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Coup de projecteur sur le PLFSS 2017

Le Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale est sans nul doute un des textes les plus importants de chaque année parlementaire : il pose en termes très concrets les évolutions de notre système de santé et de protection sociale.

L’édition qui vient d’être débattue à l’Assemblée ne déroge pas à cette importance. Elle répond en particulier à un défi considérable : contenir la progression des dépenses de santé (le célèbre « ONDAM ») tout en assumant le coût des progrès thérapeutiques et technologiques considérables de la médecine ; ce qui ne va pas sans rigueur budgétaire, recherche d’efficience et mesures d’économies.

Cette rigueur budgétaire a permis en 5 ans de réduire le déficit de la sécurité sociale de 17,4 milliards pour l’année 2011 à 2,7 milliards attendus en 2017, ceci en garantissant l’accès aux soins pour tous.

Dans ce texte copieux, retenons quelques articles majeurs :

Des mesures de régulation permettront de traiter tous les patients qui en ont besoin par les molécules innovantes qui sont en train de faire bouger à vive allure le traitement des cancers et des maladies auto-immunes. Ceci concerne les médicaments mis sur le marché comme ceux qui sont encore en amont et que les médecins prescrivent sous le régime de l’ATU (Autorisation de Mise sur le Marché). De plus un fond d’innovation permet de « lisser » les pics budgétaires liés à chaque nouveau produit, et en particulier aux médicaments biologiques.

Concernant ces derniers, ils peuvent aujourd’hui être reproduits sans que pour autant, cela soit aussi simple que pour les molécules chimiques et leurs génériques. Ces « biosimilaires » permettront de traiter des patients plus nombreux pour une facture totale moins lourde pour la sécurité sociale.

Une expérimentation va être mise en place pour la prise en charge la plus précoce possible des enfants et des jeunes en souffrance psychique. Cette expérimentation a aussi pour but de réaliser une étude solide pouvant servir de base à la prise en charge des consultations de jeunes par les psychologues cliniciennes.

Un amendement que j’ai présenté avec la rapporteure générale Valérie Rabault permettra désormais d’alléger la CSG pour 550 000 retraités à petits revenus. Un « coup de pouce » qui me tenait à cœur.

Un autre de mes amendements ouvre la vaccination anti-grippale aux pharmaciens dans le cadre d’une expérimentation. Ceci permettra aux personnes âgées qui se sont procurées le vaccin, d’être vaccinées immédiatement et non de laisser le produit se périmer dans leur réfrigérateur… La couverture vaccinale contre la grippe doit être grandement améliorée et ceci y contribuera.

Une concertation est aujourd’hui ouverte avec les chirurgiens dentistes dans le but de fixer un prix plafond pour les prothèses (couronnes, implants, bridges..) avec en contrepartie une revalorisation des prix de prise en charge pour les soins conservatoires.
Comme on le voit, ce texte de loi s’inscrit dans le concret ; pour cela j’ai souhaité en être, cette année encore, rapporteure. Gros travail, mais beau travail dont on mesure au quotidien l’impact sur la santé et la qualité de vie des Français.

 

Remise des diplômes nationaux du brevet au collège Francisco Goya

J’étais présente hier, le 7 novembre 2016, aux côtés de Monsieur Erhart, Principal du collège Francisco Goya et de Clara Azevedo, conseillère départementale, pour la première remise des diplômes nationaux du brevet et du DELF (diplôme d’études en langue française). Cette initiative de la Ministre Najat Vallaud-Belkacem est très positive car elle montre aux jeunes l’importance que nous accordons à l’éducation. Le collège Goya est très fier, à juste raison, de sa mixité sociale. Il obtient 92% de résultats positifs au brevet alors que la moyenne départementale est de 84%. Je félicite une fois encore les équipes de ce résultat.

La remise du DELF a une signification particulière puisqu’il s’agit d’enfants nouveaux arrivants qui se sont particulièrement appliqués dans l’apprentissage de notre langue. Ce sont près d’une dizaine de nationalités qui ont ainsi été appelées pour recevoir le diplôme. Camus disait : « Ma patrie, c’est la langue française » et ce sera pour tous ces enfants une nouvelle patrie où ils auront toute leur place et, je l’espère, un avenir digne de leurs efforts.

 

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Réserve parlementaire 2017 – attribution 2ème circonscription de la Gironde

Chaque parlementaire se voit attribuer chaque année, une dotation financière, la réserve parlementaire, qui lui donne la possibilité d’accompagner des projets d’associations ou de collectivités locales situées sur son territoire.

Depuis 20102, à l’initiative du Président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, cette « réserve parlementaire » répond à des règles d’équité, de transparence et son utilisation participe à la réduction des dépenses publiques. À sa demande, le Bureau de l’Assemblée nationale a voulu rendre transparente l’utilisation de la réserve parlementaire une fois l’exercice budgétaire clos, en la rendant publique.

Comme chaque année, Michèle DELAUNAY anticipe cette publication et fait part dès à présent de l’utilisation de la réserve parlementaire de l’année 2017 pour des associations bordelaises et/ou girondines.

Ci-après les associations financées, le projet soutenu et le montant de l’aide qui sera versée cette année.

Santé :

  • Clowns Stéthoscopes – Projet de soutien aux enfants hospitalisés au CHU de Bordeaux – 5 000 euros
  • Ligue contre le Cancer – Projet « Ma trajectoire professionnelle après un cancer » – 7 000 euros

Sport :

  • Boxing Club de la Flèche de Bordeaux – Soutien à l’achat d’un ring de boxe – 5 000 euros
  • Tennis Club de Bordeaux Bastide – Soutien à la construction d’une terrasse pour le club-house – 3 000 euros
  • Bordeaux Etudiants Club Handball – Financement des équipements de sport – 5 000 euros

Culture :

  • Les Etoiles Multicolores – Soutien aux activités du Cirque Romanès – 5 000 euros
  • Danse Avec Nous – Soutien à l’activité « Dansons sur les quais » – 2 000 euros
  • Maison basque de Bordeaux – Soutien à l’organisation des festivités des 70 ans de l’association – 3 000 euros
  • Chant Libre – Projet « Soli pour Solo » à destination des familles monoparentales – 2 000 euros

Education :

  • Quartiers de Lecture – Projet d’une fête écocitoyenne à destination des enfants – 2 000 euros
  • Ludosens – Projet de prêt de malettes de jeux à destination d’enfants porteurs de handicap en milieu ordinaire – 4 000 euros
  • Maison des Elèves du lycée François Magendie – Voyage scolaire en Israël – 2 000 euros

Solidarité :

  • Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde – 10 000 euros
  • Secours Catholique – Délégation de la Gironde – Soutien à l’accueil des réfugiés – 15 000 euros
  • Planning Familial 33 – Lutte contre les violences faites aux femmes – 6 000 euros
  • Croix-Rouge Française – Projet « Rétablissement des liens familiaux » – 3 000 euros
  • IPPO – Information, Prévention, Proximité, Orientation – 15 000 euros
  • SUD-OUEST Solidarité – 10 000 euros
  • Uniscité – Soutien au programme « Famille en Harmonie » et aux missions dans le champ du handicap – 10 000 euros
  • Restaurants du Cœur – 10 000 euros
  • CIDFF Gironde –Centre d’Information sur les Droits des Femmes et Familles – Projet « Les métiers sans discrimination » – 4 000 euros

Mémoire :

  • Association Nationale des Ami(e)s de la Résistance Gironde – Soutien à la publication du bulletin « Résistance Unie » – 2 000 euros

Quand en finira-t-on avec l’aberration du tabac ?

