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Festival « Open Air » de Bordeaux

Le festival « open air » que l’on pourrait légitimement appeler « open air, broken ears », sur 5 heures chaque dimanche de septembre, a atteint un très haut niveau sonore. Malgré une promesse de réduction de ce volume, celui-ci a paru une fois de plus ce dimanche 4 septembre susceptible de provoquer des lésions auditives irréversibles.

Michèle Delaunay demande au maire de Bordeaux si le volume sonore a bien été contrôlé et s’il est en conformité avec la loi.

Ci-après ce courrier

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« LIRE, ECRIRE, COMPTER ET PENSER POUR TOUS »

L’objectif de la réforme du collège, et de l’Education nationale plus globalement, est bien celui annoncé par sa Ministre, Najat VALLAUD-BELKACEM ce matin-même lors de la conférence de presse qu’elle a tenue rue Grenelle : celui de permettre à chaque élève de finir sa scolarité en sachant lire, écrire, compter et penser.

A trois jours de la rentrée scolaire, la ministre de l’Education nationale a rappelé les diverses mesures mises en œuvre depuis le début du quinquennat et qui entreront toutes en vigueur ce jeudi 1er septembre.

 

Engagement pris, promesse tenue : en cinq ans, 54 000 postes auront été créés.
Bien que le nombre d’enfants inscrits dans le primaire reste équivalent par rapport à celui de l’année dernière, ce sont 3 900 enseignants supplémentaires qui pourront, en cette rentrée, parfaire et concourir à l’éducation des élèves grâce à un meilleur encadrement et de meilleures capacités de remplacement.

Toutefois, le primaire n’est pas l’unique niveau qui voit le nombre de ses enseignants augmenter. En effet, depuis 2012, déjà plus de 42 000 postes effectifs ont été créés et le gouvernement s’engage à atteindre l’objectif des 54 000 d’ici la rentrée 2017. Dans les collèges, ce sont 4 000 nouveaux postes permettant la mise en place de travaux en petits groupes.

Mis à part les postes créés, c’est toute une formation initiale pour les enseignements qui a été mise en œuvre afin de pallier les difficultés auxquelles ils peuvent être confrontés suite à l’application des réformes.

Le budget de la formation continue a augmenté de 25% depuis deux ans et le gouvernement a procédé à une revalorisation salariale d’ampleur (100€ en plus par mois pour chaque professeur des écoles et plus encore dans les zones en difficulté).

 

Une priorité : la réduction des inégalités.

Avant tout, pour permettre à chacun de poursuivre les études voulues, il convient de réduire les inégalités, nombreuses dans l’éducation. C’est pourquoi le gouvernement oeuvre depuis bientôt 5 ans à traiter en priorité les établissements les plus en difficulté, en particulier à travers la réforme de l’éducation prioritaire. Ainsi, plus de moyens ont été alloués aux établissements en zone prioritaire et les programmes ont été aménagés afin qu’ils s’adaptent à tous les élèves en fonction de leur niveau. Dans ce sens, les nouveaux programmes fonctionnent par cycles de trois ans pour laisser le temps aux élèves de consolider leurs apprentissages.

 

La réforme du collège : qu’est-ce que c’est ?

La priorité de notre gouvernement en matière d’éducation est d’accompagner les élèves dans l’apprentissage et de les amener tous aux études désirées. Pour cela, la réforme développe les temps en petits groupes qui permettront, notamment, aux enseignants d’interagir davantage avec les élèves (grâce à 4 000 postes supplémentaires).
La réforme du collège, c’est aussi le renforcement de l’enseignement des langues vivantes avec le choix d’une LV1 dès le CP et de la LV2 en 5ème. Dans un souci égalitaire, les classes bilangues ont été supprimées et cet apprentissage avancé de la LV2 permettra ainsi à chaque élève d’étudier deux langues dès la classe de 5ème voire de 6ème.

Concernant les enseignements du latin et du grec, ils seront poursuivis de la 5ème à la 3ème pour tous les élèves qui en feront le choix et considérés en tant que EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires).

Enfin la réforme du collège a créé des temps d’accompagnement personnalisé pour tous les élèves. Ceux de 6ème auront 3h chaque semaine afin de leur permettre d’appréhender le passage de la primaire au collège dans les meilleures conditions possibles et de remettre à niveau ceux commençant à décrocher. De la 5ème à la 3ème, une heure au minimum est apportée pour cet accompagnement personnalisé.

 

Accompagner cette réforme : un travail de formation.

Afin d’appliquer au mieux cette réforme, un long travail de formation du personnel éducatif a été mis en œuvre. 700 000 journées de formation pour 215 000 professeurs, qu’ils soient dans le privé ou dans le public, ont servi à l’accompagnement de ceux que Charles Péguy appelait les « hussards noirs de la République ». Ce travail essentiel d’accompagnement des professeurs est inédit.

 

Par ailleurs, la Ministre de l’Education nationale et le Ministre de l’Intérieur ont pris des mesures afin de protéger les écoles le plus efficacement possible de toute attaque terroriste (ces mesures ont été évoquées lors de l’intervention de la ministre le mercredi 24 août 2016 https://www.najat-vallaud-belkacem.com/2016/08/24/securite-des-ecoles-des-colleges-et-des-lycees-intervention-de-najat-vallaud-belkacem/)

Burkini, burka : l’universalité de l’égalité

Ma réserve sur le burkini  : c’est qu’il n’existe pas de modèle « hommes ». Cela paraît une plaisanterie, c’est le fond du problème. Interviews, chroniques, débats, éditoriaux, citations de candidats divers : pas un pour poser la question en termes d’égalité entre femmes et hommes. Pas davantage d’associations féministes, ni de personnalités s’y référant qui  se soient véritablement exprimées. Reconnaissons-le, les micros se sont tendus de préférence devant les vieux briscards masculins de la politique.

