Double vie…
Dans le train de nouveau, celui du retour de Paris, où j’atteris toujours un peu comme une bienheureuse après des journées remplies à ras bord. Trois heures devant moi avec dossiers et journaux, et bien sûr mon ordi, aussitôt déployé devant moi.
Moment de halte, malgré la vitesse qui en ce moment fait vibrer le train. Je ne rebranche pas le téléphone pour bien préserver la parenthèse entre vie parisienne et retour à Bordeaux. Je dis « vie parisienne », c’est un bien grand mot, je ne parviens jamais à sortir de l’Assemblée qui est un microcosme protégé, et certainement lui aussi un « ghetto » où parlementaires, assistants, personnel de l’Assemblée vivent au rythme des séances, des commissions et des groupes de travail. On marche à pas précipité dans les couloirs, échangeant sourires et signes de tête, tout le monde est toujours plus ou moins en retard pour arriver au point où à lieu sa réunion ou sa séance.
Mes assistantes, qui sont plutôt (heureusement) joyeuses et taquines parlent de « garde alternée » de la députée. Et comme les enfants en effet, je prépare mon cartable et mon gros sac avant de passer d’un domicile dans l’autre. Vaillament, comme les gamins.
Une vie un peu agitée au total, mais sans conteste pleine d’intérêt et que j’espère matérialiser positivement pour ceux qui m’en ont confié le mandat.