Je me suis très peu exprimée dans les médias, et ici même, concernant les élections municipales à Bordeaux.C’était l’engagement que nous avions pris tous ensemble. Mon leitmotiv a toujours été : je suis raisonnablement optimiste sur le fait que nous parviendrons à une solution brillante et consensuelle.
Depuis mon élection, je me suis employée à cette solution brillante et consensuelle ; une part est aujourd’hui acquise avec la candidature d’Alain Rousset.
Bordeaux a rattrapé son retard lié aux derniers mandats de Chaban, il lui reste à rentrer de plain pied dans le XXIème siècle. C’est ce changement d’ère que notre liste doit porter et incarner.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Ce n’est absolument pas pour moi une formule mais une convergence d’éléments que j’ai pleinement sentis, palpés, dans des villes comme Vancouver, Nantes, Barcelone, Lille… à des degrés divers et en tenant compte de la spécificité de chacune, mais c’est en tout cas quelque chose qui manque aujourd’hui à Bordeaux.
Cet air du large, ce vent nouveau est fait de deux éléments : un nouveau mode de relations entre les personnes, les quartiers, les générations. Si j’osais, je parodierais Chaban à son meilleur : un nouveau modèle de société (lui disait : une « nouvelle société »). Des relations sociales détendues, des quartiers actifs, dotés d’équipements et d’activités phares, attractifs pour l’ensemble de la ville, la culture, le sport, visibles, vivants à chaque coin de rue. Je me souviens d’un dimanche à Oslo (un des plus forts PIB d’Europe), tout le monde, ministre, instit’ ou employé de Mac’do, était en survêtement en train de courir dans les bois et les espaces verts de la ville. Simplicité, naturel, il soufflait un air de partage et de dynamisme.
Le deuxième élément, indissociable du premier : une ambition commune. Bordeaux capitale de l’Aquitaine, Bordeaux capitale européenne. Comme à Munich, je veux voir l’entreprise au cœur de la ville (Siemens, BMW, font physiquement partie de l’identité munichoise, largement autant que la bière ou la fête d’octobre). Quand je vais à l’étranger, je veux qu’on me parle du vin, mais pas que du vin : de biotechnologie, de science, de culture, d’architecture, d’urbanisme… (La rive bastidienne réalisée à ce jour ne risque pas de me combler sur ce point !) J’ai un jour proposé à Alain Rousset de mettre l’Aquitaine sous le triple signe : Science, Ski et Surf. C’est assez bien parti. L’Aquitaine avance. La Garonne peut être la « biological valley » de la France et Bordeaux peut concourir à l’égal de San Diego.
Voilà le pari que nous allons, tous, porter. Et moi qui suis réputée pour l’austérité de mes prévisions électorales (« nous avons 5% de chances de gagner »), je dis et j’écris aujourd’hui : je suis raisonnablement optimiste sur notre possibilité de gagner les élections municipales et d’être tous un peu maires et moteurs de Bordeaux.