A vrai dire, rien n’est automatique !
… Même pas les antibiotiques ! Pour une fois qu’il y a une bonne nouvelle, tombons sur elle à bras raccourci : la consommation d’antibiotiques a diminué de 23,4% en 5 ans.
Sous cette bonne nouvelle, il y en a en réalité quatre :
– 27 millions de traitements inutiles ont été évités%% – Les enfants ont été épargnés par ces traitements inutiles plus encore que les adultes (baisse de 34% dans la même période)
– 850 millions d’euros ont été économisés
– la résistance aux antibiotiques a, espérons-le, diminué.
Beaucoup reste à faire : la France reste le deuxième consommateur d’antibiotiques en Europe et les taux de résistance sont plus élevés qu’ailleurs. Mais ces chiffres favorables montrent qu’une réelle volonté en matière de politique de santé permet de progresser. C’est le cas pour les antibiotiques, c’est le cas pour le tabac.
A quand une vraie lutte contre les addictions : drogue, mais aussi machines à sous et alcool ? A quand la généralisation du dépistage du cancer du sein, à quand un suivi et des soins bucco-dentaires obligatoires et gratuits pour les enfants ?
Rien n’est automatique, et c’est pourquoi il faut s’accrocher. La politique ne peut pas tout, mais elle doit vouloir beaucoup.
L’accès au premier emploi
« Les ders des ders »
Sous ce beau titre, « Le Monde » annonce la mort de deux des derniers poilus de la guerre de 14. L’article mérite lecture, retraçant la vie des deux poilus disparus, tous les deux âgés de 110 ans.
Il ne reste donc à ce jour que deux poilus survivants. Ce décompte régulier est assez macabre et je ne sais si les deux derniers suivent l’actualité des journaux mais l’idée que l’un et l’autre se disent « qui sera le dernier ? » est assez affreuse. A ce dernier, sera-t-il donné une coupe, une médaille ?…
On dit que l’histoire est « contemporaine » quand il existe des personnes vivantes pour en témoigner. La grande guerre va donc définitivement et sans recours entrer dans l’histoire. Pour bien des familles, elle a marqué un drame en les privant des chefs de famille et en laissant des orphelins qui étaient souvent, comme on disait alors, des « miséreux ». Ces orphelins et leurs mères bénéficiaient d’un statut de « veuve de guerre » et d’ « orphelins de guerre » qui leur valait quelques modestes subsides mais qui les marquait d’un bandeau noir, comme celui qu’ils portaient à la manche.
Quelle impardonnable boucherie, qui a entraîné pire encore…
Juppé l’Iroquois
Ce matin dans ma boite aux lettres une invitation d’Alain Juppé à l’une de ses réunions publiques. Sourire en découvrant son logo de campagne : son nom « Juppé », le J prolongé haut et décoré de deux plumes de chef indien, seule tribu identifiable sur le document. La politique n’est plus ce qu’elle était.
Autre sourire : les grandes thématiques de la campagne juppéenne sont celles de la campagne de Jacques Respaud il y a dix huit mois, « Bordeaux solidaire », « Bordeaux dynamique ».. Bel hommage à notre travail et à Jacques qui dirige le groupe de l’opposition municipale.
Quant à nous, promis, nous ne prendrons ni le slogan « Bordeaux à coeur », ni le T shirt qui l’accompagnait .