De retour d’une marche sur la plage, par un petit 35° que rien n’allège sauf de marcher les jambes dans l’eau et de recevoir sur la peau embruns et écume des vagues,  j’imaginais ce que pouvait représenter le même exercice dans un vêtement totalement couvrant, sombre ou noir, doublé d’une sorte de cape, serrant d’abord la tête jusqu’au ras des sourcils puis s’évasant pour que la silhouette elle-même disparaisse. Les bons apôtres de la liberté pour les femmes de « s’habiller comme elles veulent », imaginent-ils l’inconfort (en particulier dans la chaleur que les couleurs sombres absorbent), la contrainte des mouvements (spécialement pour la natation ou le sport) et la soumission que suppose ce mouvement ? Quant à la parole, imaginez un instant une femme voulant tenir un discours politique ..

Pour autant, les arrêtés pris par quelques Maires de droite sont en effet ridicules et nous ont légitimement discrédités dans la presse étrangère. Non seulement en raison de l’image choquante de  policiers en armes verbalisant sur une plage une femme habillée de pied en cap, mais plus radicalement parce que cette interdiction est contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. Le Conseil d’Etat s’est prononcé sur l’absence de trouble à l’ordre public mais un recours à la Cour européenne des droits de l’homme aurait de même fait condamner notre pays . Pour cette même raison, la France n’a pu légiférer sur le port de la burka que par le biais de l’obligation pour tout citoyen d’être identifié et donc de ne pas garder son visage couvert. L’Allemagne en ce moment même envisage de légiférer, avec la même contrainte, sur une interdiction partielle, limitée à certains lieux.

Le deuxième aspect méritant réflexion, c’est que la présence de burkas, de niqabs, et maintenant de burkinis dans nos sociétés, est un outil politique d’introduction récente visant d’abord à radicaliser les positions de part et d’autre ; mais aussi à créer une sorte d’ « empeachment » du rôle inclusif des femmes dans une société moderne . Le prophète n’a pas changé de point de vue depuis le Coran ; pas davantage, nulle autorité musulmane suprême -puisqu’il n’y en a pas- n’a décidé d’une nouvelle loi sur l’habillement des femmes. Il s’agit de choix politiques, par des responsables politiques, qui comme trop souvent, se font au détriment des femmes afin de les maintenir dans un rôle subalterne de fait.

Nous sommes en effet très démunis devant cet outil politique, et nous, femmes qui avons bénéficié d’une émancipation toujours à défendre mais bien réelle, ne pouvons nous contenter de détourner le regard et de dire « elles sont libres de faire ce qu’elles veulent ». L’éducation des filles, puis leur accès à un travail les extrayant du mariage, de la quasi-séquestration à leur domicile et  du silence politique, constituent les enjeux essentiels. Une étude américaine a montré que lorsque la mère travaille à l’extérieur, les enfants ont moins de comportements déviants et d’attitudes de violence. Gageons aussi que leurs filles seront plus résistantes à l’étouffoir des vêtements couvrants. Le philosophe Edgar Morin éclaire ce rôle de manière définitive : « les femmes, ces agents secrets de la modernité ».

Si nous avons peu d’outils politiques au sens juridiques, nous avons une valeur, qui transcende en ce XXIème siècle, les opinions religieuses et la laÏcité elle-même : l’égalité entre les êtres humains, et donc entre les hommes et les femmes. Cette valeur a pour moi, une égale universalité que la « règle d’or », qui transcende toutes les croyances : « Tu ne tueras point ». Et c’est au nom de cette valeur que nous devons d’abord nous exprimer. Quelque religion que ce soit, quelque constitution que ce soit introduisant une différence entre les hommes et les femmes recevrait de ma part la même opposition.

D’autant plus, nous ne pouvons en tous cas rester silencieuses, ignorer ce maintien très intentionnel aux arrière-postes de femmes dont on sait justement que c’est par elles, d’abord par elles, que la modernité et l’adhésion aux droits universels et à cette valeur d’égalité, l’emporteront.

 

 

 

Haro sur l’horrible « du coup.. »

L’été a bienheureusement eu raison du pokemon go qui a rempli pendant quelques semaines nos rues de jeunes gens avançant courbés sur leurs téléphone portable. La cyphose numérique de la génération du même nom n’est pour autant pas prête de disparaitre..

Las, ce même été n’a rien pu contre l’affreux « du coup » qui parasite désormais les phrases des locuteurs hexagonaux. « Du coup » est non seulement laid, mais il est presque toujours fautif : ce n’est jamais d’un coup d’un seul que Pierre a choisi Lourdes plutôt que Chateauroux pour ses vacances, que Paulette s’est résolue à porter un jean pour fêter l’anniversaire de Paul, ni que, finalement, Robert a choisi Marguerite Yourcenar comme sujet de sa thêse. Le choix du bon verbe suffit bien souvent à se passer de l’intrus. Mais ce n’est pas tout..

« Donc », commode pour sa brièveté, « en conséquence » ou « par voie de conséquence » pour leur sérieux cartésien, « in fine » délicat quand il s’agit de parfumer son discours d’un poil de latin, « enfin » (« enfin, j’ai choisi de.. ») servant là comme dans nombre d’autres circonstances… Tous ceux-là, pourtant nombreux er variés sont désormais réduits au chômage et notre langue ne s’en porte certainement pas mieux.

Les mots s’usent et tendent à disparaitre quand on ne s’en sert pas. Ils sont comme les légumes anciens : il serait dommage d’en perdre la saveur.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel