La situation est difficile et risque de s’aggraver, mais il y a aujourd’hui à Bordeaux une urgence politique qui l’emporte sur toutes les autres : rentrer les crassulas ! Cette plante aux cent variétés (ce qui est évidemment symbolique de diversité culturelle) a été l’emblème de nos différentes campagnes électorales . Crassula ovata, « l’arbre de jade », a toujours figuré dignement dans l’entrée de nos permanences électorales, et il faut voir aussi dans cette présence un signe fort en faveur de l’écologie et de la défense de l’environnement. A titre personnel, les crassulas que j’élève sous la mère dans mon propre jardin (baptisé « centre européen du Crassula » par Gilles Savary), rejoignent régulièrement les maisons amies et c’est en direction de celles-ci que j’adresse un message d’alerte : il faut rentrer les crassulas avant ce soir car il y a un fort risque de gel.
Le crasssula est en effet bon-enfant : on peut le priver d’eau, le tailler en buisson, en arbre, voire même le bonsaïser, mais il a un ennemi absolu : le gel.
Un quart de degré au dessous de zéro, et le voilà réduit en une plante molle et noire, condamnée à une mort misérable.
J’en appelle donc à tous les foyers adoptifs qui ont ouverts leur porte et leur coeur à l’une ou l’autre espèce de crassula dont je couvre la Gironde. Ne prenez pas ce risque et ménagez dès aujourd’hui une positition à l’abri, de préférence bien éclairée, à votre crassula. Il vous le rendra en amitié et en généreux développement.