Quand en finira-t-on avec l’aberration du tabac ? Qui oserait aujourd’hui en légaliser la consommation ? Qui, dans dix ou 20 ans, tolèrera qu’il soit en vente libre à tous les coins de rue ? C’est pour moi une révolte au quotidien, ne serait-ce qu’en voyant jeunes gens et jeunes filles attroupés devant les lycées […]

Les maladies de la misère

L’espérance de vie à Denain est de… 58 ans. Retour 50 années en arrière dans ce pays sinistré par la fermeture d’Arcelor Mittel et la dévastation du marché de l’emploi. Ce sont aujourd’hui les maladies de la misère qui prospèrent, aux effets plus spectaculaires encore que du temps de Zola parce que, à quelques encablures de là, l’état de santé général s’améliore et l’espérance de vie continue –lentement- de progresser (70 ans aujourd’hui en moyenne F/H dans notre pays).

Ce ne sont plus la tuberculose, ni les maladies vénériennes qui font la différence : en France, leur responsabilité dans la durée de vie est contrôlée. Le trio de tête des maladies de la misère est aujourd’hui, dans l’ordre, le tabac, l’alcool et l’obésité. Est-ce que cela ne vaut pas qu’on les considère comme une priorité absolue ?

Je parle du tabac plus souvent que des deux autres, non parce que je suis élue de Bordeaux –cela n’a aucun sens- mais parce que le tabac est un toxique totalement négatif (aucun effet positif, y compris le plaisir qui n’est lié qu’à l’assouvissement de l’addiction), qu’il est le tueur de très loin le plus efficace (un fumeur sur deux) et qu’il est exclusivement lié à des puissances financières plus cyniques encore ici qu’ailleurs.

L’arme la plus efficace contre le tabac – en particulier contre l’entrée dans le tabagisme- est l’augmentation du prix. C’est un fait scientifique universellement établi et reconnu. Le problème éthique apparaît aussitôt et il est soulevé chaque année, lors des lois de finances réglant la fiscalité du tabac : en augmentant les prix, on sanctionne en premier lieu les moins riches. Du moins, paraît-on le faire.

J’ai posé cette question devant bien des assemblées, dont celles qui s’occupent en priorité de santé publique. Toutes l’ont résolue comme moi : la santé des pauvres doit être la première préoccupation : elle est plus mauvaise et eux-mêmes disposent beaucoup moins que les plus favorisés des informations sur les risques du tabac et les moyens d’en sortir. Je prends un exemple vécu au quotidien : tous les parlementaires fumeurs sont dans une démarche de sevrage et la plupart y parviennent alors que ce sont 50% des chômeurs qui sont et qui restent fumeurs.

Alors bien évidemment, il ne faut pas faire qu’augmenter le prix mais au contraire parvenir à la gratuité des moyens de sevrage et accompagner particulièrement ceux qui sont en difficulté dans leur démarche afin qu’ils reprennent considération pour leur santé et pour leur corps (activité sportive, meilleure alimentation, prise en charge psychologique). L’extension du forfait sevrage à tous ceux qui veulent arrêter de fumer va être voté cette année et si la prise en charge totale des médicaments du sevrage n’a pu être obtenue c’est parce que les firmes pharmaceutiques n’acceptent pas d’être astreintes à la fixation d’un prix sécurité sociale.

Je bataillerai encore cette année (dans la semaine à venir) contre des députés qui dupliquent les amendements fournis par cigarettiers, fournis d’ailleurs par l’agence de communication qui leur est habituelle et permet de les identifier plus facilement encore. L’augmentation du prix du tabac à rouler – qui n’était jusqu’alors qu’un prix d’appel  permettant l’entrée de tous dans une addiction dont ils mettraient 40 ans à sortir- est efficace et aucun gouvernement n’avait osé le faire : nous entendrons une fois encore les bons esprits pleurer sur les pauvres qui n’ont qu’un seul plaisir et qu’il faut pour cela laisser mourir. Le cynisme n’a pas de limites.

Nous devons gagner la bataille du tabac : c’est une bataille d’égalité et de liberté. Les plus inacceptables des marqueurs sociaux sont ceux qui concernent la santé. Dans le désordre et la misère croissante de ce siècle, c’est un enjeu de première grandeur de les réduire.

 

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel