juppé se situe juste au dessus de la photographie de Laurence Déssertine qui mérite mieux.

Elle tourne franchement au ridicule à la lecture du document électoral de Michel Duchène, presque totalement occupé par les lettres de soutien d’Alain Juppé et de Madeleine et Hugues Martin.

Est-ce que, s’il est élu, Alain, Madeleine et Hugues excuseront ses nombreuses absences aux séances par un mot « Le petit Michel n’a pu se rendre aujourd’hui au Conseil Général car il avait mal au ventre… »

En réalité, tout cela n’est pas drôle du tout. J’espère que les électeurs du troisième canton apprécieront par contraste la campagne et le programme de notre jeune et rayonnante candidate Florence Lamarque, qui n’a besoin ni de mentor, ni de parapluie bien qu’il s’agisse de sa première campagne.

La gestion municipale, de fausses vérités en vrais mensonges

En connaissance de l’expérience de la ville de Dresde, j’ai à plusieurs reprises interrogé le Maire de Bordeaux, en Conseil Municipal ou Communautaire, sur l’avis des experts de l’UNESCO concernant le projet de pont Bacalan-Bastide.

Par ces mêmes experts, Dresde s’est vue sommée soit de renoncer au classement au patrimoine mondial, soit de renoncer à son projet de pont sur l’Elbe. J’ai raconté dans ce blog le subterfuge par lequel la municipalité a renoncé au pont sans paraître fléchir devant l’Unesco..

L’actuel Maire de Bordeaux, comme son premier adjoint Hugues Martin, ont été là-dessus constamment rassurants : « nous avons transmis le dossier du pont, aucun problème ! Le futur pont n’oblitère aucunement le classement, ni ne compromet sa perpétuation ». Le classement n’est en effet pas définitif : si un projet vient dénaturer le site classé, le label peut-être retiré.

On trouvera dans l’édition de Sud Ouest de ce jour, des citations très précises du Maire et de son adjoint.

Sauf que… Rien de consistant n’a été transmis. Les propos allégués n’étaient que « paroles verbales » , pour ne pas dire mensonges.

Le collectif d’associations qui aujourd’hui bataille contre ce projet de pont, a très loyalement interrogé les experts de l’UNESCO sur leurs conclusions face à l’impact visuel de l’édifice sur les arcs du fleuve.

Surprise du directeur du Centre du Patrimoine Mondial, Francesco Bandarin, qui n’avait reçu aucune donnée significative sur le projet et qui par un courrier officiel dépêché auprès de l’Ambassadeur de France auprès de l’Unesco lui a demandé de prier instamment les autorités françaises compétentes (la municipalité) d’adresser toutes les informations sur le projet pour qu’il puisse être statué de son impact sur le patrimoine classé.

Il n’est pas inutile de rappeler que la transmission des informations relatives à tout projet, toute modification sur le territoire classé est exigible autant pour le classement que pour son renouvellement.

La municipalité de Bordeaux a contrevenu au réglement de l’UNESCO et elle a abusé les Bordelais, tous impliqués dans ce projet décisif pour l’avenir de la ville, en répondant faussement que l’ensemble du dossier avait été transmis et que rien n’avait été trouvé contrevenant le classement.

Alain Rousset, alors Président de la CUB, s’est beaucoup engagé dans le projet du pont, rassuré par les affirmations du Maire de Bordeaux . Qui pouvait imaginer que pour ne pas courir le risque de compromettre ou de retarder le classement, Alain Juppé ne transmettrait pas le dossier complet d’un projet qui engage pour des décennies le paysage de Bordeaux et la vie des Bordelais ?

Après celui de l’eau (230 millions économisés par la gestion de Rousset), combien de dossiers mensongers, incomplets, détournés trouverons-nous dans les tiroirs de la mairie ?

Hommage aux associations qui ont voulu, tout simplement, savoir.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel