Bénazir
La « féminitude », malmenée à Paris, est au contraire grandie au Pakistan. Dramatiquement grandie, mais une fois encore c’est le courage des femmes qui vient d’être porté haut. Bénazir Bhutto, dans le journal « Die Welt » évoqué dans le billet précédent, est qualifiée de « femme sans peur », comme était le chevalier Bayard (« Tod einer Furchtlosen Frau »).
Il est à craindre, qu’une fois encore aussi, la religion (Al Qaida ?) ne soit pas pour rien dans ce meurtre qui bouscule le fragile équilibre du Pakistan et risque de susciter une avalanche de nouveaux drames. Pourquoi, où que ce soit, personne ne rappelle que le principe même de toute religion devrait être de protéger et de soutenir la vie ? Pourquoi ces meurtres qui disqualifient non seulement ceux qui les commettent mais leur croyance ?
Est-ce qu’il n’y aura que des femmes pour le dire et essayer de l’imposer ? Peut-être est-ce pour cela que les pays de fanatisme tiennent tant à les museler en leur couvrant la tête et la bouche et en leur interdisant l’instruction ?