Retraite des députés (1)
Ce matin nous avons voté à l’Assemblée un amendement à l’initiative de nos trois questeurs. Les questeurs sont en charge de la gestion de l’Assemblée et ils s’étaient réunis à la demande d’un certain nombre de parlementaires avec pour mission de faire la lumière sur le problème de la retraite des députés et de faire des propositions sur ce qui leur paraitrait nécessaire de réformer.
Le questeur socialiste est Marylise Lebranchu, ancien ministre de la justice (la Justice la regrette, nous aussi !): je lui rends hommage ici à la fois sur le plan politique et humain. Elle est elle-même suffisamment réservée pour que je ne le fasse plus avant.
Nous avons voté à l’unanimité moins deux voix des cent députés présents dans l’hémicycle. L’amendement prévoit de supprimer l’obligation pour les fonctionnaires en détachement (moi par exemple qui appartient à la fonction publique hospitalière) de cotiser pour la retraite à la fois dans sa branche d’origine et à l’Assemblée.
Cette « obligation » est en réalité favorable puisqu’elle permet de ne pas subir dans sa profession la décote correspondant à la durée de son mandat. Ellle ne constitue pas un privilège propre aux députés puisque tout fonctionnaire en détachement en bénéficiait jusqu’alors. Nous avons souhaité que les parlementaires donnent l’exemple et renoncent à cette double cotisation.
J’ai pour ma part une réserve, non vis à vis de cette volonté d’exemple, mais sur son caractère partiel car elle ne touche que les parlementaires issus de la fonction publique (et non ceux du privé), ce qui constitue une pénalisation de fait des fonctionnaires par rapport au secteur privé.
J’ai promis dans ce blog, à la suite d’une campagne récente d’informations erronées, de dire très exactement ce qu’il en était de la retraite des députés. J’y consacrerai un deuxième billet, tout aussi précis (et peu poétique !) que cette première information.